Wall Street : Alphabet flambe, Meta et Microsoft corrigent

Wall Street pointe dans le rouge avant bourse ce jeudi, consolidant sur ses sommets, alors que Meta et Microsoft corrigent au lendemain de leurs publications trimestrielles. Alphabet se distingue en revanche en forte hausse après les comptes. Le S&P 500 perd 0,3% en pré-séance, le Nasdaq 0,5% et le Dow Jones 0,3%. Hier soir, la Fed a comme attendu réduit ses taux d'un quart de point. Son président Jerome Powell a confirmé qu'une baisse de taux supplémentaire en décembre n'était pas une décision acquise, même si cela reste évidemment le scénario le plus probable pour les marchés (probabilité de 69% selon l'outil CME FedWatch). Powell a aussi souligné l'incertitude actuelle, compte tenu des risques haussiers pour l'inflation et des risques baissiers concernant le marché du travail...

Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont conclu en Corée du Sud une réunion d'environ une heure et demi afin d'officialiser une trêve commerciale et tarifaire entre les États-Unis et la Chine. Les discussions ont porté en grande partie sur les droits de douane et les contrôles à l'exportation imposés par Pékin sur les terres rares. Le président américain a indiqué devant les journalistes que les inquiétudes concernant les terres rares étaient réglées et qu'aucun contrôle sur les terres rares ne serait imposé pendant au moins un an. Trump a annoncé que les droits de douane sur les produits chinois seraient désormais réduits de 57% à 47%. Les droits de douane sur les produits liés à la production de fentanyl passeront quant à eux comme prévu de 20 à 10%, et Pékin s'engage à tout mettre en oeuvre pour endiguer le flux. La Chine reprendra ses achats de "quantités considérables" de soja américain immédiatement, a expliqué Trump.

Notons également que les États-Unis serviront de médiateurs dans les négociations entre Pékin et Jensen Huang, fondateur et DG de Nvidia, concernant l'utilisation par la Chine de puces soumises à restrictions. Le président américain a laissé entendre que lui et Xi n'avaient pas discuté spécifiquement des puces Blackwell.

Les déclarations du président américain aux journalistes à bord d'Air Force One ont indiqué selon Bloomberg que les dirigeants avaient largement officialisé un accord-cadre négocié le week-end précédent en Malaisie. Trump a qualifié la réunion d'extraordinaire et a affirmé que d'autres produits agricoles seraient achetés immédiatement, sans donner plus de précisions, note également Bloomberg.

La Chine a suspendu son projet d'extension drastique des contrôles à l'exportation de terres rares, précise aussi l'agence. Les contrôles à l'exportation annoncés le 9 octobre seront suspendus pour un an, a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué, suite à l'accord de trêve commerciale conclu entre Trump et Xi Jinping à Séoul. Les mesures prévues incluaient selon Bloomberg l'extension de la liste des terres rares contrôlées de sept à douze, l'application de restrictions à l'exportation aux produits commercialisés à l'étranger contenant même de faibles quantités de terres rares chinoises ou fabriqués à l'aide d'équipements chinois, ainsi qu'une interdiction totale des exportations de technologies ou de matériaux chinois nécessaires à la production de terres rares. Les restrictions initiales sur les terres rares annoncées par Pékin en avril n'ont pas été abordées dans le communiqué du jour du ministère chinois, relève Bloomberg.

Les États-Unis et la Chine ont convenu par ailleurs de suspendre pendant un an les taxes maritimes réciproques imposées aux navires liés à l'autre pays, a annoncé Pékin, désamorçant selon Bloomberg un différend qui constituait un point d'achoppement dans leur guerre commerciale. Washington avait commencé à imposer des droits de douane spéciaux aux navires liés à la Chine faisant escale dans les ports américains le 14 octobre, dans le cadre d'une enquête plus vaste menée par le Bureau du représentant américain au commerce sur la domination chinoise dans les secteurs maritime et naval. Les États-Unis ont déclaré qu'ils suspendraient pendant un an les mesures découlant de cette enquête, a indiqué jeudi le ministère chinois du Commerce, cité par Bloomberg. "Suite à la suspension américaine, la Chine suspendra également ses contre-mesures contre les États-Unis pendant un an", a expliqué Pékin.

