Bilan hebdo : très belle semaine du CAC40
Près de 3% de gains...
Malgré une dernière séance plus compliquée, le CAC40 reprend 2,77% sur la semaine, à 8.170 points ce vendredi soir, après avoir touché un nouveau sommet à plus de 8.300 points. Le soulagement résultant de la fin progressive du "shutdown" (d'une durée historique de 43 jours) est contrebalancé par la persistance des inquiétudes sur les valorisations trop élevées des géants de la "tech" et la modération des attentes concernant l'assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Alors que les niveaux stratosphériques atteints par certains acteurs liés de près ou de loin à l'IA continuent à alimenter les débats, la publication de Nvidia, mercredi prochain, sera scrutée de très près. "Les gens ont pris conscience de la surévaluation depuis un certain temps déjà, mais ils réagissent enfin... La dynamique boursière commence à s'essouffler", déclare Joe Saluzzi, associé et cofondateur de Themis Trading.
Du côté de la politique monétaire, la nouvelle baisse de taux de la Fed pour décembre, qui semblait acquise il y a quelques semaines encore pour un quart de point, est désormais remise en question. Plusieurs responsables de la Fed ont publiquement fait part de commentaires assez 'hawkish', poussant les investisseurs à revoir nettement leurs attentes pour décembre. Selon l'outil CME FedWatch, les chances d'une nouvelle réduction de taux le mois prochain sont désormais de 50-50.
En France, le débat budgétaire se poursuit à l'Assemblée nationale tandis que les publications trimestrielles ont continué à animer le palmarès. Alstom et Vallourec ont notamment assuré. La semaine a en revanche été très compliquée pour Pluxee et Edenred, plombés par le risque réglementaire au Brésil tandis que les actions Ubisoft sont suspendues après le report de la publication de l'éditeur de jeux-vidéo.
Sur le marché des devises, l'euro remonte légèrement, à 1,16/$ entre banques. Le baril de Brent reprend timidement 1% à 63,5$ à Londres, après une semaine très volatile. L'once d'or fin reprend sa marche en avant (+2,5% environ), proche des 4.100$. Enfin, le bitcoin chute en direction des 96.000$.
LES VALEURS
* Alstom bondit de 13,4%. Le fabricant d'équipements ferroviaires a revu à la hausse sa guidance de croissance organique annuelle et fait état de comptes intermédiaires meilleurs que prévu. Le groupe table désormais sur une croissance organique annuelle de plus de 5%, contre une fourchette précédemment comprise entre 3% et 5%. Il a confirmé ses autres objectifs financiers, dont une génération de cash-flow libre comprise entre 200 à 400 ME.
* Imerys grimpe de 12,1%. Kepler Cheuvreux a confirmé son avis 'achat' et sa cible de 34 euros sur le dossier.
* Ubisoft reprend 11,3%. L'éditeur de jeux vidéo, qui devait dévoiler jeudi soir ses résultats semestriels, a annoncé un décalage de cette publication dans les prochains jours. D'ici là, le groupe a demandé à Euronext de suspendre la cotation de ses actions et de ses obligations à compter de l'ouverture de la séance du vendredi 14 novembre et jusqu'à la diffusion des comptes semestriels. Ubisoft avait, en début de semaine, été soutenu par le relèvement des objectifs annuels de Sony à la suite de la publication de résultats supérieurs aux attentes.
* Bastide avance de 9%, alors que le groupe a réalisé un premier trimestre solide avec un chiffre d'affaires de 126,3 ME, en croissance organique de 8,3%. Malgré l'impact de la baisse tarifaire de 5% sur l'apnée du sommeil depuis le 1er avril 2025, les activités de prestations de santé à domicile, soit 61,3% du chiffre d'affaires du Groupe, maintiennent un rythme de croissance organique élevé à +10,7%. Ce bon démarrage d'exercice conforte l'objectif prudent d'un chiffre d'affaires annuel d'au moins 510 ME, couplé à une marge préservée autour de 9%.
* Kering s'octroie 6,9% dans une actualité sectorielle favorable avec les publications bien accueillies de Richemont et Burberry. Le groupe britannique a fait état d'une hausse de 2% de ses ventes en base comparable au deuxième trimestre, après sept trimestres consécutifs de baisse, alors que les mesures de redressement du détaillant commencent à porter leurs fruits et que son activité en Chine est repartie à la hausse. Le marché tablait sur une hausse de 1%. Le propriétaire des marques horlogères IWC, Piaget et Jaeger-LeCoultre, ainsi que du joaillier Van Cleef & Arpels, a lui fait état de ventes en hausse de 14%, à taux de change constants, sur son deuxième trimestre, clos fin septembre, à 5,21 milliards d'euros. Le marché tablait sur une progression de 10,3%.
* Renault gagne 6,5%. Oddo BHF ('surperformer') a renouvelé sa confiance sur le dossier à l'issue d'un roadshow organisé cette semaine aux États-Unis. Un évènement au cours duquel François Provost, nommé CEO cet été, a réaffirmé sa confiance dans l'atteinte des objectifs 2025 du groupe. L'analyste reste convaincu que Renault aborde 2026 dans une position solide, au-delà des considérations de valorisation. Le groupe est moins exposé que ses pairs aux risques liés aux droits de douane ou à la Chine, et les attentes du consensus pour 2026 paraissent plus prudentes. Par ailleurs, le broker continue d'apprécier le profil agile et pragmatique du constructeur, notamment dans sa gestion des partenariats, ainsi que l'optionalité offerte par sa participation dans Nissan (3 MdsE, soit environ 1/3 de sa capitalisation boursière actuelle) et sa capacité à en cristalliser une partie non négligeable à moyen terme, créant de la valeur pour les actionnaires...
A l'inverse, * Pluxee et Edenred chutent de respectivement 10,6% et 7,4%. Les deux acteurs dédiés aux avantages aux salariés ont été pénalisés par l'évolution de la situation au Brésil. Le gouvernement local a en effet annoncé des modifications relatives au Programme d'Alimentation du Travailleur (Programa de Alimentação do Trabalhador - PAT), concernant notamment le taux de commission commerçant (MDR), les délais de remboursement et le traitement des titres-restaurant. Les deux groupes préparent l'ensemble des voies de recours contentieuses contre ce décret. Si les évolutions étaient mises en application tel qu'Edenred les comprend actuellement, et en prenant en compte les mesures de mitigation prévues, le Groupe anticiperait : une baisse organique de son EBITDA comprise entre -8% et -12% en 2026, contre une fourchette comprise entre +2% et +4% indiquée précédemment.
* Exosens cède 3,8%. Après un gros rallye boursier cette année (+145%), boosté par la dynamique du secteur Défense et amplifié par la prise de participation stratégique de Theon, la valorisation apparaît désormais exigeante, selon TP ICAP Midcap. Malgré les atouts indéniables d'Exosens (perspectives robustes, marges parmi les plus élevées du secteur en amélioration continue, forte génération de FCF), le broker a dégradé le dossier à 'conserver' avec un objectif inchangé à 48 euros, dans l'attente d'un point d'entrée plus attractif et d'un potentiel d'upside suffisant.
* Medincell consolide de 3,7%, victime de prises de profits. La société a été sélectionnée pour être intégrée à l'indice MSCI World Small Cap (Morgan Stanley Capital International), qui regroupe les petites capitalisations les plus liquides et les plus performantes dans 23 marchés développés. L'intégration à l'indice MSCI World Small Cap reflète la solidité du modèle économique de Medincell, son potentiel de croissance ainsi que son engagement en faveur de l'innovation et de la responsabilité sociale.
* SES perd encore 1,6%, toujours délaissé après sa publication trimestrielle. L'opérateur satellites a dévoilé des comptes globalement meilleurs que prévu sur les trois mois clos fin septembre mais sa marge d'Ebitda ajusté a reculé de 7 points sur un an, à 43%, contre 44,9% de consensus. L'intégration d'Intelsat pèse plus que prévu sur la rentabilité du groupe luxembourgeois. Les objectifs annuels sont par ailleurs ressortis un peu courts par rapport aux attentes du marché.
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