Wall Street hésite après de nouvelles données sur l'emploi US
Wall Street a évolué en ordre dispersé mardi, la nouvelle nette détente des taux obligataires soutenant au final le compartiment technologique avec un...
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Wall Street a évolué en ordre dispersé mardi, la nouvelle nette détente des taux obligataires soutenant au final le compartiment technologique avec un Nasdaq dans le vert en clôture. Les ouvertures de postes aux Etats-Unis sont tombées quant à elles à leur plus bas niveau depuis mars 2021 en octobre, renforçant les anticipations des opérateurs sur une prochaine baisse des taux de la Fed dans le courant du S1 2024. Le S&P 500 termine presque stable à 4.567 pts (-0,06%), le Dow Jones se replie de 0,22% à 36.124 pts, mais le Nasdaq avance de 0,31% à 14.229 pts.
Après un mois de novembre soutenu, la place américaine hésite à aller franchement plus haut... Les (très attendus) chiffres mensuels de l'emploi en fin de semaine (beaucoup plus importants que ceux du jour) devraient donner le "la" et influencer les prochaines décisions de la Fed qui se réunit les 12 et 13 décembre. Les marchés monétaires continuent de tabler avec une probabilité de 64,3% sur une baisse des taux d'intérêt de la Banque centrale américaine en mars et avec une probabilité qui atteint désormais près de 90% sur une réduction en mai, selon le baromètre 'Fedwatch' de CME Group. Jerome Powell, le patron de la Fed, avait pourtant tenté de tempérer quelque peu les ardeurs des marchés vendredi dernier, en soulignant que "le travail n'était toujours pas terminé" et que la Banque centrale était encore susceptible de relever les taux selon les données nouvelles. Mais le marché ne semble guère y croire...
Du côté de la Chine, Moody's a abaissé la perspective associée à la note souveraine 'A1' du pays à 'négative', insistant sur les inquiétudes croissantes concernant le niveau d'endettement de la deuxième économie mondiale. Le recours par la Chine à des mesures de relance budgétaire pour soutenir les gouvernements locaux et la spirale du déclin de l'immobilier posent des risques pour l'économie nationale, selon l'agence...
Dans l'agenda macro US, l'Indice ISM des services est ressorti à 52,7 en novembre, après un niveau de 51,8 un mois auparavant. Le consensus tablait sur un indice à 52,3. Le sous-indice de l'emploi a progressé de 50,2 à 50,7 (51,4 de consensus).
Le rapport JOLTS du Département américain au Travail a donc montré que les ouvertures de postes ont été moins nombreuses que prévu en octobre, en baisse de 617.000 à 8,733 millions, contre un consensus de 9,3 millions et une lecture de 9,35 millions pour le mois de septembre. Il s'agit du plus faible niveau depuis mars 2021, signe que le marché du travail de la première économie mondiale montre de sérieux signes d'essoufflement.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI reste sous pression à 72,25$. L'indice dollar grignote 0,1 points face à un panier de devises à 103,7 pts. Le rendement du T-Bond à 2 ans s'affiche à 4,616%, contre 4,193% sur le 10 ans et 4,337% sur le 30 ans.
Les valeurs
Robinhood rebondit de 10,2%, la plate-forme de courtage en ligne ayant fait état d'une hausse des échanges de crypto-monnaies en novembre alors que le bitcoin a touché lundi un sommet de 20 mois à plus de 42.000 dollars.
CVS Health grimpe de 3,7%. Le géant américain de la distribution pharmaceutique et de l'assurance a annoncé anticiper un bénéfice ajusté d'au moins 8,50 dollars par action pour l'an prochain, ainsi que des ventes d'au moins 366 Mds$, contre 345,5 Mds$ de consensus. Le cash-flow opérationnel est attendu à au moins 12,5 Mds$. Sur l'exercice en cours, le management table toujours sur un bénéfice ajusté annuel par action allant de 8,50 à 8,70$. Le cash-flow des opérations est désormais anticipé dans le haut de la fourchette comprise entre 12,5 et 13,5 milliards de dollars. Enfin, le conseil d'administration a approuvé un dividende trimestriel de 0,665 dollar par action, en hausse d'environ 10%.
CVS Health annonce par ailleurs le lancement d'un nouveau modèle de remboursement conçu pour simplifier la tarification des médicaments pour les consommateurs. L'approche vise à rendre le système de paiement plus transparent en utilisant une formule basée sur le coût d'un médicament, une majoration fixe et des frais qui reflètent la valeur des services pharmaceutiques.
Tesla (+1,3%). Un syndicat danois a annoncé qu'il rejoignait le mouvement de grève des salariés suédois de Tesla en refusant de décharger ou de transporter des voitures fabriquées par le constructeur automobile américain pour des clients en Suède. Le syndicat 3F emboîte le pas du syndicat des dockers suédois, qui a pris une décision similaire le mois dernier en soutien au mouvement social initié par les 130 mécaniciens qui entretiennent les véhicules Tesla en Suède. Ces employés du constructeur américain - qui ne produit pas de véhicules en Suède - sont en grève depuis le 27 octobre pour réclamer la signature d'une convention collective. Le secrétaire général du syndicat 3F, Jan Villadsen, a dit dans un communiqué avoir pris la décision de soutenir ses collègues suédois parce que "le mouvement syndical est mondial dans la lutte pour la protection des travailleurs". Il a précisé que la grève des dockers et des chauffeurs routiers danois ne concernait que les voitures destinées au marché suédois.
