Mi-séance Paris : début de semaine sur la défensive pour le CAC 40

LA TENDANCE

Le CAC 40 n'est pas allé plus haut que ses niveaux d'ouverture autour de 8.030 points car il pointe très légèrement dans le rouge en fin de matinée à 7.980 points (-0,1%). La semaine dernière avait pourtant été chahutée, en baisse hebdomadaire de 2,2% malgré des espoirs d'assouplissement monétaire relancés aux Etats-Unis.

Les valeurs du secteur de la défense européen perdent encore du terrain lundi, alors que l'Ukraine et les États-Unis ont réalisé des progrès sur les propositions de paix au cours du week-end. L'indice Stoxx Europe Aerospace and Defense perd un peu plus de 1%, après une chute de plus de 3% vendredi. Thalès et Safran affichent les plus fortes baisses du CAC 40 à la mi-journée. Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, qui a mené les discussions, a déclaré dimanche soir avoir réalisé de bons progrès dans les discussions lors des échanges avec la délégation ukrainienne. Les États-Unis et l'Ukraine ont convenu que les consultations avaient été "très productives", ont indiqué les deux pays dans un communiqué conjoint publié dimanche. Les Européens, qui participaient également aux discussions qui se sont tenues à Genève, ont de leur côté soumis une version modifiée du plan américain pour l'Ukraine.

La semaine sera écourtée à Wall Street où la bourse sera fermée jeudi pour Thanksgiving et ne rouvrira vendredi que pour une demi-séance (clôture à 19 heures, heure française).

VALEURS EN HAUSSE

BNP Paribas (+1% à 71,2 euros) a démarré ce lundi un programme de rachat d'actions au titre de l'exercice 2025 pour un montant maximum de 1,15 milliard d'euros. Un contrat a été conclu avec un prestataire de services d'investissement agissant de manière indépendante, chargé par une instruction irrévocable du rachat des actions. Les actions acquises dans le cadre du programme seront annulées.

Ubisoft (+3% à 7,27 euros) a confirmé, vendredi après la clôture, la finalisation de l'investissement de son partenaire chinois Tencent dans l'entité Ubisoft Nova (désignée individuellement sous le nom " Vantage Studios "), bâtie autour des franchises des jeux Assassin's Creed, Far Cry et Tom Clancy's Rainbow Si et sécurisant ainsi un investissement en numéraire de 1,16?milliards d'euros de la part de Tencent. Le produit de cette transaction doit principalement permettre à Ubisoft de se désendetter. À la suite de la finalisation de l'Investissement, Tencent détient une participation économique de 26,32% dans Vantage Studios, qui demeure exclusivement contrôlé et consolidé par Ubisoft. Dans le cadre de la finalisation de l'Investissement, Ubisoft et Tencent ont conclu un pacte d'associés relatif à Vantage Studios qui est pleinement opérationnel depuis le 1er octobre 2025. " L'Investissement valorise Vantage Studios à une valeur d'entreprise " pre-money " de 3,8?MdsE et constitue une étape clé dans la transformation d'Ubisoft, renforçant son bilan, cristallisant la valeur de ses marques de premier rang et créant les conditions optimales pour la croissance et le succès à long-terme de ses franchises phares ", s'est félicité Ubisoft. Le groupe ajoute que la conception de ce nouveau modèle opérationnel sera finalisée d'ici la fin de l'année et dévoilée en janvier.

Interparfums reprend 2,5% à 24,3 euros. Goldman Sachs a débuté le suivi avec un conseil 'achat' et une cible de 35 euros.

Légère hausse de Vinci à presque 120 euros. Barclays a ajusté son objectif de cours de 140 à 136 euros ('surpondérer').

VALEURS EN BAISSE

Thales recule de près de 3% à 220,6 euros et Safran abandonne 2% à 283 euros. D'autres valeurs Défense comme Exosens perdent aussi du terrain.

Soitec abandonne encore 0,5% autour de 23 euros en ce début de semaine ce lundi, toujours au plus bas depuis janvier 2017. Le titre a été durement sanctionné de plus de 30% la semaine passée après des prévisions décevantes. Les analystes ont été nombreux à revoir leur copie sur le dossier, à l'image de HSBC qui a coupé sa cible à 25 euros tout en restant à 'conserver'. Berenberg a ramené son objectif de 45 à 28 euros avec un avis maintenu à 'conserver', alors que Citi reste à la vente en réduisant sa cible de 36 à 20 euros.