Vivendi : forte volatilité après la décision de la Cour de cassation
Retour à la case départ ou presque...
Forte volatilité sur le titre Vivendi après la décision de la Cour de cassation sur le supposé contrôle de Bolloré. La plus haute juridiction française a cassé un précédent jugement de la cour d'appel qui reconnaissait au milliardaire Vincent Bolloré le contrôle effectif du groupe de médias. La Cour de cassation a renvoyé le dossier devant la cour d'appel de Paris.
Les avocats de Vivendi et Bolloré d'une part, et celui du fonds CIAM d'autre part, s'étaient opposés mardi lors d'une audience à forts enjeux. Les conseils de Vivendi et Bolloré avaient martelé que Bolloré ne contrôle pas Vivendi, et que la cour avait excédé ses pouvoirs, tandis que l'avocat de CIAM avait exhorté les magistrats de la cassation à ne pas être "dupes" d'une lecture "formaliste" du contrôle de fait, les incitant à prendre en compte une approche "réaliste et pratique". Bolloré, Vivendi et l'avocate générale considéraient que le contrôle de fait n'est avéré qu'en cas de majorité des droits de vote lors des assemblées générales - ce dont le groupe Bolloré ne dispose pas chez Vivendi. La Cour de cassation leur a donné raison: "le législateur ayant seul le pouvoir de fixer les critères du contrôle de fait, la cour d'appel ne pouvait s'appuyer sur d'autres critères que ceux énumérés par la loi".
"Nous sommes revenus à la case départ, avec le renvoi de l'affaire devant les juridictions inférieures", indique à 'Bloomberg' Emmanuel Valavanis de Forte Securities. Cela dit, "Bolloré souhaite certainement, et a même besoin, de démanteler une structure de holding inefficace, ce qui devrait encore offrir aux actionnaires de Vivendi de bonnes opportunités de réduire la décote dans le cadre de la valorisation de la scission".
Vivendi a acté en décembre 2024 la scission et la cotation de ses entités sur différentes places boursières, dont celle de Canal+ à Londres et de Havas à Amsterdam. Cette scission avait été approuvée par une large majorité de plus de 97% des actionnaires du groupe mais a fait l'objet de l'opposition forte de certains minoritaires, notamment le fonds parisien CIAM. Ce dernier jugeait que les modalités de la scission ne respectaient pas la réglementation protégeant les actionnaires minoritaires, et que la partition telle que décidée ne créerait pas de valeur pour les actionnaires.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote