06/07 - 12h30 :Pétrole, Zew et ventes au détail
Les investisseurs ont pu suivre depuis le début de la matinée le cours du pétrole qui grimpe aux alentours des 77,5 dollars, soit une progression de 50% depuis le début de l’année.
En cause les tensions au sein de l’OPEP+ qui ont poussé les membres de l’organisation à annuler leur réunion prévue hier sans fixer de nouvelle date, alors que cette réunion était elle-même prévu suite aux échecs de négociation la semaine dernière. En cause, le refus des Emirats Arabes Unis de rester sur la distribution des quotas actuels et sa volonté d’augmenter son volume de référence de production.
Pour rappel, en Avril 2020, au plus fort de la crise sanitaire, les membres de l’OPEP+ avaient pris la décision de retirer un volume de 9,7 millions de barils journaliers du marché fin de contrebalancer la chute de la demande et donc des prix. Une réduction qui avait ensuite été répartie entre les différents pays de l’OPEP+ et c’est là que se situe le problème : pour répartir les volumes de production à la hausse ou à la baisse les membres de l’OPEP+ font appel à des quotas, calculés à partir de leur volume de production de référence.
Or ces fameux quotas et volumes de référence ont été arrêtés en 2018, et c’est là le principal argument des Emirats Arabes Unis, qui clame que la réalité de son volume de production de référence en 2018 n’est plus celle d’aujourd’hui. Cette capacité totale de production serait passée de 3,17 millions de barils par jours en 2018 à 3,8 millions de baril par jour selon le pays et ce dès avril 2020 soit juste avant la réduction de production. Les Emirats Arabes Unis demandent donc que leur quota de production soit revu en conséquence. Demande rejetée par l’Arabie Saoudite, dont le volume de référence se situe lui à 11 millions de barils par jour.
La réunion qui devait se tenir hier à la suite donc des négociations infructueuses de la semaine dernière avait pour but d’entériner une augmentation de la production de pétrole de 400 000 barils journaliers chaque mois à partir d’août afin de s’assurer une remise sur le marché de 2 000 000 de barils par jour supplémentaires à la fin de l’année, conformément au vœu de l’OPEP+ de revenir sur des volumes de production similaires à ceux d’avant la crise d’ici à Avril 2022. L’incapacité de l’organisation à trouver un accord en l’état fait à présent craindre une guerre des prix entre Emirats Arabes Unis et Arabie Saoudite voire une sortie des Emirats Arabes Unis de l’OPEP+ à plusieurs analystes.
Côté statistiques à la mi-journée,
Les investisseurs ont pu prendre connaissance des ventes au détail en zone euro pour le mois de mai. Celles-ci progressent de 4,6% en mai par rapport au mois d’avril, des ventes au détail qui dépassent les attentes en annualisé progressant de 9% contre 8,2% attendu.
L’indice Zew du sentiment des investisseurs en Allemagne reste de son côté à un niveau élevé en juillet même s’il recule fortement. Il passe de 79,8 au mois de juin à 63,3 pour le mois de juillet là où les analystes attendaient une baisse plus modérée. Un niveau qui indique selon l’institut que la situation économique continue de se normaliser en Allemagne.
Côté valeurs, notons que Alstom signe la plus forte baisse du CAC 40 alors que le groupe ferroviaire a annoncé tabler sur un flux de trésorerie libre négatif de près de 2 milliards d’euros pour le premier trimestre de son exercice décalé 2021/2022 en lien avec la stabilisation de plusieurs projets issus de l’activité ferroviaire de Bombardier.
Virbac relève de son côté ses perspectives financières pour 2021 afin d’intégrer « un excellent dynamisme sur les premiers mois de 2021 ■
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