GTT : PLEIN GAZ
Dans un contexte de crise du secteur pétrolier, GTT présente de sérieuses garanties aussi bien au niveau de la visibilité que de la rentabilité.
GTT s’est introduit à la Bourse de Paris en février 2014 au prix de 46€. Méconnue du grand public, cette société est née du rapprochement de Gaztransport et Technigaz en 1994. Elle est leader mondial dans la conception de systèmes de confinement à membranes cryogéniques pour le transport par bateau et le stockage sur terre et en mer du GNL (Gaz naturel liquéfié). Appartenant à GDF SUEZ à hauteur de 40%, l’introduction en bourse a été l’occasion pour Total et le fond Hellman & Friedman de se désengager puis de vendre leurs participations résiduelles alors que le fond souverain singapourien a racheté 10,4% à Total.
Le secteur du GNL s’est rapidement développé au cours des dix dernières années, ce qui a entrainé une forte croissance de la flotte mondiale de méthaniers, passée de 147 navires à fin 2002 à 366 navires en 2013. A l’avenir, le gaz naturel devrait rester le carburant fossile connaissant le développement le plus rapide du fait de l’abondance des ressources, d’un coût compétitif et de l’abandon progressif par certains pays du recours à l’énergie nucléaire. La demande mondiale de GNL devrait croitre de l’ordre de 4 à 5% par an d’ici 2025.
GTT est sur une niche technologique mais est l’acteur de référence puisque 70% de la flotte mondiale de méthaniers est équipée d’un système de confinement à membranes développé par la société. La firme intervient aussi pour les unités flottantes de production, de stockage, de déchargement et de regazéification du GNL ainsi que pour les réservoirs terrestres. A la pointe de la technologie, la société commercialisera au cours de 2015 la nouvelle technologie Mark V qui permettra une amélioration significative de la performance thermique de ses membranes. Cette technologie a déjà reçu les approbations de principe des principales sociétés de classification et des partenariats sont signés avec les chantiers navals Samsung Heavy Industries et Hyundai Heavy Industries en vue de l’industrialisation de la technologie Mark V.
Le business model repose sur des redevances payées par les clients et dégage ainsi des marges très élevées avec un niveau d’investissement limité. En 2014, le chiffre d’affaires s’est établi à 226.8 millions d’euros, en croissance de 4,2%. Le résultat opérationnel s’élevait à 138,8 millions d’euros en baisse de 1,2%. Le résultat net atteignant 115,4 millions d’euros soit une marge nette de 50,9% en ligne avec les objectifs annoncés. La visibilité du groupe s’accroît grâce à un carnet de commande record (28 nouvelles commandes de méthaniers au premier semestre) de 129 unités. Celui-ci était évalué à fin 2014 à un chiffre d’affaires sécurisé de 590 millions d’euros sur la période 2015-2020. Le groupe a pu revoir à la hausse ses objectifs 2016 avec un chiffre d’affaires en hausse de 10% minimum par rapport à 2015 et des taux de marge net d’environ 50%. De plus, GTT n’a pas d’endettement et distribue en dividende 80% de son résultat net social.
Une position de leader mondial sur un marché en expansion avec une belle visibilité, des marges très élevées et un rendement attractif, une belle valeur à découvrir.
Analyse graphique
Depuis le point bas inscrit en décembre 2014 à 40,45, le titre GTT s’est installé au sein d’un trend haussier.
Le 11 juin, il a inscrit un sommet historique à 62,63 qui a entraîné des prises de bénéfices alors que la Zone euro bataillait ferme pour éviter une faillite de la Grèce.
Ainsi, le titre est venu prendre appui sur sa MM100/V en base journalière située à 55,70 (point bas du 8 juillet à 55). Un niveau approprié pour acheter le titre et viser un retour vers le top du mois de juin. En stratégie, nous achetons donc à 56 avec un objectif à 62 et un stop de protection situé à 53,70.
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