Wall Street sous pression, en attendant Powell
Wall Street demeure hésitant avant bourse ce vendredi...
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Wall Street demeure hésitant avant bourse ce vendredi, le S&P 500 rendant 0,1% et le Nasdaq 0,3%, contre une hausse de 0,1% du Dow Jones - qui atteignait hier soir ses meilleurs niveaux depuis janvier 2022, à moins de 3% de ses sommets historiques. Les opérateurs font preuve désormais d'un peu plus de prudence, après un mois de novembre particulièrement positif, porté par les espoirs de pic des taux et d'apaisement de l'inflation. Le président de la Fed, Jerome Powell, intervient ce jour à Atlanta, vers 17 heures, ce qui pourrait décider de la deuxième partie de séance.
Michael Barr, Austan Goolsbee et Lisa Cook de la Fed, s'expriment aussi ce jour, avant la période de blackout précédant la réunion monétaire des 12 et 13 décembre. Notons que l'outil FedWatch du CME Group donne une probabilité de plus de 99% d'un statu quo monétaire de la Fed le 13 décembre. Les taux seraient ainsi maintenus dans une fourchette allant de 5,25 à 5,50%.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI grappille 0,1% ce jour à 76$. L'once d'or fléchit de 0,1% à 2.037$. L'indice dollar se stabilise face à un panier de devises. Le rendement des bons du Trésor à deux ans s'affiche à 4,68%, contre 4,32% sur le 10 ans et 4,49% sur le 30 ans.
L'indice Markit PMI manufacturier final de novembre (15h45, consensus FactSet 49,4), l'indice ISM manufacturier de novembre (16h00, consensus 47,7) et les dépenses de construction d'octobre (16h00, consensus +0,4% en comparaison du mois antérieur) seront à suivre ce vendredi. Jerome Powell aura donc son mot à dire à 17 heures et pourrait ramener les marchés à la réalité d'une politique monétaire durablement restrictive de la Fed.
Ailleurs dans le monde ce jour, le taux de chômage japonais d'octobre s'est établi légèrement inférieur aux attentes à 2,5%, tandis que l'indice Markit/JMMA japonais PMI manufacturier final de novembre s'est affiché en territoire de contraction à 48,3. L'indice Markit/Caixin PMI manufacturier chinois du même mois est ressorti à 50,7, au-dessus des attentes... Le PIB suisse à battu le consensus au troisième trimestre... Les indices PMI manufacturiers européens finaux de novembre ont été contrastés. L'indice espagnol a dépassé les attentes mais reste en nette contraction à 46,3, alors que l'indicateur italien a raté le consensus à 44,4. L'indicateur français, à 42,9, s'affiche déprimé mais supérieur au consensus. L'indicateur allemand dépasse de peu les anticipations de marché à 42,6. enfin, l'indice PMI manufacturier final pour l'ensemble de la zone euro bat le consensus à 44,2, contre 43,8 en lecture flash et 43,8 également pour le consensus FactSet... L'indice CIPS PMI manufacturier britannique final de novembre, à 46,7, ressort en ligne avec les attentes.
Les valeurs
Marvell Technology, le concepteur américain de 'puces', cède 5% avant bourse à Wall Street suite à sa publication trimestrielle. Le groupe prévoit pourtant une poursuite de la croissance de ses activités de centres de données. Les opérateurs préfèrent noter qu'une partie des clients souffrent des conditions économiques actuelles, ce qui pourrait peser sur d'autres activités. Pour le quatrième trimestre fiscal, période entamée, les revenus sont anticipés à 1,42 milliard de dollars, plus ou moins 5%, contre 1,46 milliard de consensus. Le bénéfice ajusté par action est attendu à 46 cents, plus ou moins 5 cents, contre 49 cents de consensus de marché. Pour le trimestre clos fin octobre 2023, les revenus ont quoi qu'il en soit dépassé les attentes, à 1,42 milliard de dollars, alors que le bpa ajusté a représenté 41 cents, contre 40 cents de consensus.
Dell Technologies abandonne 4% avant bourse à Wall Street. Pour le trimestre clos, le groupe informatique américain a affiché un bénéfice ajusté par action de 1,88$ à comparer à un consensus de 1,47$. Un an plus tôt, le bénéfice par titre se situait à 2,30$. Les revenus ont totalisé quant à eux 22,25 milliards de dollars, en déclin de 10% en glissement annuel, contre 22,9 milliards de consensus. Ainsi, Dell a largement battu le consensus de bénéfice mais a déçu en termes de revenus, le segment PC d'entreprise restant en berne. Le groupe 'solutions client' de Dell, comprenant les ventes PC corporate et consommateurs, a affiché des ventes en recul de 11%.
