La loi Duplomb "de toute façon sera promulguée", dit Genevard

Le texte de la loi Duplomb "de toute façon sera promulgué" malgré une pétition signée par 1,8 million de personnes demandant son abrogation au nom de son impact environnemental, a déclaré mercredi la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.
"Il y aura un débat (parlementaire) si la conférence des présidents de l'Assemblée nationale en décide. Et de toute façon le texte sera promulgué. Le président de la République le rappelait ce matin, à l'issue du conseil des ministres, qu'il est dans l'obligation de promulguer la loi", a déclaré la ministre LR à l'occasion d'un déplacement dans le Val-d'Oise.
Près de 1,8 million de citoyens, un record, ont signé une pétition sur le site de l'Assemblée nationale contre la loi Duplomb, très décriée pour son impact environnemental. Cela pourrait déboucher sur un débat, sans vote, sur cette loi déjà adoptée par le Parlement.
"Il n'a pas été question du tout d'une seconde délibération, ce qui me paraîtrait être extrêmement périlleux parce que là, d'abord, ça contreviendrait à ce que les parlementaires eux-mêmes ont voté. Et puis ensuite, on compromet possiblement l'issue d'une loi qui, je le rappelle, vise à lever les entraves qui pèsent sur le métier des agriculteurs", a dit Mme Genevard.
Plusieurs partis de gauche et associations environnementales demandent au président de la République d'exiger une "nouvelle délibération" du texte au Parlement, comme l'y autorise la Constitution.
La loi du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, adoptée le 8 juillet, autorise notamment la réintroduction sous condition de l'acétamipride, un pesticide interdit en France mais autorisé ailleurs en Europe.
Ce produit, toxique pour la biodiversité et potentiellement pour la santé humaine, est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale des producteurs étrangers.
"Sur ces 27 États membres (dans l'UE), il y a 26 États membres qui utilisent cette molécule, l'acétamipride. La France ne l'utilisait pas (...) Donc c'est une immense hypocrisie", a fustigé pour sa part le ministre de l'Intérieur et patron des LR, Bruno Retailleau, qui participait au déplacement dans la région rurale du Vexin.
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