Bilan hebdo : le CAC40 hésite encore
Nouvelle semaine d'hésitation pour le marché parisien avec un CAC40 qui fait du surplace (+0,1%)
Nouvelle semaine d'hésitation pour le marché parisien avec un CAC40 qui fait du surplace (+0,1%), à 8.022 points ce vendredi soir. Les indices boursiers européens, comme américains, ont été encore plombés par les doutes concernant le calendrier de baisse des taux de la Fed après plusieurs indicateurs montrant que l'activité restait très (trop) vigoureuse outre-Atlantique... De quoi décaler le calendrier monétaire de la banque centrale US. Une révision des attentes encore renforcée cette semaine par les dernières déclarations prudentes de Jerome Powell. Les investisseurs ont commenté également les interventions d'autres membres de la Fed : Le président de la Fed de New York, John Williams, a ainsi déclaré qu'il n'y avait "aucune précipitation pour baisser les taux". Interrogé sur la possibilité d'une hausse, il a répondu que "ce n'était pas son attente de base", mais a ajouté que c'était possible si les données le justifiaient, pour atteindre l'objectif d'inflation...
L'outil 'Fedwatch' du CME Group donne désormais une probabilité de 85% à un nouveau statu quo de la Fed en juin alors qu'une baisse pour cette réunion était considérée comme presque acquise il y a encore quelques jours...
En Europe, en revanche, le consensus autour d'une baisse des taux en juin s'est encore renforcé au sein du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne après la dernière réunion monétaire. Le taux d'inflation annuel de la zone euro est ressorti à 2,4% en mars, contre 2,6% en février selon l'estimation rapide d'Eurostat... De plus, la région a renoué avec la croissance en mars.
La semaine a également été marquée par la poursuite des tensions au Moyen-Orient. Le pétrole est malgré tout revenu en arrière à 86,55$ le brent. Sur le front des devises, l'euro a stagné à 1,0655$ et le bitcoin est retombé sur les 64.000$ avant le fameux halving prévu ce week-end.
LES VALEURS
Medincell : +20%. La biotech française est logiquement recherchée au lendemain de l'annonce d'un accord majeur avec le géant pharmaceutique américain AbbVie pour codévelopper et commercialiser jusqu'à six produits dans différents domaines thérapeutiques et indications.
Selon les termes de l'accord de co-développement et de licence qui couvrent jusqu'à 6 programmes, Medincell recevra un paiement initial de 35 millions de dollars et pourrait encaisser jusqu'à 1,9 milliard de dollars en paiements d'étapes et de commercialisation (315 millions de dollars pour chaque programme). Medincell est également éligible au versement de royalties " mid-single to low-double-digit " sur les ventes nettes.
Oddo BHF ('surperformer') parle d'une annonce doublement positive pour le groupe permettant à la fois de confirmer une nouvelle fois le potentiel de la plateforme technologique développée par Medincell, de démontrer l'intérêt croissant de l'industrie pour les formulations Long Acting (en témoigne le montant potentiel des paiements d'étapes) et de consolider la trésorerie du groupe avec pour objectif d'atteindre une profitabilité opérationnelle en 2027. L'analyste revalorise le dossier de 12,1 à 15 euros après avoir mis à jours ses chiffres en prenant en compte l'encaissement de l'upfront de 35 M$ ainsi que l'ajustement de son CMPC à 11,2% (vs 14% précédemment) traduisant la mise à jour des nouvelles données de marché ainsi qu'une meilleure visibilité financière...
Portzamparc souligne que l'annonce est très importante et sécurise la trésorerie au-delà de 2025, horizon auquel le groupe prévoit de devenir rentable. De quoi viser un cours de 19,40 euros en restant acheteur sur le dossier...
Ose remonte de 14% avec Emeis (+11%) et Coty (+10%)
Claranova reprend 6% avec Elis (+5%) et Eramet (+4%) suivi d'Esso, d'Alstom et d'Orange
Vantiva : +3% suivi de Catana, TF1, Klepierre
Edenred : +3%, après sa publication trimestrielle. Le spécialiste des titres-restaurant a publié un chiffre d'affaires opérationnel en hausse de 18,8% à 625 millions d'euros au premier trimestre, légèrement supérieur aux attentes. La croissance organique ressort à 16,9%, bien au-dessus des attentes du marché à 14,6%.
Le groupe a confirmé ses objectifs 2024, à savoir une croissance du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) en données comparables supérieure à 12% et un taux de conversion de l'Ebitda en free cash-flow supérieur à 70%.
Parmi les derniers avis de brokers, Citigroup reste 'neutre' sur Edenred avec un objectif ajusté de 51 à 52 euros. "La demande résiliente et le marché largement 'sous-pénétré' auquel s'adresse la société suggèrent une poursuite des tendances de croissance observées aujourd'hui et ajoutent du poids à notre prévision de croissance organique de 13,5% pour l'exercice 2024 ", a commenté Bryan Garnier. Le broker est à l''achat' sur le dossier avec une cible de 70 euros.
