Kering : doit réduire sa dépendance à l'égard de Gucci
Le plan stratégique officiel sera présenté aux investisseurs au printemps prochain...
Kering va devoir continuer à restructurer son réseau et réduire sa dépendance à l'égard de sa marque phare Gucci pour renouer avec la croissance. Dans une note adressée récemment aux cadres supérieurs du groupe et consultée par 'Reuters', Luca de Meo affirme que son ambition est de "devenir le challenger incontesté du luxe" d'ici cinq à dix ans. Ce document, un résumé d'une note plus détaillée intitulée "ReconKering", offre un premier aperçu complet de la vision stratégique du nouveau patron de Kering.
Moins d'un mois après la conclusion d'un accord avec L'Oréal pour céder sa division beauté pour 4,7 milliards d'euros, une opération visant à lever des fonds indispensables et à recentrer le groupe sur son coeur de métier, la mode de luxe, la note du dirigeant se distingue par un ton à la fois franc et modeste, souligne l'agence. "Nous restons humbles". Depuis de longs trimestre, Kering est confronté à une baisse à deux chiffres des ventes de sa marque phare Gucci, tout en ayant accumulé des dettes à la suite d'importantes acquisitions. Dans cette note, L.de Meo fixe un délai de 18 mois pour remettre toutes les marques sur la voie de la croissance, tout en indiquant qu'il faudra trois ans pour retrouver une "performance financière optimale".
Dans un communiqué, Kering a indiqué à l'agence que le DG avait esquissé "les fondements du futur plan stratégique de Kering" lors de sa prise de fonction en septembre, et que ces fondements avaient depuis été "largement communiqués aux employés". Le plan stratégique officiel sera présenté aux investisseurs au printemps prochain.
Dans sa note, l'ancien directeur général de Renault explique que l'entreprise, qui a fermé 55 boutiques au cours de l'année écoulée, doit poursuivre la réduction de son réseau de distribution et repenser sa stratégie de prix et son assortiment après des années de hausses. Elle doit également réduire ce que L.de Meo qualifie de "dépendance excessive" à l'égard de Gucci en développant ses marques Saint Laurent, Bottega Veneta et Balenciaga. La division joaillerie du groupe, qui peine à se développer et à rivaliser avec les marques de ses concurrents LVMH et Richemont, doit rechercher des synergies, selon le dirigeant.
Enfin, parmi les marques à développer, le DG de Kering cite également le tailleur Brioni, dont le nom circule comme possible candidat à une cession, tout comme celui de la marque de mode déficitaire Alexander McQueen.
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