Clôture Wall Street : la hausse se poursuit
Nouvelle journée de fermeté des marchés à Wall Street...
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Wall Street était particulièrement bien orienté ce mardi... Les marchés ont finalement bien réagi à la publication des données de l'inflation. Le S&P 500 est ferme avec un gain de +1,12%, à 5.175 pts. Le Dow Jones est dans le mouvement et prend 0,61% à 39.005 pts. Le Nasdaq s'adjuge +1,54% à 16.265 pts, notamment soutenu par Oracle et Nvidia, qui rebondit de +7,16% (919,13$).
La semaine est marquée aux Etats-Unis par la publication des chiffres de l'inflation des prix à la consommation et à la production. Ce mardi, l'indice américain des prix à la consommation du mois de février 2024 est ressorti en augmentation de +0,4% en comparaison du mois antérieur, contre un consensus FactSet de +0,4%. Hors alimentation et énergie, éléments volatils, l'IPC de février progresse de 0,4% également par rapport au mois de janvier, alors que le consensus était de +0,3%. Sur un an, l'indice des prix à la consommation augmente de 3,2%, ou 3,8% hors alimentaire et énergie, contre des consensus de +3,1% et +3,7% respectivement.
Du côté des banques d'affaires, Bank of America (+0,2% à 35,96$) a relevé son estimation de bénéfice par action 2024 sur le S&P 500 à 250$, (235$ auparavant). Ce bénéfice par action pourrait même atteindre 275$ en 2025, estime BofA. Pour sa part, Goldman Sachs (+0,52% à 388,18$) considère que les actifs à risque devraient continuer de progresser, tirés par une forte croissance économique aux Etats-Unis et un ralentissement de l'inflation. L'environnement macroéconomique serait donc suffisamment positif pour occulter le haut niveau des valorisations, alors que l'inflation sous-jacente devrait reprendre sa baisse. En revanche, Mike Wilson, directeur de la stratégie actions chez Morgan Stanley (+0,13% à 87,05$), ne voit pas de raisons de rehausser les perspectives étant donné l'absence de croissance générale des bénéfices des sociétés américaines. Dans une interview accordée à 'Bloomberg Surveillance Radio', le spécialiste a confirmé viser un S&P 500 à 4.500 points d'ici la fin de l'année.
Du côté des taux, le patron de JP Morgan, Jamie Dimon, a indiqué à l'occasion d'un sommet en Australie, qu'il ne pense pas que la Fed commencera à réduire ses taux en juin. Elle devrait au contraire attendre davantage de clarté avant d'agir. "Si j'étais à leur place, j'attendrais", a lancé Dimon.
Demain, les opérateurs suivront à 15h30 le rapport hebdomadaire du Département à l'Energie sur les stocks pétroliers domestiques, pour la semaine close le 8 mars. Jeudi, le programme sera assez chargé, avec les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine se terminant le 9 mars (consensus 217.000, annonce à 13h30), l'indice des prix à la production du mois de février (même heure, consensus +0,3% par rapport au mois antérieur et +0,2% hors alimentaire et énergie ; +1,1% et +1,9% sur un an), ainsi que les ventes de détail de février (13h30, consensus +0,8% par rapport à janvier, +0,5% hors automobile). Les stocks des entreprises pour le mois de janvier seront aussi annoncés jeudi.
Vendredi sera à haute tension avec une journée des Quatre Sorcières, les investisseurs suivront l'indice manufacturier Empire State de la Fed de New York du mois de mars (consensus -10), les prix à l'import et à l'export du mois de février, les chiffres de la production industrielles de février (consensus stable), et l'indice préliminaire du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan pour le mois de mars (consensus 77,4).
Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, Lennar, Dollar Tree, Williams-Sonoma, UiPath et SentinelOne publient demain, tandis que les firmes Adobe, Dollar General, Ulta Beauty, Wheaton Precious Metals et Dick's Sporting Goods annoncent jeudi. Jabil publie enfin vendredi.
