Entretien avec Paul Jackson, Responsable global de la recherche en allocation d'actifs chez Invesco
Historiquement, le délais moyen entre la fin de la hausse des taux et le début de la baisse est d'environ 9 mois...
Boursier.com : Etes-vous acheteur des actions aujourd'hui?
Les banques centrales ont resserré leur politique monétaire beaucoup plus fortement que je ne l'anticipais en 2022, augmentant de fait le risque de récession par rapport au début d'année. Donc nous avons fait le choix d'une allocation de plus en plus défensive au cours de l'année en sous-pondérant les actions...
Boursier.com : Restez-vous aussi à l'écart des actions américaines?
Nous sous-pondérons les actions américaines, car nous pensons que le phénomène de l'engouement boursier en faveur de l'intelligence artificielle a encore plus concentré la performance autour de quelques valeurs américaines seulement. Cela était déjà le cas auparavant mais le phénomène a été amplifié.
Boursier.com : Ne faut-il pas anticiper les premières baisses de taux de la part des banques centrales?
Les marchés anticipent un début d'assouplissement dans la politique de taux de la Fed et de la BCE en 2024. Historiquement, le délais moyen entre la fin de la hausse des taux et le début de la baisse est d'environ 9 mois. Historiquement aussi, quand les banques centrales réduisent le niveau des taux d'intérêt, on entre dans une période où la dette souveraine surperforme les actions...
Boursier.com : Quid des valorisations?
Plus on achète le marché quand le P/E de Shiller est faible, plus le retour sur investissement est élevé. Or, le P/E de Shiller est relativement élevé sur le marché américain actuellement... En revanche, les valorisations sont attrayantes en Chine. Malgré une croissance du PIB qui faiblit et qui va se situer en dessous de la moyenne historique, elle va demeurer autour de 4 à 5%, soit bien supérieure à celle des pays occidentaux.
Boursier.com : La crise au proche Orient peut-elle affecter les marchés ?
La situation en Israël rappelle en quelque sorte celle de 1973, avec une progression du prix du baril de pétrole. Il est aujourd'hui assez proche de son niveau de 1973 à la différence près qu'à l'époque il était parti de beaucoup plus bas créant un choc sur l'économie bien plus important qu'aujourd'hui.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote