La Bourse de Paris a fini la semaine en forte baisse, plombée par le retour des craintes sur la solidité du système bancaire, reléguant ainsi au second plan la poursuite de la croissance de l’activité dans le secteur privé en zone euro.
L’onde de choc provoquée par la faillite de Silicon Valley Bank et le rachat de Credit Suisse par UBS a obligé les autorités monétaires et de régulation à intervenir pour tenter de calmer les esprits.
Janet Yellen, à la tête du Trésor, avait déclaré jeudi soir devant les parlementaires qu’elle se tenait prête à prendre de nouvelles mesures pour garantir les dépôts bancaires. La veille, elle avait écarté toute extension sur les dépôts au-delà du seuil en vigueur de 250.000 dollars.
Le secteur bancaire européen était fortement impacté, ainsi, BNP Paribas a perdu 5,27%, Crédit Agricole 2,6% et Société Générale 6,13%. A Francfort, le titre de la première banque allemande, Deutsche Bank a chuté de 8,63%% (- 14,9% en séance) après la forte augmentation du coût de l’assurance contre le risque de défaut (ou CDS pour Credit Default Swaps) qui est passé au-dessus de 220 points de base, un niveau qui n’a pas été observé depuis fin 2018.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a tenté de rassuré en déclarant qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter et que la banque avait fondamentalement modernisé et réorganisé son modèle économique, mais ses propos n’ont pas trouvé d’écho sur le marché.
Les instruments financiers de couverture indiquent désormais une probabilité de défaut de Deutsche Bank de 27,4% dans les cinq prochaines années, et de 19,3% pour Commerzbank.
4741 contrats ont été ouverts sur le Future CAC40 durant la séance de hausse du 23 mars indiquant un petit retour de l’intérêt acheteur qu’il faudra confirmer.

Sur le future Avril

Les résistances sont : 7025 et 7062 puis 7115 et 7163,5 et 7182,5 puis 7229,5 voire 7249,5 puis 7292 et 7312,5 voire 7362,5 et 7398 puis 7410,5 et 7433 voire 7447,5 puis 7511 et 7530 voire 7574,5 et 7621.

Les supports sont : 7002 et 6956,5 voire 6922 puis 6889,5 et 6823 voire 6753 puis 6728 puis 6682 et 6637 voire 6608,5 puis 6443 et 6388 voire 6323.

En intraday, le biais est baissier sous 7114.

Graphiquement, le Future CAC40 (Cf. graphique joint en 14 Heures) a fini par se retourner après le gap de rupture haussier du 21 mars qui n’a pas trouvé de relais.
Le signal haussier du début de semaine qui n’était qu’un rebond technique a donc été invalidé mais la zone d’alerte de court terme située à 6980 / 6950 a elle été sauvegardée (plus bas 6965).
Pour s’éloigner du danger il faudra déjà refranchir 7065 / 7150 et pour relancer la dynamique haussière la zone 7190/7240 points.

A contrario, la rupture de la partie basse de la zone d’alerte de court terme à 6950 militerait pour une nouvelle accélération baissière en direction du point bas du 20 mars à 6800 points.
Un niveau qui avait entraîné une impulsion haussière en direction de la MM20 en 14H qui a violement été cassée en matinée, renvoyant le CAC sur la zone d’alerte de moyen terme située à 6804/6758 qui a tenu le choc.
Sa cassure en force et en clôture annoncerait le début d’un setup baissier (structure de renversement) dont les prochaines cibles pourraient bien être 6650 voire 6600  points.
A court terme, il faudra absolument tenir 7796,9, qui correspond à 61,8% de retracement en Fibonacci de la dernière phase de hausse entre le 20 décembre 2022 à 6414,5 et le point haut du 6 mars à 7415,5. Généralement la cassure des 61,8% de retracement en Fibonacci entraîne un retour sur le point de départ, soit à 6414,5.

Pour l’heure, l’indice navigue dans une zone neutre entre la réactivation haussière à 7190 / 7240 et celle d’alerte de court terme située à 6980 / 6950. Une sortie au-dessus de 7240 en force et en clôture relancerait l’indice à la hausse alors que la cassure de 6950 points entraînerait une nouvelle dégradation significative.