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Investir en actions : PEA, compte-titres ou assurance vie ?

Pour investir en bourse, l'achat d'action est un passage quasi obligé. Et si choisir les meilleures valeurs est l'objectif de tout investisseur, celui de l'enveloppe fiscale a également toute son importance. Et même encore un peu plus aujourd'hui. En effet, le traditionnel débat entre compte-titres et PEA s'enrichit dorénavant d'une nouvelle option avec la possibilité d'acheter directement des actions au sein de son assurance vie.

 

Investir en actions : PEA, compte-titres ou assurance vie ?

 

De quoi modifier votre stratégie d'investissement ? Voici les éléments de réponse pour choisir entre compte-titres, PEA et assurance vie au moment d'investir dans des actions.

Comment acheter des actions avec son assurance vie ?

À côté des rendements sécurisés des fonds en euros, les assurances vie donnent généralement accès à toute une palette d'unités de compte. Historiquement, ces unités de compte sont généralement composées de fonds d'investissement. Ainsi, à travers un seul achat, il est possible de diversifier son portefeuille en s'exposant à de nombreux domaines, par exemple :

  • Une zone géographique, comme les Etats-Unis
  • Un secteur économique, comme l'automobile
  • Un indice, comme le CAC 40

Au fil des années, les offres d'unités de compte des assurances vie se sont diversifiées. Ainsi, après l'intégration progressive des ETF et des fonds immobiliers, l'heure est venue aux actions en direct, aussi dénommées titres vifs. Mais attention ! Vérifiez bien votre assurance vie, car la présence de ces titres vifs est loin d'être assurée. Par exemple, le contrat Bourse Direct Horizon fait partie des pionniers du secteur avec une offre d'une centaine de titres vifs.

Si votre assurance vie est compatible avec les actions en direct, chaque titre est alors considéré à part entière comme une unité de compte. Généralement, vous pouvez donc :

  • Faire un versement ou un retrait
  • Réaliser des arbitrages manuels
  • Utiliser les options d'arbitrage automatique

De plus, selon les contrats, il est possible que les titres vifs bénéficient d'une tarification distincte.

Pour être sûr des possibilités offertes par son assurance vie, il est donc indispensable de se reporter aux conditions générales du contrat. En effet, parce que les assureurs avancent en ordre dispersé dans l'intégration des titres vifs (certains prélevant par exemple des frais de transaction spécifiques), ce document fait office de référence.

D'une manière générale, pour un investisseur expérimenté, l'achat d'action en direct au sein d'une assurance vie possède donc un double intérêt par rapport aux fonds classiques :

  • L'absence de frais annuels de gestion spécifiques aux fonds, ceux-ci pouvant atteindre jusqu'à 4%
  • Une vision plus directe de la composition de son portefeuille

Mais est-ce suffisant pour délaisser le compte-titres ou le PEA au profit de l'assurance vie ?

Compte-titres, PEA ou assurance vie : le tableau comparatif
(hors fiscalité)

Avant de s'intéresser aux fiscalités de ces trois enveloppes, voici un rappel de leurs caractéristiques principales :

  Compte-titres PEA Assurance vie
Profondeur de l'offre Sans limites, autres que celles du courtier Les titres sont choisis individuellement par l'assureur, souvent des valeurs très liquides. En règle générale, l'offre dépasse rarement la centaine d'actions, même si elles sont en développement.
Montant minimum d'investissement À partir de 1€ À partir de 1€ Généralement à partir de 1 000€, parfois jusqu'à 10 000€
Frais de courtage (achat / ventre) En fonction du courtier, jusqu'à 0,60% du montant de l'ordre En fonction du courtier, jusqu'à 0,60% du montant de l'ordre 1er cas : des frais de transaction sont prélevés par l'assureur, jusqu'à 0,80%
2ème cas : le contrat est sans frais d'entrée, même pour l'achat d'actions
Frais d'arbitrage Il est nécessaire de réaliser deux opérations distinctes (vente d'un support puis achat d'un autre) pour réaliser un arbitrage Très souvent, les arbitrages sont gratuits avec les assurances vie en ligne. Sinon, les frais d'arbitrage peuvent monter jusqu'à 1% des sommes déplacées

 

 

  Compte-titres PEA Assurance vie
Frais annuels de gestion Non Non Toutes les assurances vie prélèvent par défaut entre 0,50% et 1,20% sur le montant total logé dans les unités de compte, titres vifs compris.
Éligible aux options de gestion (sécurisation des plus-values, réallocation automatique, etc...) Non Non Selon les contrats (avec ou sans frais)
Dividendes Oui Oui Oui - réinvestis automatiquement, soit dans le support, soit dans le fonds en euros.
Rapidité d'exécution des ordres d'achat / vente Immédiate, selon l'offre du marché Immédiate, selon l'offre du marché Jusqu'à plusieurs jours
Taxe sur les transactions financières 0,30% 0,30% 0,30%
Droits de vote Oui Oui Généralement, l'assureur se réserve le droit de vote
Plafond Non 150 000€ Non

 

A la lecture de tableau, il est facile de se rendre compte que le compte-titres, le PEA et l'assurance vie répondent à des besoins très différents.

