Investir dans le non coté séduit les épargnants patrimoniaux
Trois personnes sur dix disposant d’un patrimoine financier conséquent se disent prêts à investir dans les entreprises non cotées, d’après un récent sondage.
Investir dans le non coté séduit les épargnants patrimoniaux
Trois personnes sur dix disposant d’un patrimoine financier conséquent se disent prêtes à investir dans des entreprises non cotées, d’après un récent sondage.
Le « private equity » (ou capital-investissement) attire de plus en plus les clients patrimoniaux. Selon un sondage publié le 14 octobre 2024, commandé par Bpifrance et l’organisation France Invest, 30% des personnes interrogées (panel de 2 034 personnes âgées de 18 ans et plus, avec un patrimoine financier d’au moins 10 000 euros) envisagent d’investir dans cette classe d’actifs, dont 5% « certainement ».
Cet attrait est encore plus prononcé parmi les investisseurs bien informés sur le private equity (PE). Ainsi, 64% des personnes qui connaissent bien ce type d’investissement se déclarent prêtes à franchir le pas, chiffre qui monte à 77% chez ceux ayant déjà investi dans le non coté. Cependant, seuls 10% des sondés ont déjà investi dans des fonds de PE, bien que ce type d’investissement bénéficie d’une image positive : 69% des clients patrimoniaux en ont une opinion favorable.
Un attrait surprenant chez les investisseurs modestes
Fait notable, les investisseurs disposant de liquidités plus modestes expriment un intérêt plus fort pour le private equity que les plus fortunés. En effet, 35% des répondants disposant de 5 000 à 25 000 euros de liquidités envisagent d’investir dans le non coté, contre seulement 28% de ceux ayant plus de 25 000 euros de liquidités disponibles.
Ce phénomène pourrait s'expliquer par les performances attractives du capital-investissement. D’après France Invest, les fonds de capital-investissement français ont généré un rendement annuel moyen de 13,3% entre 2014 et 2023, bien qu'il soit essentiel de rappeler que les fonds de PE n'offrent aucune garantie de capital.
Une accessibilité accrue pour les épargnants
Les évolutions récentes facilitent l’accès au private equity pour les épargnants. Ils peuvent investir dans des fonds de PE via divers produits d’épargne, tels que le compte-titres ordinaire (CTO), les contrats d’assurance vie multisupports ou les plans d’épargne retraite (PER).
Depuis le 24 octobre 2024, les PER en gestion pilotée doivent inclure entre 6% et 15% d’actifs non cotés, selon le profil de risque du client. Par ailleurs, pour les contrats d’assurance vie multisupports, la loi Industrie verte impose une part de fonds de private equity pour les profils « dynamique » (8%) et « équilibré » (4%), mais pas pour les profils « prudents ». L’investisseur conserve toutefois la possibilité de refuser cette part de non coté.
Ces mesures devraient contribuer à démocratiser l’accès au capital-investissement auprès des épargnants français. Cependant, il est crucial de bien comprendre les risques associés à cette classe d’actifs, notamment en termes de liquidité et de volatilité potentielle.
Ce tableau montre que l’intérêt pour le private equity est particulièrement marqué chez les épargnants disposant de liquidités modestes, et que l'expérience dans le private equity renforce la volonté de réinvestir.
Tableau Comparatif : Comparaison des intentions d'investissement en Private Equity (2024)
Pour conclure
Le private equity séduit de plus en plus les épargnants patrimoniaux en France, avec une volonté accrue d’y investir en raison de performances attractives et de l’accessibilité renforcée de cette classe d’actifs. Toutefois, il reste essentiel d'être conscient des risques liés au capital-investissement avant de se lancer.