Bilan hebdo : le CAC40 met fin à sa série négative après la BCE, Atos chute
Timide sursaut...
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Le marché parisien préserve les 8.000 points. Après trois semaines consécutives de repli, le CAC40 s'offre un petit rebond hebdomadaire de 0,11%, à 8.002 points ce vendredi soir. Très attendue, la BCE n'a pas réservé de mauvaises surprises : elle a réduit ses taux directeurs de 25 points de base tout en refusant de s'engager sur de futures baisses après avoir revu à la hausse ses projections d'inflation pour 2024 et 2025.
L'autre grand rendez-vous de la semaine était programmé ce vendredi avec la publication des chiffres mensuels du travail aux Etats-Unis. Des données nettement plus élevées qu'anticipé avec un grand nombre de créations d'emplois (272.000 vs un consensus de 180.000) et une hausse des salaires plus vigoureuse que prévu. De quoi éroder les espoirs d'une réduction prochaine des taux directeurs de la Réserve fédérale. Et ce alors que la Fed tient sa réunion de politique monétaire mardi et mercredi prochains. Elle devrait ainsi maintenir inchangée la fourchette de taux de ses fonds fédéraux. Le statu quo est aussi l'hypothèse la plus probable pour la réunion suivante, qui se tient fin juillet, mais la Fed pourrait ensuite commencer à réduire ses taux à partir de septembre ou novembre.
L'autre évènement marquant de la semaine est à chercher du côté de Wall Street où Nvidia a franchi la barre des 3.000 milliards de dollars de capitalisation (avant de consolider un peu en fin de semaine) et pèse désormais autant qu'Apple en Bourse.
Du coté des matières premières, les cours de l'or noir ont reculé après les décisions du WE dernier prises par l'Opep+. L'indice mondial de référence, le Brent (contrat pour livraison août) perd 2% à 80 dollars à Londres. L'once d'or se replie de 0,7% à 2.310$. Enfin, sur le front des devises, l'euro évolue autour des 1,08$ face au billet vert et le Bitcoin s'échange autour des 71.100$ sur Coindesk.
LES VALEURS
* Nacon s'envole de près de 25%, porté par une solide publication annuelle. Le groupe spécialisé dans les jeux vidéo a dévoilé un Ebitda de 70,9 ME, en progression de 45%, matérialisant une marge de 42,3% versus 31,4% sur l'exercice précédent. Le résultat opérationnel atteint 20,9 ME, en amélioration de 20,5%, pour un chiffre d'affaires de 168 ME, (+8%). Le line up 2024-2025 sera riche avec la sortie d'une quinzaine de jeux sur l'exercice. Le Back-Catalogue bénéficiera mécaniquement des nombreux jeux sortis sur l'exercice 2023-2024 dont 'Robocop: Rogue City', ce qui devrait engendrer une croissance significative. Pour l'exercice 2024-2025, grâce à la dynamique attendue sur ses deux activités, Nacon est confiant dans sa capacité à générer de nouveau de la croissance accompagnée d'une progression de son résultat opérationnel.
* STMicroelectronics bondit de 9,4% après avoir signé un accord d'approvisionnement à long terme avec et Geely Auto. Selon les termes de ce contrat pluriannuel, ST fournira à plusieurs marques de Geely Auto des composants de puissance SiC destinés aux véhicules électriques à batterie (BEV Battery Electric Vehicles) de milieu à haut de gamme, accélérant ainsi la stratégie de transformation de Geely Auto vers les véhicules à énergies nouvelles (NEV) avec des performances améliorées, des vitesses de charge plus rapides et une autonomie de conduite étendue.
* Emeis prend 6%. Le groupe a signé un accord de cession et prise à bail portant sur un portefeuille immobilier de trois maisons de retraite en Irlande avec Healthcare Activos pour un prix d'achat d'environ 56 millions d'euros. Le portefeuille cédé comprend trois maisons de retraite récemment construites, d'une capacité totale de 332 lits, dans les environs de Portmarnock, Portlaoise et Kilkenny. Ces trois installations seront exploitées par Emeis Ireland.
* Imerys avance de 6,3%, sur un sommet d'un an. Berenberg a revalorisé le dossier de 40 à 45 euros, arguant que la mine de quartz de la firme est sous-évaluée et que de multiples catalyseurs se profilent à l'horizon. Le broker s'attend à ce que le groupe résolve son litige américain relatif au talc et finalise la vente de son activité papier dans les trois prochains mois, les deux événements étant des " catalyseurs importants pour les actions ".
* Eramet gagne 4,3%. Dans une interview publiée dans 'Le Monde' daté du 1er juin, Christel Bories, PDG du groupe minier, est revenue sur la crise en Nouvelle-Calédonie, et ses conséquences sur les mines de Nickel. Eramet "ne réalise plus qu'une faible part de son chiffre d'affaires en Nouvelle-Calédonie", indique la dirigeante qui met en parallèle l'attrait que représente l'exploitation du nickel en Indonésie. Evoquant la Société Le Nickel, détenue à 56% par Eramet, elle indique que le groupe coté à Paris ne peut pas financer "une société qui n'a pas de perspective de retour à la rentabilité", ajoutant : "sinon, je ne respecterais pas l'intérêt social du groupe et mes actionnaires seraient en droit de me poursuivre. C'est aujourd'hui l'Etat français qui met de l'argent pour que la SLN poursuive son activité".
