Soitec : la chute se poursuit !
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Point de rebond pour Soitec qui abandonne encore 5% à 22,9 euros en cette fin de semaine, au plus bas depuis janvier 2017. Le titre de l'entreprise iséroise, qui reste sur six séances dans le rouge, a fini en baisse de plus de 30% hier, durement sanctionné après des prévisions décevantes. Les analystes sont nombreux à revoir leur copie sur le dossier ce matin à l'image de HSBC qui a coupé sa cible de 44 à 25 euros tout en restant à 'conserver'. Berenberg a ramené son objectif de 45 à 28 euros avec un avis maintenu à 'conserver'. Soitec prévoit un faible taux d'utilisation au second semestre, l'entreprise visant à réduire ses propres stocks et ceux de ses clients, ainsi qu'à préserver sa génération de trésorerie, ce qui devrait peser sur sa rentabilité. Au-delà de cette année, la direction anticipe la poursuite du déstockage chez les clients, laissant présager qu'une reprise significative du chiffre d'affaires est improbable pour l'exercice 2027. Ces perspectives moroses et le manque de visibilité sur une reprise incitent le broker à la prudence.
La chute violente du cours de Bourse hier s'explique, selon Oddo BHF ('surperformer'), par les inquiétudes sur les technologies du groupe à un moment où les dirigeants basculent dans une stratégie focalisée sur la génération de cash (sous-loading des usines, économies sur les coûts, coupe des budgets Capex) et ne veulent pas s'engager sur un retour à la croissance l'année prochaine (malgré un CA déjà divisé par 2 sur les 3 exercices précédents). Ce changement de paradigme est toutefois présenté comme " temporaire " et il est hors de question de fragiliser la structure qui doit pouvoir répondre à un retournement de cycle dès que les déstockages des clients s'arrêteront, souligne le courtier. La qualité des technologies et les efforts d'innovation ne sont pas remis en cause. Au vu du parcours boursier et de l'absence de stress au bilan, il est difficile pour l'analyste de dégrader sa recommandation. Son objectif de cours est ramené de 52 à 37 euros (baisse des prévisions de résultats à partir de FY 27 + hausse de la prime de risque dans son DCF).
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