Préouverture Paris : l'indice des prix à la consommation pour guide

La tendance

Dans les premiers échanges, le CAC40 devrait tenter de poursuivre sa marche en avant, même si les difficultés politiques entretiennent le doute des investisseurs et amènent de la volatilité sur les marchés français.

Sans nul doute, l'indice final des prix à la consommation dans l'Hexagone, qui sera publié à 8h45, donnera aujourd'hui le LA sur marché parisien. Seulement, la semaine, ayant été plutôt favorable, les investisseurs pourraient se laisser aller à quelques prises de bénéfices en fin de séance, d'autant que la volatilité reste forte

En effet, les tractations politiques se poursuivent dans l'Hexagone, loin de susciter la "concorde" et "l'apaisement" qu'Emmanuel Macron a appelé de ses voeux. Les différents partis de l'alliance de gauche du NFP multiplient les réunions pour tenter de s'entendre sur un candidat ou une candidate au poste de Premier ministre et les grands axes d'un programme de gouvernement. Il s'agirait d'une affaire d'heures pour certains alors que d'autres prennent de grandes distances avec les rangs des insoumis.

Alors que le plus grand flou subsiste quant à la constitution d'un nouveau gouvernement, Bruno Le Maire dit rester concentré sur la trajectoire économique de la France. "Je ne suis pas en tongs à la plage, dit Bruno Le Maire. Je suis à mon bureau de 7h à 22h et je prépare le budget". Le ministre de l'Economie entend bien respecter la trajectoire notifiée à la Commission européenne, c'est-à-dire un déficit public à 5,1 % du PIB en 2024. Sans surprise, Bruno Le Maire annonce donc une salve d'économies de 10 milliards d'euros pour le garantir.
Ce tour de vis budgétaire sera-t-il suffisant pour calmer les agences de notation, qui cette semaine ont durcit le ton quant à la trajectoire budgétaire de la France ? "Au vu des contraintes auxquelles tout futur gouvernement sera confronté, il est peu probable que l'on assiste à un assainissement budgétaire basé sur les dépenses en 2025", disait Moody's, mardi.

Wall Street

Malgré une configuration macroéconomique à l'optimisme outre-Atlantique, la bourse de Wall Street a cédé aux prises de profits après avoir enchaîné plusieurs records ces derniers jours. En clôture de marché, le S&P 500 recule de -0,88%, revenant à 5.584 pts. Le Dow Jones est relativement stable, et grappille tout de même +0,08% à 39.753 pts. Le Nasdaq redonne -1,95% à 18.283 pts avec Nvidia (-5,57%) et Tesla (-8,44%), après avoir enchaîné 7 séances consécutives de hausse, volant de records en records.

Eco et devises

Europe :
- Indice français final des prix à la consommation (8h45)
- Indice espagnol final des prix à la consommation (9h00)

Etats-Unis :
- Indice des prix à la production. (14h30)
- Indice préliminaire du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan (16h)

La parité euro / dollar atteint 1,0868$.
Le baril de Brent se négocie 85,61$. Le WTI est à 82,95$ le baril.
L'once d'or se traite 2.414$.

Valeurs à suivre

* Kaufman & Broad : Au 1er semestre 2024, Kaufman & Broad signe un chiffre d'affaires global de 452,5 millions d'euros HT (848,85 ME à la même période en 2023). La marge brute s'élève à 97,5 ME (141,7 ME sur la même période en 2023). Le taux de marge brute s'établit à 21,6% (16,7% sur la même période de 2023). Le résultat opérationnel ressort à 37,9 ME (67,7 ME en 2023) alors que le résultat net - part du groupe recule à 21,1 ME (38,5 ME sur la même période en 2023).
Kaufman & Broad confirme ses guidances pour l'ensemble de l'exercice 2024. Le chiffre d'affaires du groupe devrait s'établir autour de 1,1 milliard d'euros, l'écart par rapport à 2023 s'expliquant par l'effet de base de l'opération Austerlitz. Le taux de résultat opérationnel courant devrait s'établir entre 7% et 7,5%. Le groupe devrait rester en situation de trésorerie nette positive.

* Herige : Le groupe vendéen a évoqué, hier soir, les impacts financiers définitifs relatifs à la cession des activités de Négoce de matériaux, de travaux publics et de pierres naturelles (VM Matériaux, LNTP et Cominex) au Groupe Samse, 30 2024. Ces activités cédées représentent d'affaires 2023 374,8 ME 79 situés Grand Ouest. Cette à Herige réaliser désendettement 124,6 ME, améliorant 'gearing' 90 points. De Herige réalise 33 ME, soit une augmentation de +23% de ses fonds propres. Cette plus-value va absorber un résultat net de -4,4 ME dégagé prorata temporis par le périmètre cédé. Le Groupe dispose ainsi de moyens financiers supplémentaires au service de sa stratégie industrielle.

* Tour Eiffel : La société a cédé l'immeuble le Diagonale Ouest à Montigny-le-Bretonneux. D'une superficie de près de 8.300 m2, il représente moins de 2% du patrimoine de La Société de la Tour Eiffel (528.494 m2 au 31 décembre 2023). Acquis en 1999, cet immeuble est loué à plusieurs locataires et dispose d'une galerie de commerces au rez-de-chaussée. Depuis 2022, la société a vendu une douzaine d'immeubles pour des valeurs allant de 400 kE à un peu plus 30 ME, tout en représentant globalement près de 200 ME, soit 11% du patrimoine de la foncière. Le plan de cessions est donc bien engagé.

* Hopium a obtenu du Tribunal de Commerce de Paris, une prolongation de 6 mois de sa période d'observation qui devait initialement prendre fin le 17 juillet. Depuis le mois d'avril, Hopium a mis en oeuvre sa feuille de route et réalisé des avancées majeures dans son projet de pile à combustible. La société confirme donc son calendrier de développement avec l'annonce d'ici la fin juillet, des résultats définitifs et complets des essais sur banc de sa pile à combustible de 100 kW, la réalisation à l'automne des essais sur route, et la commercialisation des premières piles pour le début de l'année 2025. La société poursuit ses discussions avec des partenaires industriels et commerciaux. En parallèle, elle dit avoir reçu plusieurs manifestations d'intérêt d'industriels qui pourraient investir stratégiquement dans la technologie Hopium et attendent de voir les performances de la pile sur banc d'essai, puis sur route.

* Gaussin : Une offre de reprise des actifs et de l'activité de sa filiale Metalliance par Corail-SM a été formulée auprès des administrateurs judiciaires de Metalliance, dans le cadre du redressement judiciaire de Metalliance et de la publication d'une recherche de candidats repreneurs en plan de cession. Seulement, cette offre de reprise est, selon Gaussin, susceptible de porter atteinte à sa propriété intellectuelle et à son savoir-faire. Aussi, Gaussin a écrit aux administrateurs judiciaires de Metalliance pour les sensibiliser sur ce point, et a formulé une offre de rachat du stock de pièces logistiques à hauteur de 3 ME, sous réserve d'inventaire. Parallèlement, Christophe Gaussin, va avertir de la situation le ministère de l'Economie, en qualité de PCO chargé de contrôler le bon déroulement de l'investissement étranger en France, l'activité de Gaussin SA étant considérée comme relevant d'un secteur stratégique. D'autres mesures sont à l'instruction, notamment une demande auprès du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) pour protéger le potentiel scientifique et technique de Gaussin. Cette protection vise à lutter contre les tentatives de captation ou de détournement des savoir-faire et des technologies d'entreprises françaises.

* Kerlink renonce à son objectif d'Ebitda positif en 2024. Le fournisseur de solutions de connectivité pour la conception, le déploiement et l'exploitation de réseaux publics et privés de l'Internet des objets (IoT), a vu ses ventes du 1er semestre 2024 ressortir en retrait de 6% à 6,2 ME (6,6 ME à période comparable en 2023). Cette évolution du chiffre d'affaires résulte d'un fléchissement des ventes de services, le groupe ayant, pour rappel, mis fin à deux contrats Network as a Service (NaaS) signés avec des acteurs en difficultés économiques. Le groupe visait un chiffre d'affaires en hausse de 20%, associé à un Ebitda positif. Seulement, la croissance de l'exercice 2024, en deçà d'une progression à deux chiffres, ne devrait pas permettre à Kerlink d'atteindre son objectif d'Ebitda. Kerlink espère quand même s'en rapprocher sensiblement.

* Ekinops : Le fournisseur de solutions de télécommunications dédiées aux opérateurs de télécommunications et aux entreprises réalise au 1er semestre 2024, un chiffre d'affaires de à 57,5 ME, en repli de -19% par rapport au 1er semestre 2023. Ekinops, qui a obtenu une subvention de 1,8 ME accordée par l'Etat français et Bpifrance, vise au 3e trimestre 2024 un niveau de chiffre d'affaires dans le sillage des 4 derniers trimestres, et escompte une amélioration de l'activité à compter du 4e trimestre 2024.

* Ateme : Le spécialiste des solutions de compression et de diffusion vidéo avertit sur les résultats 2024., a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 23 ME au 2ème trimestre 2024, en progression de +6% (variation identique à données comparables). A l'issue du 1er semestre 2024, l'activité s'est établie en recul de -17% (variation identique à données comparables) à 40,8 ME. Aussi, la séquence atypique de chiffre d'affaires en 2023, avec un niveau d'activité exceptionnellement élevé au 1er trimestre 2023, et l'attentisme du marché aux Etats-Unis conduisent le groupe à n'anticiper un retour à une croissance cumulée sur l'ensemble de l'exercice 2024 qu'en fin d'année.

Infos en bref...

- Thermador Groupe : les ventes chutent de 16% au 1er semestre
- SMTPC : bénéficie des augmentations tarifaires
- Quadient signe un contrat avec Punch Pubs
- Ubisoft : Yves Guillemot est renouvelé dans son mandat
- CNP Assurances : vif succès du placement obligataire de 500 ME
- Hexaom lance HexaPro, une offre dédiée aux locaux professionnels
- Theranexus fait le point.