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Wall Street en hausse, malgré les tensions commerciales avec la Chine

| Boursier | 420 | Aucun vote sur cette news

Et la persistance du 'shutdown'

Wall Street en hausse, malgré les tensions commerciales avec la Chine
Credits ENG Pictures

Wall Street s'affiche en très légère hausse en début de séance ce vendredi, le S&P 500 prenant 0,22% à 6.749 pts, le Dow Jones 0,36% à 46.527 pts et Nasdaq 0,27% à 23.085 pts, alors que le 'shutdown' gouvernemental persiste pourtant outre-Atlantique et que les tensions ressurgissent entre Washington et Pékin sur le front commercial.

L'incertitude domine, alors que la valorisation des marchés et en particulier des valeurs IA commence par ailleurs à préoccuper. Le patron de JP Morgan, Jamie Dimon, a prévenu d'un risque de 30% de correction du marché dans les 6 à 24 mois, se disant "bien plus inquiet que d'autres". Une intervention aussitôt critiquée par le Secrétaire au Trésor Scott Bessent. Ce dernier a indiqué que le Trésor américain était prêt à prendre des mesures exceptionnelles pour assurer si nécessaire la stabilité du marché. Des propos qui semblent bien étranges lorsque les marchés actions alignent les records historiques...

Le 'shutdown' entre pendant ce temps dans son dixième jour, sans issue évidente pour l'heure, les législateurs américains ne parvenant pas à s'accorder. A Washington, Donald Trump soutient la position selon laquelle aucune négociation ne serait engagée avec les Démocrates sur les subventions aux soins de santé avant la réouverture du gouvernement. Le président américain durcit d'ailleurs le ton et a menacé de suspendre le versement des arriérés de salaire des fonctionnaires fédéraux en chômage partiel, alors qu'il avait auparavant agité la menace de licenciements parmi ces fonctionnaires. Néanmoins, quelques Républicains ont signalé leur volonté de négocier sur la question des subventions de santé que les Démocrates voudraient préserver.

Les Démocrates affirment qu'ils ne soutiendront pas le projet de loi s'il ne se préoccupe pas des subventions de l'Affordable Care Act qui expireront fin 2025, ainsi que des coupes budgétaires dans Medicaid mises en oeuvre par la loi de finances du second mandat de Trump... Le Sénat a rejeté à plusieurs reprises déjà un projet de loi provisoire adopté par la Chambre des représentants visant à maintenir le gouvernement en activité, projet qui ne prévoyait pas les subventions réclamées par les Démocrates. Trump a imputé sur les réseaux sociaux la responsabilité de l'impasse aux Démocrates et les a appelés à la modération, tout en disant rester ouvert à des négociations... après la réouverture du gouvernement.

C'est aussi le désordre du côté des statistiques américaines. La semaine dernière, le rapport mensuel gouvernemental sur l'emploi, qui devait être annoncé vendredi, a été repoussé. Les stocks de grossistes et les inscriptions hebdomadaires au chômage attendus hier ont aussi été reportés. L'indice préliminaire du sentiment des consommateurs américains pour le mois d'octobre 2025 publié ce jour s'est établi à 55, contre un consensus de 54 et une lecture de 55,1 un mois auparavant. La composante de la situation actuelle ressort à 61 et celle des perspectives à 51,2. L'indice des anticipations d'inflation s'est affiché pour sa part à 4,6% en octobre contre 4,7% un mois plus tôt... En outre, selon Bloomberg, le Bureau des statistiques du travail prévoit de publier l'indice des prix à la consommation de septembre d'ici la fin du mois, ce qui devrait fournir un peu plus de visibilité économique et monétaire.

Les Minutes de la dernière réunion monétaire de la Fed publiées mercredi soir ont indiqué que le comité était divisé sur l'évolution des taux, l'essentiel du débat portant sur le ralentissement du marché du travail et la persistance des pressions inflationnistes. Théoriquement, une baisse des taux contribue à stimuler l'investissement et l'embauche, même si elle risque de relancer la croissance des prix. La plupart des responsables ont jugé qu'il serait probablement approprié de poursuivre l'assouplissement monétaire jusqu'à la fin de l'année 2025, même si le calendrier et l'ampleur exacts des baisses demeurent une source d'incertitude, selon le compte rendu... La succession de Jerome Powell s'organise quant à elle. Le Secrétaire au Trésor Scott Bessent interroge en particulier les candidats potentiels à propos des taux et des assouplissements monétaires quantitatifs.

