Entretien avec Emmanuel Olivier, Directeur Général d'Esker
Les fonds pénalisent notre politique en matière d'acquisitions
Boursier.com : Un mot sur le positionnement d'Esker...
Esker est un éditeur de logiciels en mode SaaS. Cette formule sous forme d'un abonnement permet aux clients de bénéficier de mises à jour régulières et contribue à la sécurité de leur système informatique. Pour un éditeur, la migration d'un modèle de vente de licences vers le SaaS est un processus long, douloureux et coûteux qui s'étale généralement sur 5-6 ans. Chez Esker, cette transition est désormais derrière nous.
Boursier.com : Quelle est l'utilité de vos solutions ?
Esker propose des outils permettant de dématérialiser le back-office. Cela concerne précisément la chaîne des fournisseurs et celle des clients. Nous intervenons ainsi dans les factures, l'administration des ventes, la prise de commandes, le paiement... Notre client type est une ETI qui réalise entre 300-400 ME et 3-4 MdsE de chiffre d'affaires.
Boursier.com : Quel est le taux d'équipement ?
Peu de sociétés sont dotées de solutions telles que celles que nous proposons. En les adoptant, on gagne au moins 30% en termes de productivité... Esker permet de fluidifier la communication inter-entreprises en mettant en place une collaboration entre les différents écosystèmes.
Boursier.com : Les concurrents sont-ils nombreux sur votre marché ?
Il existe de nombreux compétiteurs sur le segment que nous adressons. Le plus important est une société nord-américaine qui réalise environ 800 M$ de revenus annuels. Mais on constate que les grands acteurs type SAP ou Oracle ne proposent pas de solutions dédiées spécifiquement au créneau que nous ciblons...
Boursier.com : Un adossement d'Esker à un fonds est-il envisageable ?
L'équipe actuelle ne souhaite pas perdre le pouvoir. On constate malgré tout que les fonds de private equity sont très actifs dans le monde des logiciels. Ils n'hésitent pas à acheter des éditeurs non cotés sur des bases deux fois plus élevées que ceux qui sont présents en bourse. Cette situation pénalise notre politique en matière d'acquisitions. Nous avons du mal à réaliser des opérations de croissance externe ambitieuses...
Boursier.com : Comment voyez-vous évoluer Esker à l'avenir ?
Nous interviendrons toujours dans l'univers du back-office. Mais au-delà des fonctionnalités actuelles de notre offre, nous sommes en train de l'élargir pour prendre en compte les éléments extra-financiers comme la comptabilisation des émissions polluantes. Sur un autre plan, l'Intelligence Artificielle va transformer l'interaction entre les systèmes informatiques des entreprises.
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