Sur le trimestre clos en janvier, Dell prévoit des revenus d'environ 22 milliards de dollars, à comparer à un consensus de 23,9 milliards. Une baisse des ventes "à un chiffre bas" est encore attendue sur l'unité PC, en comparaison du trimestre précédent. Côté serveurs, les ventes du trimestre écoulé ont été toutefois solides, à 4,7 milliards contre 4,4 milliards de consensus, en hausse séquentielle de 9% avec l'intérêt des clients pour l'IA générative. Dell prévoit enfin une progression des revenus sur le nouvel exercice fiscal débutant en février, avec une reprise des dépenses IT, particulièrement aux Etats-Unis.
Ulta Beauty s'envole de 11% en pré-séance sur la place américaine. Le spécialiste de la distribution de produits de beauté a affiché pour le trimestre clos en octobre des revenus de 2,49 milliards de dollars, en augmentation de 6,4% en comparaison de l'an dernier et supérieurs d'environ 1% au consensus. Le bénéfice ajusté par action a été de 5,07$, contre 5,34$ un an auparavant et 4,96$ de consensus. Ulta rehausse par ailleurs ses prévisions financières annuelles, ajustant le bas des fourchettes estimatives de profits et de ventes, avec la demande en produits de soin de la peau et fragrances. Ainsi, le bénéfice ajusté annuel par action est désormais anticipé entre 25,20 et 25,60$, alors que les revenus de l'exercice sont espérés entre 11,1 et 11,15 milliards de dollars.
Apple et Paramount discuteraient du regroupement de leurs services de streaming, selon le Wall Street Journal. Les deux groupes auraient évoqué ainsi l'éventualité de regrouper leurs services de streaming dans une offre à prix réduit, l'offre combinée Paramount+ / Apple TV+ étudiée devant coûter moins cher que des abonnements séparés aux deux services. C'est du moins ce qu'indiquent les sources familières des discussions du journal. Les négociations n'en seraient encore qu'à un stade préliminaire et la forme finale que pourrait prendre l'offre combinée ne serait pas encore évidente.
Tesla a donc donné le coup d'envoi pour les livraisons du pickup électrique Cybertruck, attendu de longue date. Selon le site Tesla France, le véhicule au look digne de Mad Max affiche une capacité de remorquage de 4.990 kilos - l'équivalent du poids d'un éléphant d'Afrique -, une autonomie estimée de 547 kilomètres (pour la version de plus longue autonomie) et une accélération de 0 à 100 km/h en 2,7 secondes "en beast mode". Le Cybertruck sera disponible en trois configurations : propulsion arrière, transmission intégrale et "Cyberbeast". La version la moins chère coûtera donc 60.990$, bien plus que le prix annoncé par Musk en 2019. En outre, cette version, un modèle à propulsion arrière avec une autonomie de batterie de 250 miles, ne sera pas disponible avant 2025. Tesla propose la livraison l'année prochaine pour les deux modèles les plus chers, dont le Cyberbeast qui coûtera 99.990$. La version à traction intégrale affichera un prix de départ estimé à 80.000$.
La version à propulsion arrière, la moins chère des trois, au prix de départ d'environ 61.000$ et disponible en 2025, est donc loin des 40.000$ estimés en 2019 par Musk. Depuis, la hausse des coûts de matières est passé par là. Il s'agit du premier nouveau modèle de Tesla en quatre ans, ce qui rend ce lancement assez critique.
Walt Disney a confirmé son intention de restaurer un dividende à hauteur de 30 cents par titre, poussé sans doute par l'investisseur activiste Nelson Peltz qui maintient la pression sur le management - le groupe de divertissement ayant repoussé sa demande de représentation au conseil d'administration. Disney a donc déclaré un dividende cash de 30 cents par titre payable le 10 janvier aux actionnaires enregistrés à la clôture du 11 décembre, au titre du deuxième semestre fiscal 2023.
UiPath, concepteur de logiciels d'automatisation, flambe avant bourse à Wall Street après avoir battu le consensus de place au troisième trimestre fiscal. Les revenus trimestriels ont totalisé 326 millions de dollars, en croissance de 24% en glissement annuel. Le bénéfice opérationnel ajusté a atteint 44 millions de dollars et le cash flow des opérations 42 millions. Le groupe anticipe des revenus du quatrième trimestre allant de 381 à 386 millions de dollars.
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