Du côté des pétroles, le baril de brut WTI recule de -0,44% à 77,74$. Le Brent de mer du Nord se tasse de -0,27% à 82,23$.
L'once d'or recule de -0,93% à 2.157$.
Le dollar est stable et s'échange 0,9151 euro.
Le Bitcoin subit quelques prises de bénéfices après un nouveau record historique de 72.996,98$ en séance. Tout est allé très vite sur la semaine glissante, avec une hausse de 11,7%. Le Bitcoin enregistre 42,7% de rebond sur le mois, passant d'un plus bas de 47.718$ à 70.765$, ce soir.
Les valeurs
* Oracle (+11,75% à 127,54$). Le géant texan des logiciels d'entreprise a très agréablement surpris le marché par sa publication financière trimestrielle et des perspectives propulsant la valeur au plus haut de son histoire boursière.
Les revenus totaux du 3e trimestre fiscal ont progressé de 7,1% à 13,3 Mds$, en ligne avec les attentes de marché, tandis que le bénéfice ajusté par action a été de 1,41$, en progression de 16% en glissement annuel, à comparer à un consensus de 1,38$. Les revenus cloud ont augmenté de 25% à 5,1 Mds$ sur ce trimestre clos en février. Les seuls revenus d'infrastructure cloud (IaaS) ont flambé de 49% à 1,8 Md$.
Le groupe d'Austin a aussi fait état d'une forte augmentation des commandes, avec l'activité cloud. Ainsi, le 'backlog' présenté sous la forme d'une "obligation restante de performance" a atteint 80 Mds$ en fin de trimestre (+29% !), très largement supérieur aux anticipations des analystes, signalant un potentiel de croissance notable avec "la demande pour notre infrastructure Gen2 AI". Safra Catz, directrice générale du groupe, a mentionné d'importants nouveaux contrats d'infrastructure cloud signés durant le troisième trimestre. Elle s'attend à ce que le groupe continue d'enregistrer de tels importants contrats réservant des capacités d'infrastructure cloud. Elle ajoute qu'Oracle ouvre très rapidement de nouveaux centres de données pour répondre à cette demande. Le groupe a aussi précisé qu'il allait faire une annonce avec Nvidia, le géant des puces d'IA.
* NY Commty Bancor (+5,85% à 3,44$). Le fragile établissement financier américain a bouclé une levée de fonds de 1 Md$ auprès d'un groupe d'investisseurs comprenant l'ancien Secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. NYCB lève donc comme attendu 1 Md$ auprès d'investisseurs comprenant Liberty Strategic Capital (firme liée à Mnuchin), Hudson Bay Capital, Citadel Global Equities, Reverence Capital Partners, ainsi que d'autres investisseurs institutionnels et des dirigeants de la banque. La banque régionale en difficulté a aussi annoncé que l'ancien contrôleur de la monnaie, Joseph Otting, rejoindrait le conseil d'administration et deviendrait son directeur général. Mnuchin, Milton Berlinski et Allen Puwalski sont également nommés au conseil, le 'board' étant réduit à 10 membres. Le groupe va aussi procéder à un regroupement d'actions à 3 contre 1.
* Archer-Daniels M (+3,93% à 57,07$). Le négociant de céréales et matières premières a ajusté ses états financiers antérieurs, suite à une enquête sur ses pratiques comptables couvrant la période allant de janvier 2018 à septembre 2023. ADM dit avoir réalisé un bénéfice de 6,43$ par action pour l'ensemble de l'année écoulée, après qu'une enquête sur les pratiques comptables de sa division nutrition ait retardé la publication des résultats. Archer-Daniels avait réduit ses prévisions de bénéfices pour 2023 en janvier et ajusté ses perspectives sur le segment nutrition. Le groupe avait aussi annoncé une enquête interne et placé son directeur financier Vikram Luthar en congé administratif. ADM dit enfin coopérer avec le Département américain de Justice, qui a assigné à comparaître certains employés. Pour le 4e trimestre fiscal 2023, le groupe fait état d'un bénéfice ajusté par action de 1,06$ et de revenus de près de 23 Mds$.