Danone remonte de 2,8%, soutenu par son bon début d'année. Le géant de l'agroalimentaire a en effet publié un chiffre d'affaires net trimestriel de 6,789 milliards d'euros, en progression de 4,1% en données comparables, avec un volume/mix en hausse de +1,2% et un effet prix en progression de +2,9%. "Nous réalisons un bon début d'année, attesté à la fois par une croissance de qualité et la poursuite de la mise en oeuvre de Renew Danone", a indiqué le directeur général Antoine de Saint-Affrique. Le management a réitéré ses objectifs 2024, soit une croissance du chiffre d'affaires en données comparables comprise entre +3% et +5% et une amélioration "modérée" de la marge opérationnelle courante...
Parmi les derniers avis de brokers, la Deutsche Bank conserve Danone avec un objectif réhaussé de 55 à 57 euros, tandis que Stifel reste à l'achat avec un objectif qui passe à 72 euros. "Danone a présenté un début d'exercice solide, bien que composé légèrement différemment de ce que nous avions prévu initialement, mais conforme à ce qui a été mentionné lors des derniers contacts avec le management il y a quelques semaines", affirme Stifel ('achat'). De ces résultats, le broker conclut que la dynamique observée au second semestre 2023 est intacte et que le segment EDP devrait rebondir au cours des prochains trimestres.
JC Decaux : +2,5% avec Ubisoft, Fnac Darty
LVMH : +2%, les investisseurs se montrant finalement rassurés par la publication du numéro un mondial du luxe. Au premier trimestre, le groupe a fait état de ventes de 20,7 MdsE, en croissance organique de 3%, avec une hausse de 2% pour la division phare 'Mode & Maroquinerie'.
Morgan Stanley ('pondération en ligne') évoque une publication "assez bonne". Les chiffres et les commentaires de la direction lors de la conférence de présentation devraient légèrement rassurer le marché, selon la banque. Bryan Garnier ('acheter') estime que le premier trimestre pourrait être le point bas pour la division mode et maroquinerie. La performance de LVMH au premier trimestre a été "assez mauvaise", comme prévu, mais au moins conforme aux attentes, sans tendance "dramatique". RBC ('surperformance') souligne que la direction a confirmé que les tendances de la mode et de la maroquinerie en mars étaient similaires à celles du trimestre, "ce qui devrait fournir une modeste assurance sur le fait que les tendances de la demande sont assez stables".
A la baisse, Exail chute de 23%, alors que le gouvernement australien a annoncé l'abandon de son programme de guerre des mines de 3ème génération SEA 1905. Cet arrêt fait suite à la revue des programmes de défense qui a redéfini les priorités d'équipement des forces armées australiennes pour tenir compte de contraintes budgétaires.
Exail a pris acte de cette décision et a remercié le gouvernement australien de lui avoir permis d'être sélectionné comme l'un des deux meilleurs consortia pour réaliser le projet. Exail restera engagé en Australie pour répondre aux futurs besoins des forces armées du pays avec l'ensemble de ses technologies uniques dans la navigation, les sonars et les systèmes autonomes de surface et sous-marins.
L'activité commerciale du groupe reste intense dans plusieurs régions du monde et Exail Technologies maintient sa confiance dans sa capacité à réaliser ses ambitions de croissance à moyen-terme. Portzamparc qui n'avait pas intégré ce programme dans son mode de valorisation reste acheteur sur le dossier en visant un cours de 27 euros. Le 'deal' était estimé entre 300 et 500 ME...
Sartorius Stedim perd 21%, sanctionné malgré le maintien de ses objectifs annuels. Le groupe a fait état de revenus en baisse de 8,2% au premier trimestre dans un contexte de faible demande en Chine. Le chiffre d'affaires est ainsi ressorti à 666,9 ME sur la période contre un consensus de 703,5 ME. L'Ebitda a reculé de 13,2% à 191 millions d'euros, et la marge opérationnelle est tombée à 28,6%, contre 30,3% un an plus tôt. Le fournisseur d'équipements pharmaceutiques table sur un premier semestre "modéré" avec une amélioration attendue au cours de l'année. Il avertit toutefois d'un "possible impact" sur son activité des tensions géopolitiques accrues et du ralentissement économique...
Morgan Stanley parle d'un premier trimestre " plus difficile " que prévu. Les commandes et les ventes n'ont pas répondu aux attentes du consensus. La banque affirme que les défis de l'industrie, tels que la faible demande en Chine, persistent.
Derichebourg recule de 10% avec Lhyfe, Worldline
SES : -9% suivi d'Innate, Casino, Valneva
Covivio : -8% avec MdM
Beneteau : -7% avec S30, Euroapi
LFE : -6% avec VusionGroup
XFab : -5% suivi de STM, BioMerieux, SoiTec
FDJ : -4% après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel de 710 millions d'euros, en progression de +7,2% et de +1,1% à périmètre comparable, une performance en ligne avec les projections du Groupe. Pour 2024, FDJ a maintenu sa guidance, à savoir une croissance autour de 8%, dont +5% dans les activités de loterie, paris sportifs et jeux en ligne en France et +3% venant des autres activités (International incluant l'intégration complète de Premier Lotteries Ireland, Paiements & Services).
Thermador : -3% avec Plastic Omnium, Seb et Kering
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