Wall Street termine encore en hausse après le PIB US
Croissance en question
Wall Street est resté proche de ses sommets historiques mardi : Le S&P 500, le Nasdaq et le Dow Jones ont progressé respectivement de 0,46% (6.909 pts), 0,57% (23.561 pts) et 0,16% (48.442 pts), tandis que la croissance américaine vient d'accélérer au T3 de manière inattendue. Le PIB trimestriel a ainsi progressé au rythme de 4,3%, nettement plus que le consensus de place qui se situait à 3,2%. Sur la période antérieure de trois mois, l'expansion de l'économie américaine était de 3,8%. Les dépenses personnelles de consommation ont grimpé au rythme de 3,5%, contre 2,7% de consensus. L'indice des prix rattaché au PIB a par ailleurs lui aussi augmenté plus que prévu... Ce rapport constitue la première estimation officielle de la croissance économique du troisième trimestre, alors même que le quatrième trimestre touche déjà à sa fin. À l'instar d'autres agences fédérales, le ministère du Commerce s'efforce de traiter un important retard de données suite à la paralysie des services gouvernementaux, ce qui a repoussé la publication du PIB de près de deux mois et incite bon nombre d'analystes à prendre un certain recul après ces annonces chiffrées.
Donald Trump a lui estimé sur son réseau Truth Social que "les droits de douane sont responsables des excellents chiffres économiques américains qui viennent d'être annoncés" et que les choses devraient encore s'améliorer... "Par ailleurs, il n'y a pas d'inflation et une grande sécurité nationale", s'est félicité le président américain, qui espère que la Cour suprême validera donc les tarifs douaniers.
Les commandes de biens durables aux États-Unis pour le mois d'octobre 2025 se sont en revanche établies en forte baisse de 2,2% en comparaison de septembre, contre -1,2% de consensus FactSet. Hors transport, ces commandes ont progressé toutefois de 0,2%, en ligne avec le consensus de marché.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par le Conference Board pour le mois de décembre 2025 est ressorti quant à lui à 89,1, contre un consensus FactSet de 91,5 et un niveau révisé à 92,9 pour le mois antérieur.
L'indice manufacturier régional de la Fed de Richmond pour décembre s'est affiché à -7 contre -15 un mois avant, assez proche des anticipations des économistes de la place.
Les chiffres de la production industrielle américaine de novembre ont été marqués par une croissance de 0,2% d'un mois sur l'autre, légèrement au-dessus des attentes, pour un taux d'utilisation des capacités de 76%. La production manufacturière a peu évolué quant à elle.
Mercredi, les investisseurs suivront les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 20 décembre. Wall Street clôturera exceptionnellement à 19 heures (heure française) pour le réveillon de Noël, et sera fermée le 25 décembre. Il n'y aura pas d'actualité économique vendredi. Le calendrier des publications trimestrielles d'entreprises est tout aussi vide cette semaine à Wall Street. Aucun groupe de plus d'un milliard de dollars de capitalisation ne devrait désormais publier de résultats avant l'année prochaine...
En ce qui concerne la Fed, l'outil CME FedWatch montre une probabilité de seulement 15,5% d'un nouvel assouplissement monétaire d'un quart de point le 28 janvier 2026, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, contre 84,5% de 'proba' pour un statu quo. La baisse des taux devrait plutôt reprendre le 18 mars ou le 29 avril. Le taux des 'fed funds' se situe entre 3,50 et 3,75%. Donald Trump continue de plaider pour une forte baisse des taux de la banque centrale américaine. Le gouverneur de la Fed Stephen Miran, qui a été nommé par Donald Trump et prévoit de rester éventuellement après la fin de son mandat si personne n'est confirmé à son poste au 31 janvier, estime que si la banque centrale n'ajuste pas sa politique, "nous courrons un risque croissant de récession".
L'euro termine sur les 1,18/$, tandis que le pétrole se cale sur les 58,45$ le WTI. L'or culmine à 4.489$. Le bitcoin revient à 86.950$.
