Clôture Wall Street : à l'optimisme malgré la prudence de Powell
"Nous avons besoin d'observer plus de progrès sur la baisse de l'inflation vers les 2%", insiste Powell...
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Wall Street a bien terminé la semaine vendredi, avec les trois indices dans le vert. Le S&P 500 gagne +0,59% à 4.594 pts (+0,97% sur la semaine). Le Nasdaq prend +0,55% à 14.305 pts (+0,45% en hebdomadaire). Encore une fois, le Dow Jones fait preuve de fermeté avec un gain de +0,82% à 36.245 pts (+2,58% sur la semaine). L'indice historique de la place arrive au contact de son plus haut du 5 janvier 2022 (36.952,65 points). Le mois de novembre s'est révélé particulièrement positif, porté par les espoirs de pic des taux et d'apaisement de l'inflation.
Lors de son intervention (très attendue) à l'occasion d'un colloque à Atlanta, Jerome Powell, président de la Fed, a tenté de tempérer l'optimisme des investisseurs, indiquant qu'il était encore prématuré d'affirmer que la politique monétaire était suffisamment restrictive. Il a précisé que la banque centrale américaine pourrait encore relever ses taux, si cela est approprié. Il serait en outre prématuré de tenter de spéculer sur le 'timing' d'un éventuel assouplissement de la politique de la banque. Jerome Powell a néanmoins relevé les progrès importants, "considérables" même, en matière de réduction de l'inflation. Le timonier de la Fed a rappelé qu'il convient pour les Etats-Unis d'encore se rapprocher de l'objectif d'inflation de 2%... Certes, le rythme de l''inflation s'est apaisée, mais l'inflation sous-jacente demeure encore trop élevée. "Nous avons besoin d'observer plus de progrès sur la baisse de l'inflation vers les 2%", insiste Powell. Il relève également que l'incertitude concernant les perspectives économiques est "inhabituellement élevée". Le FOMC, Comité de politique monétaire de la Fed, procède donc précautionneusement dans son approche, alors que les risques d'un "sous" et d'un "sur"-resserrement monétaire deviennent plus équilibrés.
Du côté des données macroéconomiques, l'indice Markit PMI manufacturier final du mois de novembre 2023 s'est affiché à 49,4, conforme au consensus FactSet et à la lecture préliminaire du même mois. Cet indicateur reste donc au-dessous de la barre des 50, signalant une légère contraction de l'activité manufacturière nationale.
L'indice ISM manufacturier américain du mois de novembre a raté le consensus, ressortant à 46,7. Les analystes anticipaient en moyenne un niveau de 47,7, selon les estimations d'économistes compilées par FactSet. L'indicateur des commandes nouvelles se redresse tout de même à 48,3 (45,5 en octobre). L'indice des prix rattaché à l'indicateur manufacturier s'établit à 49,9, bien plus élevé qu'attendu.
Les dépenses de construction aux Etats-Unis pour le mois d'octobre 2023 se sont affichées en progression de 0,6% en comparaison du mois antérieur, selon le rapport du jour, alors que le consensus se situait à +0,4%. Un mois plus tôt, ces dépenses avaient augmenté de 0,2% (lecture révisée).
Du côté des pétroles, le baril de brut WTI recule à nouveau de -1,10%, revenant à 76,69$.
Le dollar termine à 0,9188 face à l'euro.
L'once d'or est au plus haut de la semaine à 2.071,35$, touchant même en séance un record historique de 2.074,75£.
Les valeurs
* UiPath (26,72% à 25,04$). Le, concepteur de logiciels d'automatisation, a battu le consensus de place au 3e trimestre. Les revenus trimestriels ont totalisé 326 M$, en croissance de +24% en glissement annuel. Le bénéfice opérationnel ajusté a atteint 44 M$ et le cash flow des opérations 42 M$. Le groupe anticipe des revenus du 4e trimestre allant de 381 à 386 M$.
* Ulta Beauty (+10,81% à 472,03$). Le spécialiste de la distribution de produits de beauté a affiché pour le trimestre clos en octobre, des revenus de 2,49 Mds$, en augmentation de +6,4% en comparaison de l'an dernier et supérieurs d'environ 1% au consensus. Le bénéfice ajusté par action a été de 5,07$, (5,34$ un an auparavant et 4,96$ de consensus). Ulta rehausse par ailleurs ses prévisions financières annuelles, ajustant le bas des fourchettes estimatives de profits et de ventes, avec la demande en produits de soin de la peau et fragrances. Ainsi, le bénéfice ajusté annuel par action est désormais anticipé entre 25,20 et 25,60$, alors que les revenus de l'exercice sont espérés entre 11,1 et 11,15 Mds$.
* Apple (+0,68% à 191,24$) et Paramount (+8,3% à 5,09$). Les deux groupes discuteraient du rapprochement de leurs services de streaming, selon le Wall Street Journal. Ils auraient évoqué l'éventualité de regrouper leurs services de streaming dans une offre à prix réduit, l'offre combinée Paramount+ / Apple TV+ étudiée devant coûter moins cher que des abonnements séparés aux deux services. Les négociations n'en seraient qu'à un stade préliminaire et la forme finale que pourrait prendre l'offre combinée ne serait pas encore évidente.
* Marvell Technology (-5,26% à 52,8$). Le concepteur américain de 'puces' prévoit une poursuite de la croissance de ses activités de centres de données. Les opérateurs préfèrent noter qu'une partie des clients souffrent des conditions économiques actuelles, ce qui pourrait peser sur d'autres activités. Pour le 4e trimestre fiscal, période entamée, les revenus sont anticipés à 1,42 Md$, plus ou moins 5% (1,46 Md$ de consensus). Le bénéfice ajusté par action est attendu à 46 cents, plus ou moins 5 cents (49 cents de consensus de marché). Pour le trimestre clos fin octobre 2023, les revenus ont quoi qu'il en soit dépassé les attentes, à 1,42 Md$, alors que le bpa ajusté a représenté 41 cents, contre 40 cents de consensus.
* Dell Technologies (-5,19% à 71,93$). Pour le trimestre clos, le groupe informatique américain a affiché un bénéfice ajusté par action de 1,88$ à comparer à un consensus de 1,47$. Un an plus tôt, le bénéfice par titre se situait à 2,30$. Les revenus ont totalisé 22,25 Mds$, en déclin de -10% en glissement annuel (22,9 Mds$ de consensus). Dell a largement battu le consensus de bénéfice, mais a déçu en termes de revenus, le segment PC d'entreprise restant en berne. Le groupe 'solutions client' de Dell, comprenant les ventes PC corporate et consommateurs, a affiché des ventes en recul de -11%.
Sur le trimestre clos en janvier, Dell prévoit des revenus d'environ 22 Mds$, à comparer à un consensus de 23,9 Mds$. Une baisse des ventes "à un chiffre bas" est encore attendue sur l'unité PC, en comparaison du trimestre précédent. Côté serveurs, les ventes du trimestre écoulé ont été toutefois solides, à 4,7 Mds$ (4,4 Mds$ de consensus), en hausse séquentielle de 9% avec l'intérêt des clients pour l'IA générative. Dell prévoit enfin une progression des revenus sur le nouvel exercice fiscal débutant en février, avec une reprise des dépenses IT, particulièrement aux Etats-Unis.
* Pfizer (- 5,12% à 28,91$). Alors que le groupe pharmaceutique a décidé d'abandonner le développement d'un traitement de l'obésité par voie orale avec sa molécule danuglipron, du fait d'un taux élevé d'effets secondaires tels que des nausées, vomissements et diarrhées. Pfizer entend plutôt se concentrer sur une version du danuglipron à libération modifiée et à prise unique quotidienne. Dans l'étude sur la version à deux prises quotidiennes, le médicament a atteint son objectif principal de réduction du poids chez les adultes obèses sans diabète de type 2, avec une perte de poids moyenne observée toutes doses confondues, entre 6,9 et 11,7% chez les patients sous traitement à 32 semaines.
* Tesla (-0,52% à 238,83$). Le groupe a donné le coup d'envoi pour les livraisons du pickup électrique Cybertruck, attendu de longue date. Selon le site Tesla France, le véhicule au look digne de Mad Max affiche une capacité de remorquage de 4.990 kilos -l'équivalent du poids d'un éléphant d'Afrique-, une autonomie estimée de 547 km (pour la version de plus longue autonomie) et une accélération de 0 à 100 km/h en 2,7 secondes "en beast mode". Le Cybertruck sera disponible en 3 configurations : propulsion arrière, transmission intégrale et "Cyberbeast". La version la moins chère coûtera 60.990$, bien plus que le prix annoncé par Musk en 2019. En outre, cette version, un modèle à propulsion arrière avec une autonomie de batterie de 250 miles, ne sera pas disponible avant 2025.
Tesla propose la livraison l'année prochaine pour les deux modèles les plus chers, dont le Cyberbeast qui coûtera 99.990$. La version à traction intégrale affichera un prix de départ estimé à 80.000$. La version à propulsion arrière, la moins chère des trois, au prix de départ d'environ 61.000$ et disponible en 2025, est donc loin des 40.000$ estimés en 2019 par Musk. Depuis, la hausse des coûts de matières est passé par là. Il s'agit du premier nouveau modèle de Tesla en 4 ans, ce qui rend ce lancement assez critique.
* Walt Disney (-0,12% à 92,58$). Le groupe de divertissement a confirmé son intention de restaurer un dividende à hauteur de 30 cents par titre, poussé sans doute par l'investisseur activiste Nelson Peltz qui maintient la pression sur le management - le groupe de divertissement ayant repoussé sa demande de représentation au conseil d'administration. Disney a donc déclaré un dividende cash de 30 cents par titre payable le 10 janvier aux actionnaires enregistrés à la clôture du 11 décembre, au titre du deuxième semestre fiscal 2023.
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