Stellantis : encore 5 candidats potentiels pour succéder à Carlos Tavares

Ils sont encore cinq en lice. Stellantis a établi une liste de cinq candidats pour succéder à Carlos Tavares, ont dit à 'Reuters' deux sources proches du dossier. Depuis la démission brutale de l'homme fort du groupe aux 14 marques en décembre dernier, après une dégradation spectaculaire des ventes et des résultats ainsi que des relations avec les actionnaires, les sous-traitants, les concessionnaires et les salariés, le constructeur a pré-sélectionné deux candidats internes, le patron italien de l'Amérique du Nord Antonio Filosa et le directeur français des Achats mondiaux Maxime Picat. "Il y a deux candidats internes (...) et le conseil d'administration a auditionné trois candidatures externes, ça suit son cours", a dit une des sources. Aucune des deux n'a donné d'indication sur l'identité ou le profil des trois hommes auditionnés.

En préambule de l'assemblée générale annuelle du groupe ce mardi, John Elkann, président du constructeur et à la tête du comité exécutif intérimaire, a confirmé que le calendrier pour la nomination du nouveau directeur général était le premier semestre 2025. "Le processus de sélection est en cours, le comité ad hoc rencontrant activement les candidats", a déclaré de son côté Jean-Charles Douin, directeur général de Peugeot Invest aux analystes financiers lors de la présentation des résultats annuels de la holding fin mars.

À l'AG, les actionnaires de Stellantis ont par ailleurs approuvé à 66,9% l'enveloppe finale de rémunération de l'ancien directeur général du groupe Carlos Tavares. L'enveloppe controversée, d'un montant de 35 millions d'euros, était dénoncée par des syndicats comme la CFDT, qui parlait en février des "adieux indécents de Carlos Tavares". Ce montant inclut des indemnités de départ et dix millions d'euros de bonus correspondant à la réalisation d'un certain nombre d'objectifs.

L'action Stellantis a touché ce mois-ci un plus bas historique depuis la création du groupe en 2021, à 7,51 euros, alors qu'elle se négociait à plus de 25 euros un an plus tôt.