Pas de réel changement post BCE
Troisième séance de statu quo pour les indices européens qui continuent de consolider en partie haute les gains acquis post 1er tour de l’élection présidentielle française. Pour l'instant, le CAC40 dérive horizontalement dans une trentaine de points en terminant la séance en baisse de 0.31 % à 5271.70 dans un volume de 4.038 MDE.
Le discours de Mario Draghi a été somme toute mobilisateur, le contraire eut été surprenant. Au vu de l’amélioration plus notable des indicateurs économiques en Europe, le président de la BCE avait déjà réduit la taille de son programme de rachat, ce qui a déjà eu comme effet de renforcer le rebond de l’euro. La devise européenne a donc signé contre dollar un nouveau plus haut annuel en s’échangeant à 1.0951. En revanche, côté indiciel, il n’y a pas eu d’impulsion haussière, réaction qu’il faudra probablement remettre au 8 mai.
A ce stade, l’indice parisien reste bien positionné, ce qui n’est pas surprenant dans le timing événementiel actuel. Il y a fort à parier que les marchés fassent tout pour préserver cet avantage notable à moins que l’entre deux tours de l’élection présidentielle française ne commence à remettre en cause le pronostic des marchés ! Néanmoins, il ne devrait pas y avoir de grosses prises de risque avant le verdict final.
Structurellement et comme précédemment souligné, les indications techniques tendues à court terme produisent leur effet mais au fixing du jour, on ne constate aucun signe de faiblesse, tout juste l’esquisse d’une petite figure d’essoufflement. On soulignera que les trois dernières séances de quasi surplace ont déjà permis de gommer les excès constatés lundi dernier. Au fixing, la marge de sécurité est toujours confortable avec les premiers niveaux d'inflexion. Dans ce sens, on surveillera demain un éventuel retour sous 5185 qui induirait une consolidation plus profonde sur 5150 voire 5120/5110. Pour autant et pour remettre en cause la dernière impulsion haussière, la zone 5068/5035 puis la moyenne mobile à 20 jours passant à 5057 doivent redevenir résistances.
A la hausse, la zone 5250/5280 devra être acquise sur plusieurs séances pour envisager une poursuite du mouvement en direction de la zone 5350/5380 (seuil majeur mensuel). Cette éventualité gardera du sens au-dessus de 5115 (plus bas de la séance du 24 avril) et surtout au-dessus de 5035.
A la baisse, le potentiel limité à court terme (voir graphique) a donc bloqué la progression et pourrait provoquer un reflux plus marqué à l’intérieur de la zone du Gap haussier laissé ouvert le 24 avril entre 5030.50 et 5115 sur le future mai et entre 5081.61 et 5228.54 sur le cash. Néanmoins, il faudrait une très mauvaise surprise pour envisager une clôture sous le pied du Gap, c’est pourquoi un retour sur le précédent top annuel du 12 avril à 5142.81 sur le cash est plus envisageable.
En intraday, la tendance conservera un biais très positif > 5115 et surtout > 5185.
Les points sur le future mai sont, à la hausse, 5250/5280 (très fort), 5335 (fort sur le cash), 5350/5380 (très fort) puis 5455/5475 (sensible) voire 5500 (résistance trimestrielle sur le cash) et à la baisse, 5185 (fort), 5115 (sensible), 5068 (niveau d’alerte à court terme) puis 5035 (très important) voire 4937 (très fort).
En stratégie et dans l’éventualité d’un différentiel plus net au gré de pointes de volatilité la semaine prochaine, il nous semble plus approprié d’arbitrer peu ou prou la zone 5250-5185 voire 5280/5115, sachant qu’un retour à proximité de 5075 serait idéal pour réinvestir dans l’optique d’un résultat favorable pour les marchés. Pour ceux qui sont dans une logique d’investissement au long cours, on peut conserver tant que 5035 reste un support fiable dans le but de remonter la partie cash à partir de 5420 sur le future mai.
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