Mi-séance Paris : le CAC40 cale sur les 8.200 points après avoir frôlé un nouveau record

LA TENDANCE

Le CAC 40 bien failli inscrire un nouveau record en séance ce vendredi matin en montant jusqu'à 8.264 points mais c'est une tendance légèrement négative qui se dessine vers la mi-journée. L'indice principale de la bourse de Paris rend désormais 0,3% sur les 8.200 points. De nombreuses publications trimestrielles sont encore intervenues entre jeudi soir et ce matin. Les réactions sont positives pour Sanofi, Valeo et Accor mais c'est l'inverse pour Nexity et surtout Mersen, fortement sanctionné après un avertissement sur ses résultats 2025.

Cette fin de semaine reste marquée par l'actualité politique autour du budget 2026 de la France. Les députés ayant rejeté en majorité la partie du budget 2026 relative aux recettes votée par la commission des finances après trois journées d'examen en début de semaine, c'est la copie originale tu texte qui sera étudiée dans l'hémicycle en séance publique à partir de ce vendredi après-midi. Un vote du texte est programmé le mardi 4 novembre avant son examen au Sénat. Une légère tension sur l'OAT 10 ans s'observe ce vendredi à 3,42% alors que l'agence Moody's doit rendre son verdict aujourd'hui sur la note de la France.

VALEURS EN HAUSSE

En tête du CAC 40, Accor gagne plus de 5% à 44,5 euros. Pour l'exercice 2025, Accor a confirmé les perspectives suivantes : une croissance du RevPAR entre 3% et 4% ; une croissance du réseau autour de 3,5%. Par ailleurs, à la suite de la mise en oeuvre de mesures d'économies additionnelles pour un montant supérieur à 20 ME visant à compenser en partie l'impact négatif de la variation des taux de change, Accor revoit à la hausse sa perspective de croissance de l'EBE courant pour l'exercice 2025 entre 11% et 12% (entre 9% et 10% initialement) à taux de change constant.

Valeo (+8% à 11,8 euros) a affiché un chiffre d'affaires de 4.997 millions d'euros au T3, en hausse de 3,5% à périmètre et taux de change constants. Le Chiffre d'affaires première monte ressort en croissance de 3,7% à périmètre et taux de change constants, reflétant la bonne performance des divisions POWER et LIGHT. Par zone géographique, l'Europe affiche une surperformance, tandis que la Chine s'améliore et réduit significativement son écart de performance avec le marché chinois. Sur cette base, les objectifs 2025 sont confirmés : chiffre d'affaires : environ 20,5 milliards d'euros, EBITDA en % du chiffre d'affaires : 13,5% à 14,5% et marge opérationnelle de 4,5% à 5,5%.

Guerbet gagne 2% à 14,9euros. Au 30 septembre 2025, les ventes s'établissent à 586,5 millions d'euros, en baisse de 5,5%. A taux de change constant, la baisse ressort à 3,1%, intégrant un effet devises défavorable de 14,6 ME, lié essentiellement à la dépréciation des monnaies d'Amérique latine et d'Asie. Guerbet a cependant retrouvé une légère croissance organique au troisième trimestre.

Sanofi grappille 0,2% à 86,8 euros. Au troisième trimestre, Sanofi a délivré un chiffre d'affaires de 12,43 MdsE en hausse de 7% et de 2,3% à données publiées (4,7 points d'effets de change). Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires atteint 32,32 ME, en hausse de 8,7% dont 5,9% à données publiées. Le résultat opérationnel du troisième trimestre atteint 4,45 MdsE, soit +8,5%, dont +2,7% à données publiées et donc un taux de marge opérationnelle de 36,1%. Sur les neuf premiers mois de 2025, il atteint 9,81 MdsE en hausse de 9,7% (+5,9% en données publiées), soit un taux de 30,6%. Le résultat net trimestriel atteint 3,55 MdsE (+4%) et 7,70 MdsE sur 9 mois, le BNPA est de 2,91 Euros sur le trimestre et de 6,30 Euros sur 9 mois.

Maisons du Monde (+15% à 2,3 euros) a connu au troisième trimestre 2025 son premier trimestre de croissance depuis 2021, ainsi qu'une réduction des stocks conforme aux objectifs. Toutefois, compte tenu de conditions macroéconomiques toujours difficiles en France et du risque d'incertitude prolongée, le groupe a décidé de poursuivre ses échanges avec ses partenaires bancaires afin d'ajuster le financement de son business plan.

VALEURS EN BAISSE

Nexity (-8,40% à 9,4 euros) a fait part d'un chiffre d'affaires de 1.932 ME à fin septembre 2025, en baisse de 20% sur un an et intégrant comme attendu une baisse marquée sur l'activité tertiaire en raison de l'effet de base lié aux livraisons d'envergure réalisées en 2024. Le chiffre d'affaires 9 mois recule de -5% pour l'aménagement et la promotion résidentielle, dû au ralentissement embarqué de l'activité depuis 2022. Nexity a enregistré plus de 7.000 réservations sur 9 mois, dont près de 2.000 accédants, soit 28% du mix commercial, confirmant ainsi la forte dynamique des accédants. "L'activité commerciale de Nexity continue de s'améliorer au 3ème trimestre, malgré un marché contraint par la fin du Pinel, un contexte politique instable et l'attentisme lié aux permis de construire avant les élections municipales", a notamment commenté la PDG, Véronique Bédague. Les perspectives 2025 sont confirmées : retour à la profitabilité opérationnelle avec un résultat opérationnel courant positif et endettement net IFRS inférieur à 380 ME.

Safran (-1,2% à 304 euros) a fait état de ventes en progression organique de 18,5% pour le troisième trimestre, tirées entre autres par ses moteurs Leap. Le chiffre d'affaires total atteint ainsi 7,85 milliards d'euros au T3, aidé notamment par sa principale division dédiée aux activités de propulsion, avec 4,04 milliards de ventes sur cette période, en hausse organique de 25,6%, tandis que sa 2e principale branche, "Equipements et défense", a généré des ventes de 3 milliards d'euros en hausse organique de 11,7%. Ces ventes ressortent supérieures au consensus de place qui tablait sur un chiffre d'affaires de 7,59 milliards d'euros sur le troisième trimestre. Le groupe aéronautique vise désormais une croissance de ses ventes comprise entre 11% et 13% pour 2025, soit plus que les 10% à 12% visés jusque-là, ainsi qu'un résultat opérationnel courant situé autour de 5,1-5,2 milliards d'euros et un cash-flow libre autour de 3,5-3,7 milliards d'euros. Ces perspectives "intègrent désormais l'impact net attendu des droits de douanes", précise le groupe. C'est la troisième fois de l'année que Safran révise ses perspectives pour 2025 à la hausse.

Mersen chute de 18% à 23 euros. Sur la base des résultats des 9 premiers mois de l'année et notamment du faible niveau des ventes attendues pour le marché du solaire, le groupe anticipe désormais, pour l'année 2025, une croissance organique des ventes entre -5% et -3% (-5% à 0 précédemment), une marge d'Ebitda courant autour de 16% (16% à 16,5% précédemment). La prévision de marge opérationnelle courante est confirmée entre 9% et 9,5% et les investissements industriels sont révisés à la baisse, entre 140 ME et 150 ME (160 ME à 170 ME précédemment).