* Southwest Airlines (-14,86% à 28,76$). Le groupe corrige après avoir abaissé ses prévisions de réception d'appareils en provenance de chez Boeing. De ce fait, Southwest prévoit de réduire sa capacité et de réévaluer ses perspectives financières 2024.
* Kohl's (-6,73% à 25,36$). Le groupe américain de grande distribution a dévoilé pour le 4e trimestre fiscal des ventes en repli de 1,1% en données consolidées et de 4,3% à comparable. Les revenus totaux s'établissent ainsi à 5,7 Mds$. Le bénéfice net a représenté 186 M$ soit 1,67$ par titre (-273 M$ sur la période correspondante l'an dernier). Le consensus était de 1,28$ de bénéfice ajusté par action pour 5,7 Mds$ de revenus. Pour l'exercice 2024, le groupe anticipe des ventes en repli jusqu'à -1% ou en hausse jusqu'à +1%. Les ventes à comparable sont attendues stables ou en augmentation jusqu'à 2%. La marge opérationnelle est anticipée entre 3,6 et 4,1%, tandis que le bénéfice ajusté par action est attendu entre 2,10 et 2,70$.
* American Airlines (-4,71% à 13,96$). Le transporteur aérien perd de l'altitude... Le groupe table désormais sur une perte ajustée par action s'approchant des 35 cents pour son 1er trimestre fiscal, soit en bas de fourchette des estimations antérieures. La hausse des dépenses en carburant explique cette faiblesse. American Airlines prévoit désormais un coût moyen de 2,8 à 2,9$ par gallon de kérosène au cours du 1er trimestre. Enfin, la compagnie maintient ses estimations annuelles.
* Boeing (-4,29% à 184,245$). L'audit effectué par la Federal Aviation Administration américaine sur le processus de production du 737 MAX de Boeing après l'explosion d'un panneau sur un avion d'Alaska Airlines, en janvier, a montré un échec à 33 des 89 tests, a rapporté lundi le New York Times. 97 cas de non-conformité auraient été enregistrés. Le fournisseur Spirit AeroSystems, qui fabrique le fuselage du MAX, a réussi 6 des 13 audits et a échoué aux autres. En outre, un audit chez Spirit portant sur le composant du bouchon de porte a révélé 5 problèmes et celui concernant l'installation du composant a échoué. L'audit a soulevé des inquiétudes concernant les techniciens qui ont effectué les travaux, et a constaté que l'entreprise n'avait "pas réussi à déterminer les connaissances nécessaires au fonctionnement de ses processus"... Boeing a par ailleurs souffert, lundi en bourse, suite à un article du WS Journal selon lequel le Département américain de Justice aurait ouvert une enquête criminelle sur l'entreprise. L'enquête du ministère de la Justice se penchera sur les récents incidents de production et de fabrication de Boeing.
* Casey's General Stores (-1,58% à 294,03$). La chaîne américaine d'épiceries de quartier a annoncé, pour son 3e trimestre fiscal, un bénéfice ajusté par action de 2,33$, à comparer à un consensus de 2,20$ et un niveau de 2,36$ un an plus tôt. Les revenus ont totalisé 3,33 Mds$ sur la période (3,49 Mds$ de consensus d'analystes). Le bénéfice net trimestriel a été de 87 millions de dollars (100 M$ un an auparavant). Pour l'exercice fiscal 2024, le groupe envisage une croissance de l'Ebitda "conforme à l'objectif du plan stratégique à long terme de 8 à 10%". Le groupe prévoit de racheter pour au moins 100 M$ d'actions tout au long de l'exercice. Les ventes internes des magasins comparables devraient augmenter de 3,5 à 5%.
* Tesla (-0,13% à 177,54$). Le courant a été rétabli dans l'usine du constructeur près de Berlin. En revanche, les fonctionnalités Autopilot et FSD (Full Self Driving) de Tesla, ainsi que d'autres systèmes d'aide à la conduite de constructeurs rivaux, ont reçu des notes médiocres de l'Institut américain d'assurance pour la sécurité routière.
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