Sur le front économique ce jeudi, les chiffres avancés du PIB américain du troisième trimestre (consensus +3%) et les inscriptions hebdomadaires au chômage ont été reportés du fait du shutdown. Les revenus et dépenses des ménages (avec leur indice des prix 'core PCE'), l'indice du coût de l'emploi et l'indicateur PMI de Chicago sont en principe attendus demain.

La saison des publications financières trimestrielles accélère outre-Atlantique. Du côté des "Magnificent 7", après Tesla, Microsoft, Alphabet et Meta ont publié hier soir, avec ServiceNow, KLA Corporation, Starbucks ou Carvana. Apple et Amazon annonceront leurs derniers chiffres après la clôture aujourd'hui. Ainsi, cinq des "Sept Magnifiques" auront dévoilé leurs comptes cette semaine. Tesla a rappelons-le déjà annoncé, tandis que Nvidia publie bien plus tard, mi-novembre. Parmi les autres publications de résultats ce jeudi, on retrouve notamment Eli Lilly, Mastercard, Merck, Gilead Sciences, S&P Global, Stryker, Anheuser-Busch, Altria, Comcast, Southern Company, Intercontinental Exchange, Roblox, Bristol-Myers Squibb, Coinbase, Cigna, Strategy, Motorola Solutions et bien d'autres encore.

Les valeurs

Microsoft fléchit avant bourse à Wall Street, alors que le dossier avait atteint des records en bourse suite à l'accord annoncé avant-hier avec OpenAI qui permettrait à la startup de Sam Altman de se restructurer en une société d'utilité publique. Microsoft pourrait détenir ainsi une participation de 27% ou 135 milliards de dollars dans OpenAI après restructuration du capital, et le deal pourrait ouvrir la voie à une introduction en bourse tant attendue de la startup d'IA... Le géant de Redmond a donc consolidé en bourse hier soir malgré l'annonce de résultats plutôt solides au premier trimestre fiscal 2026, clos fin septembre.

Le chiffre d'affaires du groupe sur le trimestre clos s'est élevé à 77,7 milliards de dollars, en hausse de 18% (+17% à taux de change constant). Le résultat d'exploitation a atteint 38 milliards de dollars, en progression de 24% (22% à taux de change constant). Le résultat net consolidé s'est établi à 27,7 milliards de dollars, en hausse de 12%, ou 30,8 milliards de dollars sur une base ajustée (+22% ou +21% à taux de change constant). Le bénéfice ajusté par action est ressorti à 4,13$, en progression de 23%. Le consensus était de 3,7$ environ pour 75,3 milliards de dollars de revenus. Les résultats ajustés excluent l'impact des investissements dans OpenAI. "Notre infrastructure cloud et notre plateforme d'IA à l'échelle mondiale, associées aux 'Copilots' dans des secteurs à forte valeur ajoutée, favorisent une large diffusion et un impact concret", a déclaré Satya Nadella, président-directeur général de Microsoft.

Les revenus trimestriels de Microsoft Cloud ont augmenté de 26% à 49,1 milliards de dollars, tandis que le RPO commercial restant a grimpé de 51% à 392 milliards de dollars. Les revenus sur le segment Intelligent Cloud ont progressé de 28% à 30,9 milliards de dollars, tandis qu'Azure et les autres services cloud ont affiché une croissance de 40%, ou 39% à devises constantes... Durant la conférence de présentation, Microsoft a indiqué qu'il visait pour le 2e trimestre des revenus allant de 79,5 à 80,6 milliards de dollars, ainsi qu'une croissance de 37% tcc des revenus d'Azure.

