Nouvelle semaine de consolidation et d'hésitation pour le marché parisien avec un CAC40 qui cède 0,6%, de retour à 8.011 points ce vendredi soir ! Les indices boursiers européens, comme américains, ont été encore plombés par les doutes concernant le calendrier de baisse des taux de la Fed après un indicateur d'inflation plus mauvais que prévu en mars outre-Atlantique... L'indice des prix à la consommation de mars a ainsi augmenté de 0,4% en comparaison du mois antérieur, contre un consensus de +0,3%. Hors alimentation et énergie, éléments volatils, l'IPC progresse également de 0,4% par rapport à février, alors que le consensus était de +0,3%. Sur un an, l'indice des prix à la consommation grimpe de 3,5% contre +3,4% attendu par le marché et +3,2% en février, tandis que l'inflation annuelle 'core', la plus surveillée par la Fed, s'est établi à 3,8%, contre 3,7% de consensus et +3,8% le mois précédent. De quoi faire se tendre les rendements obligataires US et pousser le dollar à la hausse...

En Europe, en revanche, le consensus autour d'une baisse des taux en juin se renforce au sein du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne après la dernière réunion monétaire. Le taux d'inflation annuel de la zone euro est ressorti à 2,4% en mars, contre 2,6% en février selon l'estimation rapide d'Eurostat... De plus, la région a renoué avec la croissance en mars.

La semaine a également été marquée par la poursuite de la remontée des cours pétroliers sur fond d'escalade des tensions au Moyen-Orient et d'une production contrainte. L'indice de référence mondial, le Brent (contrat pour livraison juin), évolue à 92 dollars à Londres, au plus haut niveau depuis octobre dernier. L'once d'or a de son côté touché un nouveau plus haut à plus de 2.400$. Enfin, sur le front des devises, l'euro recule à 1,0645$ face au billet vert et le bitcoin remonte sur les 70.000$.

LES VALEURS

Vantiva remonte de 13% avec MdM

CGG : +11% avec le baril suivi par Esso, alors que le groupe vient d'annoncer un projet de vente d'actifs dans le sud de la France à la société Rhône Energies. Esso a en effet débuté ce jour un processus d'information et de consultation des instances représentatives du personnel pour la vente de ses activités de raffinage et de logistique dans le sud de la France à la société Rhône Energies, un consortium composé de Entara LLC et Trafigura Pte Ltd. Ce projet de vente comprend notamment la vente de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer, des dépôts de Toulouse (Fondeyre) et Villette de Vienne.
Dans le cadre de ce projet, 310 salariés de la société Esso Raffinage et de la société Esso S.A.F. travaillant sur les sites concernés seraient transférés dans la nouvelle entité Rhône Energies conformément à la réglementation en vigueur.
Le groupe Esso continuera à approvisionner ses clients dans le sud de la France et à servir le reste du marché Français, en particulier depuis sa raffinerie de Gravenchon, en produits énergétiques : carburants et combustibles et en produits de spécialités : lubrifiants, huiles de base et bitumes. Pour cela, des conditions économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont essentielles.
L'offre d'achat de Rhône Energies prévoit l'acquisition des actifs et des inventaires sur site(s). La mise en oeuvre du projet de cession reste soumise à des conditions suspensives ainsi qu'aux formalités et autorisations d'usage pour ce type de transaction. Cette opération, soumise aux approbations d'usage, devrait être finalisée d'ici fin 2024. Aucun détail financier n'a filtré...

BioMerieux : +10%, les investisseurs saluant le nouveau plan stratégique GO28 qui ouvre un nouveau chapitre de croissance et de développement pour la société. En faisant l'hypothèse d'un environnement de marché sans changement significatif, le groupe compte atteindre une croissance organique de 7% en moyenne annuelle sur 2024-2028 ; un résultat opérationnel courant contributif porté à 20% du chiffre d'affaires en 2028, à taux de change et périmètre constants (contre 16,5% en 2023), avec une progression organique annuelle d'au moins 10% par an jusqu'en 2028 ; des dépenses d'investissement annuelles comprises entre 8 et 10% du chiffre d'affaires sur la période 2025-2028 ; et un taux de distribution de dividende d'environ 25% du résultat net part du Groupe.
bioMérieux a par ailleurs fait état d'un chiffre d'affaires consolidé de 965 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 6,6%. La croissance organique (à taux de change et périmètre de consolidation constants) s'élève ainsi à +9,8%, supérieure aux attentes. Le management a confirmé ses objectifs de ventes et de résultats opérationnels 2024, avec une croissance organique des ventes comprise entre +6% et +8%, et une progression du résultat opérationnel courant contributif "d'au moins +10%" à taux de change constants.
TP ICAP Midcap ('conserver') évoque un premier trimestre de très bonne facture. Le groupe présente toujours un modèle de croissance défensif avec de l'ordre de 80-85% de CA récurrent, des perspectives de croissance rentables mais un levier opérationnel contrarié en 2024 par les changes, une valorisation attractive par rapport à l'historique et les pairs, et du potentiel acquisitif.

