Bilan hebdo : le CAC40 bondit au-dessus des 7.800 points
Une belle semaine !

Malgré un nouveau vendredi compliqué, le marché parisien termine la semaine sur un beau gain hebdomadaire avec un CAC40 qui monte de 1,7%, à 7.829 points ce vendredi soir. Le CAC reste néanmoins encore loin de ses records, contrairement à Wall Street, où les indices ont touché de nouveaux sommets ces derniers jours. Avant le début de la saison des trimestriels, la semaine prochaine, c'est encore une fois la guerre commerciale menée par le président américain qui a fait les gros titres. La deadline du 9 juillet est passée et Donald Trump a désormais fixé au 1er août le début des nouveaux tarifs.
La Maison Blanche a envoyé ces dernières heures des lettres à une vingtaine de pays pour les informer de leurs tarifs douaniers avec notamment des taxes de 35% sur les importations en provenance du Canada tandis qu'un tarif de base de 15 à 20%, plus élevé que les 10% actuels, devrait être appliqué... Le dirigeant a également précisé que l'Union européenne recevrait bientôt une lettre, ce que les investisseurs interprètent comme le signe d'un mauvais déroulement des négociations commerciales...
Au niveau des résultats, les bénéfices des entreprises du S&P 500 devraient augmenter de 5,8% en glissement annuel, ce qui représenterait un net ralentissement par rapport au taux de 14% enregistré au premier trimestre, montrent les données de LSEG I/B/E/S. En Europe, les profits du STOXX 600 devraient reculer de 0,2% après une croissance de 2,2% au premier trimestre.
Sur le marché pétrolier, les cours progressent (+2% environ) encore avec un baril de Brent proche des 70$ à Londres. L'Opep+ devrait approuver une nouvelle hausse importante de sa production en septembre, lors de sa réunion du 3 août. Le cartel a déjà fortement ouvert les robinets ces derniers mois : si la nouvelle augmentation est actée, elle porterait les hausses de production totales depuis avril à 2,47 millions de bpj, soit un peu moins de 2,5% de la demande mondiale.
Du côté des devises, l'euro consolide un peu, sous les 1,17$. Enfin, le Bitcoin s'échange au plus haut, proche des 118.000$ tandis que l'once d'or prend 1% sur la semaine à 3.350$.
LES VALEURS
* Air France KLM s'envole de 10,3%. Le transporteur a réaffirmé son intérêt pour le portugais TAP alors que le gouvernement lusitanien a enfin lancé le processus de privatisation de sa compagnie nationale. Le groupe franco-néerlandais a également été dopé par la publication rassurante de son partenaire Delta Air Lines qui avait suspendu ses prévisions annuelles en avril dernier.
* Rémy Cointreau remonte encore de 13%. A la suite de la conclusion de l'accord entre les autorités chinoises et certains producteurs de cognac portant sur des "engagements de prix minimum", BNP Paribas Exane a repris la couverture du dossier avec une recommandation 'neutre'. L'objectif de cours est fixé à 42 euros. Depuis 18 mois, le groupe de cognac avançait avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Désormais, la menace de tarifs douaniers est levée, souligne Oddo BHF. Cela étant dit, la situation reste délicate pour Rémy Cointreau. La consommation est toujours en berne en Chine comme aux USA. Le marché américain est, de plus, sous la menace de droit de douane. Pour l'ensemble de ces raisons, l'analyste maintient son avis 'neutre' sur le titre avec un objectif inchangé à 43 euros.
* Forvia avance de 9%. L'actualité autour de l'équipementier automobile a été marquée par une note de Barclays qui a revalorisé le dossier de 10 à 13 euros tout en confirmant son avis 'surpondérer'. La performance du premier semestre s'annonce prometteuse et les estimations de marge d'exploitation et de bénéfice sont désormais meilleures séquentiellement qu'anticipé il y a quelques semaines, grâce à une production mondiale de véhicules légers plus forte au deuxième trimestre, affirme le courtier.