OpenAI, la startup vedette de l'IA à l'origine de ChatGPT, prépare son introduction en bourse à Wall Street, qui pourrait valoriser l'entreprise jusqu'à 1.000 milliards de dollars, selon trois sources de Reuters proches du dossier. Il s'agirait bien évidemment de l'une des plus importantes introductions en bourse de tous les temps. OpenAI envisagerait de déposer son dossier auprès des autorités boursières dès le second semestre 2026, ont indiqué certaines de ces sources de l'agence. Lors de discussions préliminaires, l'entreprise a évoqué la possibilité de lever au minimum 60 milliards de dollars, voire davantage, ont ajouté les sources. Ces mêmes sources ont toutefois souligné que les discussions n'en sont qu'à leurs débuts et que les plans, notamment les montants et le calendrier, pourraient évoluer en fonction de la croissance de l'entreprise et des conditions du marché.

Meta dévisse avant bourse à Wall Street, alors que l'accélération des plans de dépenses de la maison-mère de Facebook et d'Instagram semble perturber les marchés. Quoi qu'il en soit, le groupe de Mark Zuckerberg a dépassé les anticipations d'analystes en termes de ventes sur le trimestre clos en réalisant des revenus en croissance de 26% à 51,2 milliards de dollars, ou 25% à taux de change constant. Les coûts et dépenses ont augmenté plus rapidement encore, de 32% à 30,7 milliards. Le bénéfice des opérations s'est apprécié de 18% à 20,5 milliards, soit une marge opérationnelle de 40% contre 43% un an avant. Le bénéfice net a quant à lui été divisé par plus de cinq à 2,71 milliards de dollars et 1,05$ par titre, du fait d'une charge fiscale exceptionnelle massive de près de 16 milliards de dollars aux USA.

"Nous anticipons une réduction significative de nos paiements d'impôts fédéraux américains pour le reste de l'année 2025 et les exercices suivants, suite à la mise en oeuvre du 'One Big Beautiful Bill Act'. Cependant, cette mise en oeuvre a également entraîné la comptabilisation d'une provision pour dépréciation de nos actifs d'impôt différé fédéraux américains, reflétant l'impact de l'impôt minimum alternatif des sociétés aux États-Unis. En conséquence, la provision pour impôts sur le résultat du troisième trimestre 2025 inclut une charge exceptionnelle d'impôt sur le résultat, sans incidence sur la trésorerie, de 15,93 milliards de dollars", s'explique Meta. Hors cette charge exceptionnelle, le taux d'imposition effectif du 3e trimestre aurait diminué de 73 points de pourcentage pour s'établir à 14%, contre un taux d'imposition effectif publié de 87%. Le résultat net aurait augmenté de 15,93 milliards de dollars pour atteindre 18,64 milliards de dollars, contre un résultat net publié de 2,71 milliards de dollars. Le bénéfice par action aurait atteint 7,25$.

Le groupe de Menlo Park poursuit son offensive dans l'intelligence artificielle et envisage désormais des dépenses d'investissements allant de 70 à 72 milliards de dollars pour 2025, contre 66 à 72 milliards auparavant. Le groupe prévoit même une accélération supplémentaire de ces dépenses en 2026 avec les dépenses d'infrastructure liées à l'IA. Zuckerberg affiche donc sa stratégie et ses ambitions dans la course à la superintelligence. Le groupe prévoit des dépenses totales pour l'exercice 2025 comprises entre 116 et 118 milliards de dollars, contre une prévision précédente de 114 à 118 milliards de dollars, ce qui représente une croissance de 22 à 24% par rapport à l'année précédente.

"Notre entreprise se trouve à un tournant décisif. Nous disposons d'une marge de manoeuvre importante pour améliorer nos services principaux et avons l'opportunité de développer de nouvelles expériences et de nouveaux services basés sur l'IA, qui transformeront la manière dont les utilisateurs interagissent avec nos produits. Nous prévoyons que les investissements que nous réaliserons l'année prochaine dans nos initiatives publicitaires et d'engagement organique nous permettront de maintenir une forte croissance de notre chiffre d'affaires en 2026, tandis que nos progrès en matière de modèles et de produits d'IA nous positionneront pour saisir de nouvelles opportunités de revenus dans les années à venir", souligne Meta. Pour le 4e trimestre, le groupe envisage des revenus allant de 56 à 59 milliards de dollars.

Alphabet, la maison-mère de Google, bondit avant bourse à Wall Street. Le groupe californien de Mountain View se rapproche un peu plus du club très fermé des 4.000 milliards de dollars de capitalisation, qui comprend Apple, Microsoft et Nvidia - ce dernier ayant même franchi les 5.000 milliards cette semaine. Autre accomplissement notable, Alphabet vient de dépasser les 100 milliards de dollars de revenus trimestriels, avec la croissance de ses activités de recherche et du cloud.

Le 3e trimestre d'Alphabet, soutenu par les initiatives dans l'IA, a été marqué par un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 16% (15% à taux de change constant) à 102,3 milliards de dollars. Google Search & autres, les publicités YouTube, les abonnements, plateformes et appareils Google, ainsi que Google Cloud ont chacun enregistré une croissance à deux chiffres sur la période. Le chiffre d'affaires des services Google a progressé de 14% pour s'établir à 87,1 milliards de dollars, reflétant les solides performances de Google Search & autres, des abonnements, plateformes et appareils Google, et des publicités YouTube. Le chiffre d'affaires de Google Cloud a bondi de 34% pour atteindre 15,2 milliards de dollars, porté par la croissance de Google Cloud Platform (GCP) sur l'ensemble de ses produits phares, de son infrastructure d'IA et de ses solutions d'IA générative.

Le résultat d'exploitation total a progressé de 9% à 31,2 milliards de dollars et la marge d'exploitation s'est établie à 30,5%. Hors charge de 3,5 milliards de dollars liée à l'amende de la Commission européenne, le résultat d'exploitation a progressé de 22% et la marge d'exploitation a atteint 33,9%, grâce à une forte croissance du chiffre d'affaires et à une optimisation continue des coûts. Les autres produits ont généré un gain net de 12,8 milliards de dollars, principalement grâce aux plus-values ??latentes nettes sur les titres de participation non négociables. Le résultat net a progressé de 33% à près de 35 milliards de dollars et le bénéfice par action de 35% pour atteindre 2,87$. Le consensus de bpa était de 2,3$ environ, alors que les revenus étaient attendus inférieurs à 100 milliards.

Compte tenu de la croissance des activités et de la demande des clients Cloud, Alphabet prévoit désormais que ses investissements en capital pour 2025 se situeront entre 91 et 93 milliards de dollars.

Comcast, le câblo-opérateur américain, a réalisé pour son 3e trimestre un bénéfice ajusté par action de 1,12$ au-dessus des attentes de marché, pour des revenus de 31,2 milliards de dollars également meilleurs que prévu. L'activité recule de 2,7% en glissement annuel, avec la base de comparaison défavorable. L'Ebitda ajusté régresse de 0,7% à 9,7 milliards de dollars. Le service de streaming Peacock a réduit ses pertes de moitié à 217 millions de dollars. Le free cash flow trimestriel a progressé de 45% à 4,9 milliards de dollars.

AB InBev a annoncé pour son 3e trimestre une augmentation de l'Ebitda normalisé de 3,3% à 5,6 milliards de dollars et une croissance des revenus de près de 1% à 15,1 milliards de dollars. Le profit sous-jacent s'établit à 1,97 milliard de dollars et 99 cents par titre. En organique, les volumes ont décliné de 3,7% en comparaison de l'an dernier, avec une baisse de 3,9% des volumes de bière. Le groupe envisage un Ebitda en croissance en 2025, en ligne avec ses perspectives de moyen terme allant de +4 à +8%. Les dépenses de capitaux sont attendues entre 3,5 et 4 milliards de dollars sur l'exercice. Le groupe a aussi fait état d'un programme de rachat d'actions de 6 milliards de dollars.

