Aelis Farma : du nouveau dans le traitement des troubles liés à la consommation excessive de cannabis
Aelis Farma, société biopharmaceutique au stade clinique spécialisée dans le développement de traitements pour les maladies du cerveau, annonce...
Aelis Farma, société biopharmaceutique au stade clinique spécialisée dans le développement de traitements pour les maladies du cerveau, annonce aujourd'hui avoir réalisé avec succès toutes les études non-cliniques réglementaires nécessaires pour l'entrée en étude clinique de phase 3 de AEF0117, l'inhibiteur spécifique de la signalisation du récepteur CB1 du système endocannabinoïde le plus avancé de la société. AEF0117 est actuellement évalué dans le cadre d'une vaste étude de phase 2b chez des personnes souffrant de troubles liés à la consommation excessive de cannabis.
Les CUD correspondent à la définition actuelle de la consommation excessive et de l'addiction au cannabis du DSM-5, le manuel diagnostique de référence pour les troubles mentaux. Le recrutement se déroule comme prévu et les résultats sont attendus au deuxième trimestre de 2024. Grâce à l'achèvement réussi des développements non-cliniques en avance de phase, AEF0117 sera prêt à entrer en étude clinique de phase 3 dans le traitement de l'addiction au cannabis dès la réussite de l'étude clinique de phase 2b en cours et après l'approbation réglementaire du protocole de phase 3.
Pier Vincenzo Piazza, Directeur Général d'Aelis Farma, déclare : "Nous sommes très satisfaits de l'aboutissement de cette campagne d'études non-cliniques qui démontre trois éléments importants. Premièrement, AEF0117 confirme son profil de sécurité avec une dose sans risque 13.000 fois supérieure à la dose active, ce qui signifie qu'aucun effet secondaire de AEF0117 n'a été identifié chez les animaux. Deuxièmement, AEF0117 pourra entrer en étude clinique de phase 3 dès l'achèvement de la phase 2b en cours dans l'addiction au cannabis, optimisant ainsi son accès au marché. Troisièmement, Aelis Farma respecte ses engagements, en avance de phase, ce qui souligne notre capacité à mener en parallèle des programmes à la fois cliniques et non-cliniques complexes. Je tiens à remercier à cette occasion toute l'équipe d'Aelis pour cette grande réussite".
Le profil de sécurité favorable des CB1-SSi élimine les obstacles liés à la pharmacologie du CB1 et ouvre la voie à plusieurs marchés à forts besoins médicaux
Les inhibiteurs du récepteur CB1, un défi majeur pour le développement de médicaments lié aux problèmes de sécurité
Le développement d'antagonistes du récepteur CB1 constitue un objectif majeur pour l'industrie pharmaceutique, pour lequel la plupart des acteurs de premier plan se sont engagés. En effet, en raison de leurs rôles physiologiques importants et diversifiés, les récepteurs CB1 pourraient constituer une porte d'entrée pour le traitement de plusieurs maladies du système nerveux central et périphérique avec des besoins médicaux importants, telles que, pour le périphérique : les maladies métaboliques, fibrotiques et cutanées ; et pour le cerveau : l'addiction, les troubles cognitifs, la psychose et les troubles du spectre autistique. Malheureusement, la première génération d'antagonistes du récepteur CB1 présentait des effets secondaires comportementaux indésirables et un index thérapeutique faible, souvent inférieur à 10, ce qui a conduit à leur retrait du marché (Sanofi, rimonabant) ou à la suspension de leur développement (p.ex. Pfizer, Merck, etc.).
Pour pallier ce problème, certaines entreprises ont mis au point des antagonistes du CB1 limités à la périphérie, c'est-à-dire des médicaments qui fonctionnent comme le rimonabant mais qui n'atteignent pas le cerveau, tel que le composé mis au point par Inversago, récemment racheté par Novo Nordisk. Bien que ces médicaments soient probablement plus sûrs que la génération précédente d'antagonistes du CB1, ils ne ciblent que les maladies périphériques et ne peuvent pas être utilisés pour les maladies du cerveau.
Les CB1-SSi d'Aelis Farma permettent de traiter en toute sécurité l'ensemble des maladies liées au récepteur CB1 grâce à la reproduction du mécanisme naturel utilisé par le cerveau pour contrôler l'hyperactivité du CB1
Les CB1-SSi ne sont pas des antagonistes bloquant toute l'activité du récepteur. Ils sont en revanche capables d'inhiber de manière sélective certaines informations fonctionnelles (signalisations) du CB1. Leur appellation, inhibiteurs spécifiques de la signalisation (SSi), découle de cette caractéristique. Plus particulièrement, les CB1-SSi semblent capables d'inhiber de manière sélective la signalisation du récepteur liée à des états pathologiques tout en préservant les activités physiologiques normales.
Cette caractéristique leur confère un profil de sécurité très favorable. L'un des aspects notables de leur action est qu'ils ne modifient pas le comportement en soi, tant chez l'animal que chez l'homme, mais sont capables d'inverser fortement l'hyperactivation du CB1 induite par le cannabis (AEF0117, Nature Medicine) ou de restaurer certaines fonctions cognitives altérées (AEF0217).
Les CB1-SSi peuvent avoir cet effet spécifique sur les maladies dans la mesure où, au lieu d'avoir un mécanisme d'action artificiel comme les antagonistes, ils reproduisent un mécanisme inhibiteur naturel que le cerveau utilise pour contrôler l'hyperactivité des CB1. Ce mécanisme, découvert par le Directeur Général d'Aelis Farma, le Dr Pier Vincenzo Piazza, a été affiné dans le temps et fonctionne grâce à l'hormone prégnénolone. La prégnénolone peut inhiber l'activité du CB1 conformément à ce mode de signalisation spécifique, en s'opposant à l'hyperactivité du récepteur et tout en préservant son fonctionnement basal normal (article de Science 2). Malheureusement, la prégnénolone ne peut pas être utilisée comme médicament thérapeutique. Son absorption orale est très faible, avec une durée de vie très courte, car elle est rapidement transformée en plusieurs stéroïdes actifs (progestérone, testostérone, etc.) qui peuvent potentiellement induire des effets secondaires graves.
Les CB1-SSi sont de nouvelles substances moléculaires qui reproduisent l'inhibition de la signalisation du CB1 par la prégnénolone, mais qui sont bien absorbées, stables et ne se transforment pas en stéroïdes.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote