Mi-séance Paris : le CAC 40 limite la casse après la rechute du Nasdaq

LA TENDANCE

L'ouverture à -1,25% et un point bas touché à 7.876 points ont fait penser à une séance difficile pour le CAC 40 mais au fil de la matinée, l'indice de la bourse de Paris a repris de la vigueur pour ne plus perdre que 0,4% ce midi autour de 7.955 points. La baisse est quand même très forte cette semaine avec presque -3%.

Wall Street, qui pointait en nette hausse hier en début de séance est rapidement retombée dans ses travers pour terminer en net recul à la clôture (-2,15% pour le Nasdaq), malgré des résultats et des prévisions particulièrement solides du géant de l'IA, Nvidia, dont le titre a finalement terminé en baisse après un début de séance très positif. Il faut ajouter que les anticipations de baisse de taux de la Fed en décembre ont encore reculé, tandis que la publication du rapport sur l'emploi américain de septembre, bien meilleur que prévu du point de vue des créations de postes, a déprimé la tendance...

VALEURS EN HAUSSE

Ubisoft rebondit de 10% à 7,5 euros. La cotation a repris ce matin après la publication retardée des comptes intermédiaires. Sur le seul deuxième trimestre, l'éditeur de jeux vidéo enregistre des 'net bookings' supérieurs aux attentes, à 490,8 millions d'euros, contre une guidance d'environ 450 ME, en hausse de 39% sur un an. La surperformance a été portée par des partenariats plus importants qu'anticipés et soutenue par un back-catalogue robuste. Le chiffre d'affaires IFRS15 du deuxième trimestre 2025-26 s'élève à 347,1 ME, en baisse de 0,4% (2,1% à taux de change constants). Le net bookings du semestre s'est établi à 772 ME, en hausse de 20% par rapport à l'an dernier. Le résultat opérationnel non-IFRS de la période atteint 27,1 ME, contre -252,1 ME au premier semestre 2024-25. Le résultat net IFRS part du Groupe ressort à -161,3 ME, soit un résultat par action (dilué) IFRS de -1,23 euro. Ils s'élevaient respectivement à -246,7 ME et -1,94 euro sur le premier semestre 2024-25. La transaction avec Tencent est annoncée comme en bonne voie d'être finalisée dans les prochains jours. Toutes les conditions suspensives ont été satisfaites. À la clôture, l'investissement de 1,16 MdE permettra de désendetter le Groupe.

AdVini gagne 1,6% à 12,4 euros. Oddo BHF a initié le suivi du dossier à 'surperformance' compte tenu d'une amélioration progressive des marges sur le long terme, des relais de croissance intéressants à l'international, du M&A stratégique à venir (accès aux marchés, taille critique pour consolider, désinvestissements potentiellement créateurs de valeur).

En tête du CAC 40, Pernod Ricard profite de son statut défensif pour remonter de plus de 3% à 81,5 euros et affiche un parcours stable sur la semaine.

VALEURS EN BAISSE

Airbus cède 1% à 202 euros malgré des commandes qui s'anchaînent. Air Astana a signé un protocole d'accord portant sur l'acquisition de 50 appareils de la famille Airbus A320neo. Les premières livraisons sont prévues à partir de 2031, selon un communiqué du transporteur. L'accord comprend 25 appareils en option, sous réserve de l'approbation des actionnaires. La majorité des appareils seront des Airbus A321LR destinés aux vols long-courriers vers l'Asie et l'Europe.

Soitec abandonne encore 5% à 22,9 euros en cette fin de semaine, au plus bas depuis janvier 2017. Le titre de l'entreprise iséroise, qui reste sur six séances dans le rouge, a fini en baisse de plus de 30% hier, durement sanctionné après des prévisions décevantes. Les analystes sont nombreux à revoir leur copie sur le dossier ce matin à l'image de HSBC qui a coupé sa cible de 44 à 25 euros tout en restant à 'conserver'. Berenberg a ramené son objectif de 45 à 28 euros avec un avis maintenu à 'conserver'. Soitec prévoit un faible taux d'utilisation au second semestre, l'entreprise visant à réduire ses propres stocks et ceux de ses clients, ainsi qu'à préserver sa génération de trésorerie, ce qui devrait peser sur sa rentabilité. Au-delà de cette année, la direction anticipe la poursuite du déstockage chez les clients, laissant présager qu'une reprise significative du chiffre d'affaires est improbable pour l'exercice 2027. Ces perspectives moroses et le manque de visibilité sur une reprise incitent le broker à la prudence.

Viridien trébuche de 3% sous les 100 euros. Selon nos informations, Bernstein a dégradé le titre à 'performance de marché' malgré un objectif de cours rehaussé de 96 à 117 euros suite aux perspectives plus favorables mises en avant lors de la conférence de présentation des comptes du troisième trimestre.

Veolia (-1% à 28 euros) a annoncé sa plus importante et structurante acquisition depuis la fusion avec Suez, tant pour l'accélération de sa croissance aux Etats-Unis que dans le secteur des déchets dangereux américain. Le groupe a conclu un accord avec Enviri concernant l'acquisition de Clean Earth, un acteur de premier plan dans les déchets dangereux aux États-Unis. Cette opération va permettre à Veolia de doubler son empreinte dans le domaine aux États-Unis. Elle permettra de créer le numéro deux d'un secteur en forte croissance avec une plateforme opérationnelle à l'échelle nationale, une couverture de marché élargie et un portefeuille avancé de compétences techniques. Clean Earth est acquis à une Valeur d'Entreprise de 3 milliards de dollars, ce qui représente 9,8 fois l'EBITDA estimé pour 2026 après synergies normatives. À l'issue de l'acquisition, le chiffre d'affaires du Groupe dans les déchets dangereux atteindra 5,2 milliards d'euros, avec une marge d'EBITDA de 17%. "Nous relevons nos ambitions financières pour nos activités de déchets dangereux, et visons désormais une croissance de l'EBITDA d'au moins 10% sur la période 2024-2027", explique Veolia.

Société Générale (-2% à 56 euros) a lancé mercredi un programme de rachat d'actions de 1 milliard d'euros à des fins d'annulation. En date du 20 novembre 2025, Société Générale avait réalisé 6,1% de son rachat d'actions, représentant 0,1% de son capital.