 

Ainsi, au premier abord, l'assurance vie part avec trois désavantages de taille :

  • Des offres d'actions considérablement réduites
  • L'introduction de frais annuels de gestion
  • Des opérations d'achat et de vente qui prennent du temps

Autrement dit, le compte-titres et le PEA ne sont pas prêts d'être remplacés par l'assurance vie pour du trading. Néanmoins, dans certains cas, l'assurance vie possède ses avantages, bien que ceux-ci dépendent beaucoup de l'assureur en charge de la gestion des titres vifs :

  • Absence potentielle de frais de courtage, si l'assurance vie est sans frais sur les versements et que les actions sont incluses.
  • Absence potentielle de frais d'arbitrage

De quoi redonner quelques couleurs à l'investissement en actions au sein d'une assurance vie, même si en réalité, le dernier mot revient à la fiscalité, domaine où les différences sont les plus marquées entre ces trois enveloppes.

Compte-titres, PEA ou assurance vie : la fiscalité

Voici un tableau récapitulatif des principales caractéristiques fiscales concernant chaque enveloppe.

  Compte-titres PEA Assurance vie
Imposition Tous les ans, les dividendes et plus-values sont intégrés dans l'impôt sur le revenu :
  • 1er cas : flat tax de 12,80% + prélèvements sociaux de 17,80%, soit 30%
  • 2ème cas : intégration au barème d'imposition, si votre taux marginal d'imposition est inférieur à 30%
Tout dépend de la date du retrait :
  • Avant 5 ans : fiscalité identique au compte-titres + clôture du PEA
  • Après 5 ans : les plus-values et dividendes sont exonérés d'impôts sur le revenu, mais les prélèvements sociaux de 17,80% sont toujours dus
Tout dépend de la date du retrait :
  • Avant 8 ans : prélèvements sociaux de 17,20% + flat tax de 12,80% (ou intégration au barème d'imposition)
  • Après 8 ans : abattement de 4 600€ sur les gains puis prélèvements sociaux de 17,20% + imposition de 7,50% pour les 150 000€ premiers euros versés et 12,80% au-delà (ou intégration au barème d'imposition)
Décès du titulaire Le compte-titres reste en l'état, en attente d'instruction des héritiers Clôture automatique du PEA et transfert des titres vers un compte-titres
  • Si absence de bénéficiaire : intégration dans l'actif successoral
  • Si bénéficiaire(s) : transmission aux bénéficiaires avec les règles de l'assurance vie
Donation
  • Application des droits de donation (par exemple jusqu'à 100 000€ pour un enfant tous les 15 ans)
  • Possibilité de garder l'usufruit
Donation impossible Donation impossible / dénouement du contrat au moment du décès du titulaire
Succession Intégration dans l'actif successoral et application normale des droits de succession Intégration dans l'actif successoral et application normale des droits de succession L'assurance vie n'est pas considérée dans l'actif successoral et possède les règles spécifiques suivantes :
  • Exonération totale pour le conjoint
  • Versements avant 70 ans : abattement de 152 500€ par bénéficiaire, puis 20% au-delà et enfin 31,25% au-delà de 700 000€
  • Versements après 70 ans : abattement de 30 500€ pour l'ensemble des bénéficiaires.

 

Le premier élément qui saute aux yeux est que pour être efficace, l'assurance vie est un placement de long terme. Ainsi, au bout de 8 ans, l'abattement annuel de 4 600€ (9 200€ pour un couple) est particulièrement intéressant fiscalement, puisque c'est la seule configuration où les prélèvements sociaux de 17,20% ne sont pas appliqués.

 

De plus, dans le cadre d'une succession, le cadre fiscal de l'assurance vie s'exprime à plein régime avec la possibilité de transmettre sans imposition jusqu'à 152 500€ par bénéficiaire.

Conclusion : investir en actions avec son assurance vie ?

Il n'existe pas de réponse binaire à cette question. En effet, investir en actions dans le cadre de son assurance vie comporte son lot d'avantages et d'inconvénients.

Parmi les avantages, citons :

  • Absence de frais annuels de gestion spécifiques aux unités de compte, en comparaison des fonds d'investissement classiques
  • Le cadre fiscal avantageux de l'assurance vie, sur les gains et en cas de succession
  • Selon les contrats, des avantages tarifaires avec potentiellement l'absence de frais sur les versements et sur les arbitrages

En contrepartie, rappelons :

  • Un choix d'actions limité aux valeurs les plus liquides
  • Des frais annuels de gestion au titre du contrat d'assurance vie
  • Une inertie potentiellement importante entre la transmission des ordres d'achats/ventes et l'exécution

Ainsi, au moment de tirer une conclusion, il est évident que l'investissement en actions au sein d'une assurance vie doit être réalisé avec un horizon de long terme. Ainsi, l'assurance vie n'est pas du tout adaptée pour des profils "actifs", cherchant par exemple à optimiser des points d'entrée.

De plus, il est préférable que le titulaire du contrat ait des compétences en termes de diversification du risque, car sur le long terme, il est certainement préférable d'éviter une allocation limitée à seulement quelques valeurs. En revanche, dans une logique de gestion du risque, en prenant par exemple en considération d'autres fonds de placement déjà investis, avoir quelques actions en direct peut être un choix judicieux.

Finalement, quelques compétences en gestion de patrimoine et en fiscalité sont très utiles, sinon indispensables, pour intégrer efficacement l'achat d'actions en direct dans son assurance vie. Autrement dit, il s'agit plutôt d'un nouveau terrain de jeu à destination des investisseurs expérimentés que des novices.

Mais pour ne pas de se priver de ces nouvelles possibilités offertes, ces derniers ont néanmoins tout intérêt à interroger leur conseiller en gestion de patrimoine.

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Article rédigé par Emilien FRANCOISE, fondateurs de Nextbanq.

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