S&P Global a publié pour son 3e trimestre un bénéfice ajusté par action en croissance de 22% à 4,73$ et des revenus en augmentation de 9% à 3,89 milliards de dollars, deux mesures supérieures aux anticipations de marché. Le bénéfice net s'établit à 1,18 milliard de dollars et le bénéfice net ajusté à 1,44 milliard de dollars (+19%), pour une marge opérationnelle à plus de 52%. S&P Global table désormais sur un bénéfice annuel par action allant de 17,6 à 17,85$.

Mastercard a annoncé pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice par action supérieur aux attentes à 4,38$ (+13%) pour des revenus totalisant 8,6 milliards de dollars (+17%). Le bénéfice net a atteint 3,9 milliards de dollars en données consolidées et 4 milliards de dollars sur une base ajustée. Le volume brut en dollars a progressé de 9% en glissement annuel, par rapport à la période correspondante de l'an dernier.

Roblox, la plateforme de jeux vidéo, prend de la hauteur à Wall Street, de retour au sommet, alors que le groupe vient de relever ses estimations annuelles 2025 de 'bookings' avec le fort engagement des utilisateurs. Le groupe a dépassé par ailleurs les 150 millions d'utilisateurs actifs quotidiens. Roblox vise désormais un niveau de bookings 2025 allant de 6,57 à 6,62 milliards de dollars, dont 2 à 2,05 milliards au 4e trimestre et 1,92 milliard de dollars (+70%) pour le 3e trimestre juste clos. Les revenus T3 ont progressé de 48% à 1,36 milliard. La perte nette atteint 256 millions, tandis que l'Ebitda ajusté ressort à 46 millions de dollars.

Merck, le laboratoire américain, perd du terrain avant bourse à Wall Street, alors que le groupe a pourtant publié pour son 3e trimestre un bénéfice ajusté par action de 2,58$ en croissance de 64%, pour des ventes mondiales de 17,3 milliards de dollars en augmentation de 4%. Les ventes de Keytruda ont progressé de 10% pour atteindre 8,1 milliards de dollars. Celles de Winrevair se sont élevées à 360 millions de dollars, soit une croissance de 141% en valeur nominale et hors effets de change. Les ventes de Capvaxive ont atteint 244 millions de dollars. Les ventes de Gardasil / Gardasil 9 ont en revanche reculé de 24% pour s'établir à 1,7 milliard de dollars. Hors effets de change, la baisse est de 25%. Les ventes du secteur de la santé animale ont progressé de 9% pour atteindre 1,6 milliard de dollars. Le groupe envisage désormais des ventes mondiales annuelles allant de 64,5 à 65 milliards, pour un bpa ajusté allant de 8,93 à 8,98$.

Eli Lilly grimpe avant bourse à Wall Street, alors que le groupe pharmaceutique américain a dépassé les attentes au 3e trimestre. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre 2025 a progressé de 54% pour atteindre 17,6 milliards de dollars, grâce à la croissance des volumes générés par Mounjaro et Zepbound. Le bpa a augmenté à 6,21$ en données publiées et a même atteint 7,02$ sur une base ajusté, six fois plus élevé que l'an dernier. Le groupe relève ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'exercice 2025, qui se situent désormais entre 63 et 63,5 milliards de dollars. Le bpa ajusté annuel est attendu maintenant entre 23 et 23,7$.

Parmi les avancées du portefeuille, le groupe cite les résultats positifs de quatre essais de phase 3 sur l'orforglipron, menés dans le traitement du diabète de type 2 et de l'obésité. Lilly entend soumettre des demandes d'autorisation aux autorités réglementaires internationales d'ici la fin de l'année pour le traitement de l'obésité. Les avancées réglementaires comprennent l'approbation par la FDA américaine d'Inluriyo (imlunestrant) pour certains adultes atteints d'un cancer du sein avancé ou métastatique. Les progrès en matière de production comprennent l'annonce de la construction de deux nouveaux sites en Virginie et au Texas, ainsi que l'agrandissement du site de production de Lilly à Porto Rico.