Le gouverneur Christopher Waller de la Fed, l'un des candidats potentiels à la succession de Jerome Powell à la tête de la banque centrale américaine, s'est exprimé sur CNBC, s'inquiétant en particulier du marché de l'emploi et attendant d'observer les chiffres de l'inflation attendus plus tard ce mois. Il a indiqué qu'il était ouvert à des baisses de taux d'un quart de point lors des prochaines réunions monétaires, en phase avec les anticipations de marché. Il voit donc un besoin d'assouplissement monétaire, mais prône aussi une certaine prudence. Alors que le marché de l'emploi ne se porte pas bien selon le responsable, la Fed peut utiliser des données alternatives en période de shutdown pour savoir de quelle manière ajuster sa posture monétaire.

Enfin, Waller a précisé qu'il n'y avait "rien de politique" dans son entretien avec Scott Bessent pour le poste de président de la Fed. Il a ajouté que cet échange avec le Secrétaire au Trésor s'était très bien passé et qu'il s'était concentré sur des questions économiques sérieuses.

Le mois dernier, la banque centrale a abaissé ses taux d'un quart de point à 4-4,25% afin de soutenir un marché du travail en difficulté, au risque toutefois de raviver l'inflation. Selon l'outil FedWatch du CME, il y a 81,3% de probabilité que les taux terminent l'année entre 3,5 et 3,75%.

Dans l'actualité commerciale, Trump et Xi Jinping manoeuvrent selon Bloomberg pour exercer une influence en vue de leur prochaine rencontre et de l'expiration de la trêve commerciale sino-américaine, "au risque d'une escalade des tensions entre les deux plus grandes économies mondiales". La Chine a dévoilé cette semaine de nouvelles restrictions drastiques sur ses exportations de terres rares et d'autres matériaux essentiels, faisant écho aux mesures prises en avril en réponse aux droits de douane imposés par Trump lors du 'Jour de la Libération'. Ces mesures interviennent alors que Pékin continue de renoncer à acheter du soja américain, accentuant ainsi la pression économique sur les communautés agricoles qui ont largement voté pour Trump en 2024, note Bloomberg.

Le ministère local des Transports a annoncé ce vendredi que la Chine commencerait à percevoir des droits portuaires sur les navires appartenant à des entreprises et des particuliers américains, ainsi que sur les navires de fabrication américaine. Ces taxes entreront en vigueur le 14 octobre, date à laquelle Washington prévoit de facturer les escales des grands navires chinois dans les ports américains. L'offensive de Pékin fait suite à une série de mesures prises par l'administration Trump visant la deuxième économie mondiale. Outre les taxes maritimes prévues, des responsables à Washington auraient, selon Bloomberg, proposé ces derniers jours d'interdire aux compagnies aériennes chinoises de survoler la Russie à destination et en provenance des États-Unis, et d'élargir les sanctions pour empêcher davantage d'entreprises comme Huawei d'accéder aux produits américains soumis à restrictions.

"Ces dernières mesures suggèrent que les deux parties s'organisent pour négocier en amont de la réunion des dirigeants prévue ce mois-ci en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Corée du Sud", ajoute Bloomberg. Parallèlement, la trêve dans la guerre commerciale entre les deux pays expirera le 10 novembre, sauf prolongation.

Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, Levi Strauss a annoncé hier soir des comptes meilleurs que prévu, mais le titre décrochait après bourse. Nvidia reste par ailleurs sous les projecteurs, au plus haut historique en bourse pour une capitalisation de 4.700 milliards de dollars désormais, alors que la Chine durcirait selon le Financial Times les contrôles sur les importations de puces d'IA. Pékin s'attaque aussi à Qualcomm avec une enquête antitrust...

Les valeurs

Nvidia (+1,5%) grimpe encore au plus haut historique à Wall Street, pour une capitalisation de près de 4.750 milliards de dollars, soutenu par les notes de brokers et un rapport de Bloomberg selon lequel les États-Unis auraient approuvé l'exportation de puces du groupe d'une valeur de plusieurs milliards de dollars vers les Émirats arabes unis... La situation demeure toutefois compliquée en Chine, où la répression douanière contre les puces d'IA Nvidia serait renforcée selon le Financial Times.