* Eramet grimpe de 8,9% et ArcelorMittal avance de 7,8%, dans le sillage des cours du minerai de fer. Le rebond des prix du minerai a été stimulé par les promesses du gouvernement chinois de lutter contre la concurrence et l'offre excessives dans les industries clés, notamment la sidérurgie. "La Chine fournit des mesures de relance sélectives aux gouvernements locaux, mais davantage axées sur le refinancement de la dette et la demande des consommateurs, nous ne prévoyons pas de mesures de relance intensives en matières premières", estime Tim Clark de SBG Securities.
* Eutelsat (+4,4%). Le Royaume-Uni continue à soutenir l'opérateur satellites, rival européen du géant américain Starlink, et investira 163 millions d'euros dans le projet d'augmentation de capital du groupe. Le gouvernement britannique entend conserver près de 11% de l'opérateur stratégique, architecte de la constellation européenne Iris².
* EssilorLuxottica bondit de 3,9% alors que Meta Platforms aurait acquis une participation de près de 3% dans le fabricant de lunettes. Selon les sources de 'Bloomberg', la participation achetée par Meta correspond à un montant d'environ 3 milliards d'euros. Le géant américain envisagerait de renforcer ultérieurement sa présence au capital d'EssilorLuxottica, pour la porter à 5%. Cet accord s'inscrirait dans la lignée de l'engagement de Mark Zuckerberg, DG de Meta, en faveur de l'IA, devenue une priorité absolue et une dépense majeure pour l'entreprise. Les lunettes connectées constituent un élément clé de ce plan. Pour EssilorLuxottica, cet accord renforcerait sa présence dans le monde des technologies, ce qui lui serait bénéfique si les paris futuristes de Meta se révélaient payants...
A l'inverse, * Aramis chute de 19,5%, sanctionné après son warning. Le leader européen de la vente en ligne de voitures d'occasion aux particuliers anticipe une croissance moins forte qu'attendue au second semestre de l'année fiscale 2025, du fait d'un contexte de marché "sensiblement ralenti depuis début avril". Dans le même temps, les efforts d'amélioration opérationnelle permettent au Groupe de limiter l'impact de ce ralentissement sur l'EBITDA ajusté. Dans ce contexte, Aramis prévoit désormais pour son exercice 2025 une croissance organique des volumes de véhicules reconditionnés "mid single digit" (contre "à deux chiffes" précédemment), qui conduit à une croissance organique des volumes de véhicules B2C totaux "mid single digit" (contre "high single digit" précédemment).
* Ekinops plonge de 3,8% après la présentation d'un chiffre d'affaires semestriel de 57,2 ME, quasi stable sur un an (-1%). À l'image de l'amélioration de l'activité constatée en Amérique du Nord au 2ème trimestre, le management mise sur une reprise progressive du marché des télécommunications au cours des prochains trimestres. "La quasi-stabilité du CA au T2 nous déçoit un peu (forte décroissance en 'Accès' avec le 1er client du Groupe), la reprise du marché des Télécommunications se faisant par ailleurs toujours attendre", affirme TP ICAP Midcap. Le courtier abaisse légèrement son scénario suite à cette publication, mais maintient son avis 'achat' au regard de la forte sous-évaluation du titre.
* FDJ United perd 7,4%. Crédit Agricole Assurances (CAA) a cédé, via ses filiales à 100% Predica et Crédit Agricole Assurances Retraite, 6.110.156 actions représentant environ 3,3% du capital de l'opérateur de jeux. Ces actions ont été placées auprès d'investisseurs qualifiés par le biais d'un processus de construction accélérée d'un livre d'ordres au prix de 30 euros par action. CAA ne détient ainsi plus de titres FDJ.
* Pluxee recule de 6,1%. L'ancienne division d'avantages aux salariés de Sodexo a été délaissé, victime de son exposition au Brésil alors que Trump veut mettre en place des droits de douane de 50% sur les produits brésiliens.
* Icade trébuche de 4,8%. Il faut dire que Goldman Sachs a dégradé le titre du groupe immobilier à 'vendre' avec une cible de 18 euros. La banque anticipe une baisse de 15% de l'action, contre une hausse de 9% pour le secteur. Elle souligne le risque d'élections législatives anticipées en France, l'affaiblissement du marché des bureaux à Paris et un profil d'échéance des baux qui accentue la pression sur la vacance.
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