Metsera bondit avant bourse à Wall Street. Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk a proposé en effet d'acquérir la startup spécialisée dans le traitement de l'obésité pour au moins 6,5 milliards de dollars, cherchant ainsi à contrecarrer les plans de Pfizer qui avait déjà lancé une offre et à consolider sa position sur le marché des médicaments contre l'obésité. Novo Nordisk a ainsi soumis une offre non sollicitée pour acquérir Metsera à 56,50 dollars par action d'upfront en numéraire. Le prix d'achat pourrait augmenter de 21,25$ par action, soit 2,5 milliards de dollars, si certains objectifs sont atteints. Ainsi, le prix total pourrait atteindre 77,75$ par titre Matsera en tenant compte des paiements additionnels. Cela dépasserait l'offre de Pfizer d'une valeur maximale de 70$ par action Matsera. Le conseil d'administration de Matsera entend étudier l'offre.

Estée Lauder grimpe avant bourse à Wall Street, alors que le groupe a réalisé pour le trimestre clos des ventes supérieures aux attentes à 3,48 milliards de dollars (+4%), pour un bénéfice ajusté par action de 32 cents bien plus élevé que prévu et plus que doublé en glissement annuel. Un an plus tôt, à la même période, les revenus étaient de 3,36 milliards de dollars pour un bpa ajusté de 14 cents. Le bénéfice opérationnel trimestriel repasse positif à 169 millions de dollars.

eBay, le géant des enchères en ligne, a annoncé pour son 3e trimestre un bénéfice net de 632 millions de dollars et un bpa ajusté de 1,36$, légèrement au-dessus du consensus, pour des revenus de 2,82 milliards de dollars également meilleurs que prévu, en légère hausse en glissement annuel. Sur le trimestre entamé, celui de la cruciale période des fêtes de fin d'année, le groupe envisage un bpa ajusté allant de 1,31 à 1,36$, pour des revenus allant de 2,83 à 2,89 milliards. Enfin, le groupe prévoit pour l'exercice un bpa de 5,42 à 5,47$, pour des revenus de 10,97 à 11,03 milliards. Le titre décroche avant bourse à Wall Street, alors que la guidance de profits est jugée un peu trop prudente. Le consensus de bpa ajusté sur le T4 était en effet de 1,39$.

Chipotle Mexican Grill plonge à Wall Street, alors que la chaîne américaine de restauration rapide spécialiste du burrito vient de lancer un nouvel avertissement, réduisant ses estimations annuelles de ventes pour le troisième trimestre consécutif. Le déclin du trafic et les pressions économiques se confirment donc pour Chipotle, qui a affiché au 3e trimestre des revenus de 3 milliards de dollars (+7,5%) légèrement inférieurs au consensus, pour un bénéfice ajusté par action tout juste 'en ligne' à 29 cents (+7%). La croissance à comparable a été de 0,3% contre 1% de consensus. La marge opérationnelle a reculé à 15,9%. Pour l'année, le management anticipe désormais un déclin à comparable de l'activité à un chiffre bas, alors qu'il visait précédemment une stabilité. Le groupe entend adopter une approche lente et mesurée dans ses hausses de prix en 2026 plutôt que de chercher à couvrir pleinement l'augmentation des coûts.