* Ubisoft progresse de 3,8% après l'annonce de l'arrivée de plusieurs jeux sur les appareils Apple... Assassin's Creed Mirage est désormais disponible sur l'App Store pour l'iPhone 15 Pro, 15 pro Max, ainsi que l'iPad Air et l'iPad Pro équipés d'une puce M1 ou version ultérieure. The Lapins Crétins : Legends of the Multiverse sur Apple Arcade est disponible sur iPhone, iPad, Mac, Apple TV et Apple Vision Pro. Enfin, Prince of Persia: The Lost Crown arrivera cet hiver sur les appareils Mac, avec une précommande déjà possible.
* Air Liquide (+3,8%) va construire, détenir et exploiter une nouvelle unité de production de gaz industriels dans l'Idaho, qui produira de grands volumes d'azote ultra-pur et d'autres gaz pour Micron Technology, ainsi que pour d'autres clients dans la région. L'unité devrait être opérationnelle fin 2025. Dans le cadre d'un contrat à long terme, cette unité fournira de grandes quantités de gaz industriels de haute pureté pour la fabrication de puces mémoire. Air Liquide investira plus de 250 millions de dollars américains dans cette unité de production à la pointe de la technologie.
A l'inverse, * Atos chute de 30,6%. Le groupe de services du numérique a prolongé jusqu'au début de la semaine prochaine le délai pour choisir entre l'offre de restructuration financière présentée par le consortium emmené par Onepoint, la société de David Layani, et celle soumise par EP Equity Investment (EPEI) Daniel Kretinsky. Selon Atos, la conciliatrice a demandé un délai supplémentaire afin de s'assurer du soutien maximal des créanciers de la société. L'objectif de la société de parvenir à un accord final de restructuration financière d'ici juillet reste inchangé. En grandes difficultés financières, Atos s'était donné jusqu'à mercredi pour examiner les deux offres révisées de restructuration financière, qui prévoient une forte dilution des actionnaires actuels et une réduction drastique de la dette, qui s'élève à 4,8 milliards d'euros. L'offre menée par Onepoint, le premier actionnaire d'Atos, prévoit de convertir en actions 2,9 MdsE sur les 4,8 MdsE de dette existante, tout en maintenant le périmètre du groupe dans le cadre d'un projet baptisé "OneAtos". Celle de l'homme d'affaires tchèque, jugée plus radicale, prévoit par diverses opérations financières de supprimer pour 3,4 MdsE de dette du groupe, et envisage une cession des activités numériques en plus des ventes d'actifs déjà envisagées par la direction du groupe.
* Euroapi trébuche de 11,3%. Le groupe a annoncé hier soir avoir choisi de se faire accompagner par un mandataire ad hoc dans les discussions entamées en février concernant le financement à moyen et long terme de son projet de transformation stratégique Focus-27. Le mandat ad hoc est une procédure amiable lancée à l'initiative d'Euroapi et conduite dans un cadre confidentiel et juridiquement sécurisé. Le groupe a fait appel à ce tiers indépendant de manière proactive afin d'accélérer les discussions et converger vers une solution de nature à satisfaire les intérêts de toutes les parties prenantes. Des progrès substantiels ont été réalisés au cours des dernières semaines sur le financement du plan Focus-27, a voulu rassurer le fabricant de principes actifs pour l'industrie pharmaceutique.
* Orange perd 6,1%, pénalisé par l'offensive de SFR dans le mobile en France. L'opérateur qui appartient à Altice a lancé une offre 5G de 200 GB à 20 euros par mois et sans engagement (15 euros pour un client box) contre un prix précédent de 35 euros. De plus, SFR a annoncé hier que tous ses clients seraient basculés en 5G au même prix que leur abonnement actuel. Oddo BHF explique que cette décision survient après une baisse d'environ 5 euros du prix de toutes les marques de bas de marché ces dernières semaines, permettant du quasi-illimité à quasi 10 euros par mois. Après une hémorragie de clients, SFR se devait de réagir. Selon le broker, la société n'avait pas de futur viable sur les tendances actuelles où seuls Iliad et Bouygues Telecom gagnent des clients.
* Société Générale cède 5%. Moody's a abaissé la perspective associée aux notes émetteur et senior non garantie 'A1' de la banque de 'stable' à 'négative'. Une décision qui reflète l'opinion de l'agence selon laquelle, malgré les améliorations attendues en 2024, la rentabilité de la banque pourrait encore être inférieure aux niveaux compatibles avec sa notation actuelle. La rentabilité de l'établissement financier reste dans la partie inférieure de son groupe de référence comprenant à la fois les banques d'investissement mondiales et les banques universelles européennes, ajoute Moody's.
* Airbus se replie de 3,7% après avoir fait état de livraisons décevantes en mai. Airbus a livré 53 appareils commerciaux en mai, dont 4 A350, portant le nombre d'avions expédiés depuis le premier janvier à 256 unités. Le constructeur aéronautique, qui avait livré 61 avions en avril, s'efforce d'augmenter sa production et d'atteindre son objectif d'expédier environ 800 avions commerciaux en 2024. Mais Airbus est confronté à de nouvelles pressions sur la production sous-jacente d'avions monocouloirs en raison de pénuries de pièces et de main-d'oeuvre.
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