Bilan hebdo : le CAC40 rebondit vivement !

Beau rebond hebdomadaire pour le CAC40 qui reprend 2,6% à 7.743 points ce vendredi soir. Malmené la semaine passée, l'indice parisien a retrouvé de la vigueur malgré une actualité limitée en France en raison de la pause estivale de la plupart des opérateurs. Les publications d'entreprises se sont en revanche poursuivies à un rythme soutenu ailleurs en Europe et à Wall Street tandis que la perspective d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump la semaine prochaine redonne l'espoir d'un potentiel cessez-le-feu entre Moscou et Kiev. La Banque d'Angleterre a par ailleurs réduit d'un quart de point son taux directeur. Une décision attendue mais qui a été prise à l'issue d'un vote historiquement serré.

Côté commercial, l'entrée en vigueur des droits de douane américains a pesé sur certains secteurs alors que les discussions se poursuivent entre Washington et la plupart de ses partenaires. Des dizaines de pays, dont l'Union européenne, la Corée du Sud et le Japon, sont désormais soumis à un nouveau taux de 15%. L'addition est encore plus lourde pour le Brésil, qui a vu des droits de douane de 50% entrer en vigueur, et l'Inde, confrontée à des droits de douane de 25% qui pourraient doubler dans trois semaines en raison de sa consommation de pétrole russe.

La probabilité d'une prochaine baisse des taux de la Fed après les chiffres décevants de l'emploi a encore augmenté après que Donald Trump a annoncé la prochaine nomination du président du Comité des conseillers économiques de la Maison blanche, Stephen Miran, en tant que gouverneur de la Réserve fédérale, pour occuper le siège laissé vacant par Adriana Kugler durant les derniers mois de son mandat. Stephen Miran partage le point de vue de Donald Trump, qui a reproché au président de la Fed, Jerome Powell, de "tarder trop" à baisser les taux d'intérêt, alors que la croissance se maintient et que l'inflation progresse.

Dans l'actualité entreprises, Apple a été recherché à Wall Street alors que la firme à la pomme a dévoilé un nouvel engagement d'investissement de 100 milliards de dollars aux États-Unis. Expedia, McDonald's et Take-Two Interactive ont vu leurs résultats salués. A l'inverse, Eli Lilly, AMD ou encore Airbnb ont été sanctionnés.

Sur le marché pétrolier, le Brent retombe de près de 4,5% à 66,8$ à Londres. Du côté des devises, l'euro reprend un peu de terrain, autour des 1,165$. Enfin, le Bitcoin s'échange proche des 117.000$ tandis que l'once d'or gagne 1% sur la semaine à 3.400$.

LES VALEURS

* Atos flambe de plus de 27%, toujours porté par sa publication intermédiaire. Outre les moindres pertes le groupe a finalisé la cession de son activité Advanced Computing à l'Etat pour une valeur d'entreprise de 410 millions d'euros.

* Valneva progresse de 21% après la levée de l'arrêt temporaire de l'agence de santé américaine Food and Drug Administration (FDA) sur l'utilisation d'IXCHIQ (vaccin vivant atténué) chez les personnes âgées de 60 ans et plus ainsi que son accord sur une mise à jour des caractéristiques du produit. IXCHIQ demeure indiqué aux États-Unis pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya chez les personnes âgées de 18 ans et plus présentant un risque accru d'exposition au CHIKV. Les revues de la FDA actuellement en cours sur l'élargissement de l'indication potentielle d'IXCHIQ aux adolescents et l'inclusion de données supplémentaires sur la persistance des anticorps continuent de progresser.

* Air France KLM s'envole de 20%. La compagnie franco-néerlandaise est restée portée par sa publication intermédiaire et par plusieurs ajustements d'analystes à la suite de cette présentation. Le dernier en date vient de la Deutsche Bank qui a revalorisé le dossier de 10 à 12 euros tout en restant à 'conserver'. Lundi, Barclays avait relevé à 'pondération en ligne' sa recommandation sur la compagnie en visant 10,5 euros.

* Nexans prend 7%, soutenu par plusieurs notes d'analystes. Jefferies, qui reste à l'achat, a remonté son objectif de 128 à 146 euros après la révision à la hausse de la guidance 2025 du groupe... La Deutsche Bank a relevé son objectif de cours de 128 à 149 euros, tandis que Barclays reste à 'sous-pondérer', mais avec un objectif réhaussé de 91 à 101 euros.

* Alstom (+7,3%) a remporté un contrat auprès de la Land Transport Authority de Singapour pour la fourniture du système de signalisation Urbalis, destinée aux stations de la ligne East West qui seront connectées à l'extension de la ligne Thomson-East Coast (TELe). Ce système permet une exploitation sans conducteur et de grande capacité. Le contrat, d'une valeur de quelques centaines de millions d'euros, couvre la conversion au système Urbalis des stations Tanah Merah, Expo et Changi Airport pour les relier à la TEL, ainsi que l'équipement de l'extension de la ligne jusqu'à la future station du Terminal 5 de l'aéroport de Changi.

* Spie gagne 6,3%, au plus haut historique. La société spécialisée dans les services de génie, d'énergie et de communication a dévoilé en fin de semaine passée d'excellents résultats, avec un EBITA en hausse de 13,2% à 301 ME pour une progression des revenus de 5,8% à 4,979 MdsE. La marge d'EBITA s'améliore encore de 40 pb à 6%...Bernstein reste à 'surperformance' avec un objectif qui passe de 50 à 56,50 euros.

A l'inverse, Planisware recule encore de 8%, toujours pénalisé par sa dernière publication. L'éditeur de logiciels de gestion de projets a revu à la baisse son objectif de croissance organique pour 2025, visant désormais une croissance à changes constants d'environ 10% contre une précédente fourchette de prévision de 15% à 20%.

* Emeis consolide de 5,6% après sa flambée de fin de semaine passée dans le sillage de la présentation de robustes comptes intermédiaires et de la confirmation de sa guidance annuelle. AlphaValue a confirmé son conseil 'vendre' sur le groupe d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes avec une cible ajustée de 9,08 à 9,35 euros.

* Publicis cède 2%, pénalisé par la chute de WPP à Londres. Le groupe publicitaire britannique a enregistré un chiffre d'affaires net trimestriel, qu'il définit comme le chiffre d'affaires hors coûts de refacturation, de 2,54 milliards de livres sterling (2,91 milliards d'euros), en retrait de 5,8% sur une base sous-jacente. Il a annoncé être sur la bonne voie pour atteindre ses prévisions annuelles révisées à la baisse le mois dernier, soit un chiffre d'affaires net en repli de 3 à 5%.WPP, qui a dernièrement annoncé l'arrivée de Cindy Rose, ancienne cadre dirigeante de Microsoft, à la tête de l'entreprise, a précisé que la nouvelle directrice générale mènerait une revue de la stratégie et de la politique d'allocation des capitaux.