Les valeurs
La dernière offre amendée de Paramount Skydance (-0,5%) pour racheter Warner Bros. Discovery (+1,3%) ne suffit toujours pas à Harris Oakmark, actionnaire important de Warner Bros cité par Reuters. Le cinquième actionnaire de WBD, qui détient 96 millions d'actions, environ 4% du capital à fin septembre, a indiqué qu'il exigerait davantage de Paramount, dirigé par David Ellison. "Les modifications apportées à la nouvelle offre de Paramount étaient nécessaires, mais insuffisantes", a déclaré Alex Fitch, gestionnaire de portefeuille et directeur de la recherche américaine chez Harris Oakmark, dans un courriel adressé à Reuters. La veille, Paramount a révisé son offre publique d'achat hostile de 108,4 milliards de dollars sur Warner Bros. afin de renforcer son financement. Larry Ellison, cofondateur d'Oracle et père de David (père et fils détiennent le contrôle de Paramount), garantit désormais personnellement 40,4 milliards de dollars de l'offre visant à acquérir Warner Bros, qui possède HBO Max et contrôle les franchises Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux et Superman. WBD recommande toutefois plutôt à ses actionnaires l'offre de Netflix.
Netflix (+0,2%) a refinancé une partie d'un prêt-relais de 59 milliards de dollars destiné à financer son acquisition potentielle de Warner Bros. Discovery. Le géant du streaming a obtenu une ligne de crédit renouvelable de 5 milliards de dollars et deux prêts à terme à tirage différé de 10 milliards de dollars chacun pour refinancer une partie du prêt-relais contracté pour son offre sur Warner Bros., selon un document déposé ce lundi. Il reste ainsi 34 milliards de dollars disponibles pour la syndication, précise Bloomberg. Netflix a conclu un accord début décembre valorisant les actifs studio et de streaming de Warner Bros. à 82,7 milliards de dollars. Nvidia hésite en attendant à Wall Street, alors que selon 'The Information', le groupe de Jensen Huang, géant des puces d'IA, réorganiserait sa division cloud, mettant ainsi fin à la concurrence directe avec AWS (Amazon)... Notons aussi que les USA ont fixé des droits de douane nuls sur les semi-conducteurs provenant de Chine pour une période de 18 mois, jusqu'en juin 2027.
Johnson & Johnson (-0,7%) Un jury de Baltimore a condamné J&J à verser plus de 1,5 milliard de dollars dans le cadre d'une action en justice intentée contre le groupe, accusé d'avoir provoqué le cancer d'une habitante du Maryland avec ses produits d'hygiène à base de talc. Selon les avocats de la plaignante, il s'agit du verdict le plus important jamais prononcé contre Johnson & Johnson pour une seule personne.
Eli Lilly (-0,4%) réagit peu, alors que son rival danois Novo Nordisk grimpe en bourse (+7,3%). La FDA américaine a approuvé le comprimé amaigrissant du laboratoire pharmaceutique danois, rival du géant américain Eli Lilly. Ce comprimé contient 25 milligrammes de sémaglutide, le même principe actif que les injectables Wegovy et Ozempic, et sera commercialisé sous la marque Wegovy. Novo Nordisk commercialise déjà un médicament oral à base de sémaglutide pour le diabète de type 2, Rybelsus.
ServiceNow (-1,5%) a annoncé l'acquisition de la startup de cybersécurité Armis pour 7,75 milliards de dollars en numéraire. Cette opération s'inscrit dans la stratégie de l'éditeur californien de logiciels d'entreprise visant à conquérir de nouveaux clients face à la recrudescence des cyberattaques. ServiceNow ambitionne d'intégrer à sa plateforme basée sur l'IA les fonctionnalités de sécurité d'Armis, telles que l'analyse des appareils, la détection des menaces et la priorisation des vulnérabilités. Il s'agit d'un atout majeur face à la sophistication croissante des cyberattaques...
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