Pékin aurait ainsi accru ses restrictions à l'importation de puces afin de réduire la dépendance des entreprises technologiques nationales aux produits américains, tels que les processeurs d'intelligence artificielle de Nvidia, indique le FT ce jour. Des équipes de douaniers auraient été mobilisées dans les principaux ports du pays ces dernières semaines pour effectuer des contrôles rigoureux sur les expéditions de puces, selon des sources du FT proches du dossier. Ces inspections auraient été lancées afin de s'assurer que les entreprises locales cessent leurs achats de puces Nvidia spécifiques à la Chine, conformément aux directives des autorités de régulation. Les régulateurs chinois, dirigés par l'Administration du cyberespace de Chine (CAC), ont ordonné le mois dernier aux grandes entreprises technologiques, dont ByteDance et Alibaba, de suspendre les commandes et les tests des produits Nvidia, selon le rapport. Le FT ajoute que les contrôles douaniers ont été élargis pour inclure tous les produits semi-conducteurs avancés.

Le Sénat américain a adopté quant à lui des limites aux exportations de puces d'intelligence artificielle pour Nvidia et AMD vers la Chine. Les fabricants de puces d'IA devraient garantir aux entreprises américaines un accès prioritaire à leurs produits avant la Chine, selon la loi adoptée par le Sénat. Les sénateurs ont approuvé cette mesure dans le cadre de leur projet de loi annuel sur la politique de défense, mais Bloomberg souligne que son adoption reste incertaine. La Chambre des représentants a adopté sa version en septembre sans la clause relative au contrôle des exportations, et les législateurs des deux chambres doivent maintenant négocier un texte final qui pourrait ne pas inclure cette disposition.

Qualcomm perd 1,3% à Wall Street, alors que la Chine vient d'ouvrir une enquête antitrust sur le groupe concernant l'acquisition de la firme israélienne Autotalks. Reuters cite à ce sujet l'Administration d'État chinoise pour la régulation du marché, qui a déclaré que l'enquête examinerait si Qualcomm avait violé la loi antitrust chinoise en ne déclarant pas légalement certains détails de son acquisition du concepteur de puces israélien. Le groupe californien de San Diego avait annoncé en juin la finalisation de l'accord pour un rachat d'Autotalks, fabricant de puces de communication destinées à prévenir les accidents de la route, sans en dévoiler le montant. Le groupe américain avait précédemment annoncé en 2024 qu'il renoncerait à son offre sur Autotalks, faute d'avoir obtenu les autorisations réglementaires dans les délais, rappelle Reuters. En 2015, le géant des puces pour téléphones mobiles avait déboursé 975 millions de dollars pour résoudre une affaire antitrust chinoise...

Pékin a aussi accusé le mois dernier Nvidia d'une violation de la loi anti-monopole chinoise. Reuters juge que ces deux enquêtes pourraient exacerber les tensions entre la Chine et les États-Unis, alors que ces deux pays semblent peiner à dépasser une trêve tarifaire. Trump et Xi Jinping doivent se rencontrer lors d'un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique en Corée du Sud à la fin du mois.

Levi Strauss décroche de plus de 11% à Wall Street, malgré l'impact positif des efforts de redressement sur les comptes et une révision en hausse des perspectives. Pour son troisième trimestre fiscal, le groupe a réalisé des revenus en croissance de 7% à 1,54 milliard de dollars, avec une performance de 6% sur la zone Amériques, une progression de 5% en Europe et une croissance de 12% en Asie. Les revenus DTC ('direct to consumer') ont augmenté de 11% en données publiées et 9% en organique, tandis que les revenus de gros se sont appréciés de 3% en données publiées et 5% sur une base organique. Le bénéfice ajusté dilué par action a été de 34 cents contre 33 cents un an avant. Le bénéfice net des opérations continues a été de 122 millions et le bénéfice net ajusté de 136 millions. Le consensus était de 30 cents de bpa ajusté pour 1,5 milliard de revenus. Le groupe table désormais sur un bpa ajusté annuel allant de 1,27 à 1,32$, et envisage une croissance des revenus publiés de 3% environ, avec une progression organique de 6%.

Applied Digital flambe de 23% à Wall Street. Le groupe a publié des comptes meilleurs que prévu avec les gains de nouveaux budgets. Sur le trimestre clos fin août 2025, le groupe a réalisé des revenus de 64 millions de dollars en croissance de 84%, à comparer à un consensus de 50 millions de dollars. La perte par action sur le trimestre est ressortie à 3 cents sur une base ajustée, mais les analystes anticipaient un déficit bien plus élevé. Les services de centres de données du groupe tournent à plein régime avec la demande provenant des applications d'IA générative. Applied Digital a bouclé en août un nouvel accord de location avec CoreWeave pour 150 MW supplémentaires dans le Dakota du Nord. Le chiffre d'affaires total prévu des contrats de location s'élève ainsi à environ 11 milliards de dollars, dont 7 milliards de dollars provenant des deux premiers contrats de location de 15 ans avec CoreWeave annoncés plus tôt cette année, note Reuters.

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