AT&T (+3,3%) a annoncé avoir choisi Ericsson pour construire un réseau de télécommunications qui utilise uniquement la technologie Open RAN (Open Radio Access Network) et qui couvrira 70% de son trafic sans fil aux États-Unis d'ici fin 2026. Pour Ericsson, déjà responsable d'environ deux tiers du réseau américain d'AT&T, l'accord représente une victoire significative sur son rival Nokia, qui représentait l'autre tiers des activités d'AT&T. Selon 'Bloomberg', le projet pourrait s'élever à près de 14 milliards de dollars sur cinq ans. AT&T, le troisième fournisseur de téléphonie mobile aux États-Unis, a déclaré que le nouveau réseau lui permettrait de " capitaliser rapidement sur la prochaine génération de technologie sans fil ". La technologie Open RAN permet aux opérateurs de construire des réseaux de télécommunications en utilisant des équipements provenant de plusieurs fournisseurs différents, plutôt que de devoir s'engager à utiliser des équipements d'un seul fournisseur.
AutoZone avance de 0,2%, alors que le distributeur de pièces automobiles a fait état d'une hausse de 10% de son bénéfice trimestriel, supérieure aux attentes des analystes. La société, qui est en concurrence avec Advance Auto Parts et O'Reilly Automotive, a déclaré que ses ventes nettes sur le trimestre clos le 18 novembre ont augmenté d'environ 5,1% pour atteindre 4,19 milliards de dollars. Les ventes nationales à magasins comparables ont progressé de 1,2% tandis que les revenus à l'international ont bondi de 25,1% (à change constant). Le bénéfice net a augmenté de 10% à 593 millions de dollars, soit 32,55 dollars par action, contre 539 M$ et 27,45$ par action il y a un an. Le résultat opérationnel s'est amélioré de 17% à 846,6 M$. Alors que le marché des voitures neuves est sur la voie d'une reprise naissante après des mois de problèmes au niveau de la chaîne d'approvisionnement et de dépenses de consommation moroses dues aux taux d'intérêt élevés et à l'inflation, le groupe a bénéficié de la demande pour ses kits de bricolage du fait que davantage de personnes entretiennent leurs véhicules existants au lieu d'en acheter de nouveaux.
Eli Lilly and Co (-0,5%) a annoncé que son médicament contre l'obésité Zepbound, récemment approuvé, était désormais disponible dans les pharmacies américaines.
Take-Two Interactive Software recule de 0,5%. Le groupe a présenté la bande-annonce du dernier volet de son très attendu jeu vidéo "Grand Theft Auto VI", qui sortira en 2025.
Johnson & Johnson (-0,2%) prévoit une croissance de 5 à 6% de son chiffre d'affaires pour l'année prochaine, s'appuyant sur une forte demande pour les traitements contre le cancer Darzalex et Carvykti et sur la résilience des ventes de son médicament blockbuster Stelara. En amont d'une journée investisseurs prévue ce mardi, J&J a déclaré qu'il s'attendait à ce que les ventes de son unité pharmaceutique augmentent à un taux annuel composé de 5 à 7% entre 2025 et 2030. Les ventes de Stelara, traitement phare du psoriasis en Europe, devraient être soumises à des pressions dès l'année prochaine en raison de l'expiration d'un brevet clé sur le médicament. Le médicament devrait également être confronté à la concurrence aux États-Unis à partir de 2025. "Nous pensons que nous sommes très bien positionnés, même en dépit de ce qui sera le début de l'arrivée de biosimilaires sur le marché du Stelara en dehors des États-Unis au milieu ou au second semestre 2024", a déclaré Joseph Wolk, directeur financier, à 'Reuters'.
La société s'est concentrée sur ses activités de médicaments et de dispositifs médicaux depuis qu'elle a séparé son unité de santé grand public plus tôt cette année. J&J, qui prévoit de lancer au moins 20 nouvelles thérapies d'ici 2030, a déclaré que plus de 10 de ses produits avaient le potentiel de générer plus de 5 milliards de dollars de ventes en année de pointe - y compris les nouveaux traitements contre le cancer Talvey et Tecvayli. La société table sur un bénéfice opérationnel ajusté de 10,55 à 10,75 dollars par action en 2024, y compris un impact de 15 cents lié à sa récente acquisition du fabricant privé de dispositifs médicaux Laminar.
Virgin Galactic rend encore 1% après avoir chuté lundi de 17,5% à la suite de la décision du milliardaire Richard Branson d'exclure toute injection de liquidité supplémentaire dans sa société de voyage spatial, selon les informations du 'Financial Times'.
Blackstone (-0,2%) étudie la possibilité d'une vente d'Anthos Therapeutics, sa filiale de biopharmacie qui a lancé en partenariat avec Novartis une nouvelle génération d'anticoagulants, selon des sources proches du dossier citées par 'Reuters'.
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