Carvana, le détaillant en ligne américain en voitures d'occasion, décroche avant bourse à Wall Street. Le groupe a pourtant affiché au 3e trimestre des revenus très solides à 5,65 milliards de dollars (+55%) contre 5,1 milliards de consensus, mais les inquiétudes portent sur les marges. Le bénéfice trimestriel ajusté par action s'est affiché à 1,03$, très loin du consensus, qui ressortait voisin de 1,3$. La marge d'Ebitda ajusté a régressé à 11,3% contre 11,7% un an avant. L'Ebitda ajusté atteint tout de même un record de 637 millions de dollars. Sur l'exercice, il est anticipé en ligne ou dans le haut de la fourchette prévisionnelle antérieure allant de 2 à 2,2 milliards de dollars.

Starbucks, la chaîne américaine de cafés, a publié hier soir pour son 4e trimestre fiscal des revenus en croissance de 5,5% à 9,57 milliards de dollars, mais le groupe a par ailleurs raté le consensus de bénéfice ajusté par action à 52 cents, contre 55 cents de consensus. Les revenus surprennent en revanche en hausse significative, alors qu'ils étaient attendus relativement stables ou en faible hausse. Les ventes ont augmenté de 1% à comparable, soit la première progression de ce point de vue en sept trimestres. La croissance internationale à comparable a même atteint 3%, contre une tendance stable en Amérique du Nord.

KLA Corporation, le concepteur d'équipements de production de semi-conducteurs, a annoncé hier soir pour son 1er trimestre fiscal 2026 des revenus totaux de 3,21 milliards de dollars (+13%), au-dessus du milieu de fourchette de sa guidance antérieure et supérieur au consensus de marché. Le bénéfice ajusté par action a représenté 8,81$, également meilleur que la guidance et que le consensus. Le cash flow des activités opérationnelles a été de 1,16 milliard de dollars. Un an avant, le bpa ajusté se situait à 7,33$ pour des revenus de 2,84 milliards. Le bénéfice net trimestriel a été de 1,12 milliard et le bénéfice net ajusté de 1,17 milliard. Le groupe californien envisage pour son deuxième trimestre fiscal des revenus de 3,225 milliards, plus ou moins 150 millions, pour un bpa ajusté de 8,70$, plus ou moins 78 cents.

ServiceNow, la plateforme cloud permettant aux entreprises d'améliorer leur efficience opérationnelle, a annoncé pour son 3e trimestre de solides résultats, faisant également état de plans de split par cinq de son action. Le groupe a aussi relevé ses estimations de revenus d'abonnements avec la forte demande en solutions alimentées par l'IA. Sur le trimestre clos, le bénéfice ajusté par action est ressorti à 4,82$, contre un consensus de 4,2$ et un niveau de 3,72$ un an avant. Les revenus trimestriels ont atteint 3,41 milliards de dollars (+22%), également meilleurs que prévu, contre 2,8 milliards environ pour la période correspondante de l'an dernier. Le niveau de RPO atteint 24,3 milliards de dollars, en croissance de 24%. Les revenus d'abonnements du 4e trimestre sont anticipés entre 3,42 et 3,43 milliards de dollars, ce qui les placerait à 12,84 milliards environ sur l'exercice, en milieu de fourchette.

Nvidia perd un peu de terrain pour l'heure avant bourse à Wall Street, consolidant après avoir franchi la barre des 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Donald Trump a déclaré n'avoir pas abordé la question de l'autorisation des ventes de puces Blackwell de Nvidia à la Chine avec son homologue Xi Jinping, tempérant selon Bloomberg les spéculations selon lesquelles Washington autoriserait les exportations de ces puissants accélérateurs d'IA vers le plus grand marché mondial des semi-conducteurs. Le président américain a indiqué avoir discuté avec Xi de l'accès de Nvidia au marché chinois en général. Il a précisé que le fabricant de puces poursuivrait les discussions avec Pékin. "Nous avons parlé de puces", a déclaré Trump aux journalistes à bord d'Air Force One. "Ils vont discuter avec Nvidia et d'autres entreprises de l'importation de puces", a ajouté le président américain, qui avait spécifiquement laissé entendre hier qu'il allait bien aborder le sujet de la gamme Blackwell de Nvidia avec Xi Jinping...