Valeo : +7% avec Valneva, Derichebourg, Groupe Crit, Lhyfe et M&P

Ubisoft : +5% avec Genfit, Innate

Société Générale : +5% après une nouvelle vente d'actifs. Le Conseil d'administration de la banque, réuni sous la présidence de Lorenzo Bini Smaghi le 11 avril, a en effet approuvé la cession des parts du groupe Société Générale (57,67%) dans Société Générale Marocaine de Banques incluant ses filiales et la cession de l'intégralité des parts détenues par Sogécap dans la compagnie d'assurance La Marocaine Vie. Le groupe Saham reprendrait la totalité des activités opérées par ces filiales et de leurs portefeuilles clients, ainsi que l'ensemble des collaborateurs de ces entités...
Ce projet de cession s'inscrit dans le cadre de l'exécution de la feuille de route stratégique de Société Générale, présentée en septembre 2023, qui vise à façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant tout en renforçant le capital du Groupe. La transaction se ferait au prix de 745 millions d'euros et aurait un effet positif estimé à environ 15 points de base sur le ratio CET1 du Groupe à la finalisation de l'opération qui pourrait intervenir d'ici la fin 2024. L'annonce de cet accord induit un impact comptable négatif d'environ -75 ME sur les résultats du 1er trimestre 2024 du Groupe.
Société Générale et Saham ont également tracé les contours d'un partenariat commercial de long terme qui permettra aux clients corporates de Société Générale intervenant au Maroc de faire appel à un partenaire bancaire localement... Pour le groupe Saham, ce partenariat offrira à ses futurs grands clients des solutions d'accompagnement et de financements apportées par les experts du groupe Société Générale.
Parmi les derniers avis de brokers, Goldman Sachs est désormais à la vente sur la Société Générale après le rebond de la valeur, en visant un cours de 25,55 euros. Le titre a repris plus de 20% en l'espace de deux mois.
Les opérateurs ont aussi salué le projet de cession des activités de financement d'équipements professionnels opérées par Société Générale Equipment Finance (SGEF) au Groupe BPCE.
Cette transaction, qui se fera au prix de 1,1 milliard d'euros, aura un impact positif estimé à environ 25 points de base sur le ratio CET1 du Groupe à la date de finalisation attendue au premier trimestre 2025. Elle marquera une étape importante dans l'exécution de la feuille de route stratégique de Société Générale, présentée en septembre 2023, visant à façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant, tout en renforçant le capital de la banque...

Alstom : +4% avec Neoen, Eurazeo

Publicis : +3%. Le groupe a publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu grâce à ses activités de data et de médias, à sa "dynamique de gains en new business" ainsi qu'un "net rebond" dans le secteur des technologies. Sur la période allant de janvier à mars, Publicis a enregistré un revenu net de 3,23 milliards d'euros, soit une croissance organique de 5,3%, supérieure à la fourchette de 4%/5% annoncée en février dernier.
L'entreprise a confirmé ses prévisions pour l'année, avec une croissance organique anticipée entre 4% et 5%, qualifiant de "très solide" son objectif de 4%. Pour le deuxième trimestre, la croissance organique devrait s'établir dans la même fourchette...
Parmi les derniers avis de brokers, Barclays surpondère Publicis avec un objectif relevé de 107 à 115 euros, tandis que Morgan Stanley ('surpondérer') estime que la forte croissance organique globale du premier trimestre, malgré la faiblesse relative de Sapient, convaincra le marché que Publicis peut "au moins" atteindre le haut de ses prévisions pour l'exercice 2024. Le broker s'attend à une révision à la hausse des estimations de croissance organique du consensus pour 2024, notant que Sapient devrait se redresser progressivement au cours de l'année... Citi ('neutre') a noté que les résultats étaient "bien répartis", notamment grâce à l'amélioration des capacités de Sapient, ainsi qu'au rebond du secteur technologique et de la Chine...

Equasens : +3% suivi de M6, et TotalEnergies qui atteint un niveau record

A la baisse, Casino redescend de 15%, suivi de Edenred (-10%) et VusionGroup

Believe : -9%. Le Consortium rappelle qu'il a conclu le 11 février 2024 avec certains actionnaires de Believe (TCV, XAnge, Ventech et Denis Ladegaillerie) des contrats en vue d'acquérir des blocs d'actions représentant 71,9% du capital de Believe au prix de 15 euros par action, et qu'il déposera à la suite de la réalisation de ces acquisitions une offre publique d'achat simplifiée sur les actions de Believe au prix de 15 euros par action. Toutes les autorisations nécessaires au titre du droit de la concurrence ont désormais été obtenues.
Après échange avec l'expert indépendant et le comité ad hoc, le Consortium indique qu'il n'a pas l'intention de demander un retrait obligatoire dans le cadre de l'offre publique d'achat simplifiée à 15 euros par action qui suivra l'acquisition des blocs représentant 71,9% du capital de Believe.
Le Consortium réitère son engagement de permettre à Believe de continuer à se développer autour de son fondateur dans le respect des valeurs portées par l'entreprise.

Atos : -9% suivi de OVH

BigBen : -7% avec Argan

Interparfums : -5% en compagnie de Pluxee, Eutelsat et McPhy

TechnipEnergies : -3% suivi de Vicat, Worldline, Elior, Accor, Airbus

Hermes : -2,5% suivi par LVMH et Dior avec Crédit Agricole