Clôture Wall Street : les marchés se détendent
Porté par Tesla, le Nasdaq se reprend de +0,7%, passant au-dessus des 18.000 pts...
En clôture, les marchés de Wall Street sont bien orientés. Le S&P 500 gagne +0,62% à 5.509 pts. Le Dow Jones prend +0,41% à 39.331 pts. Le Nasdaq est plus ferme avec un rebond de +0,84%, accrochant les 18.028 pts. L'indice des valeurs technologiques est soutenu par Tesla, qui s'enflamme pour une 2e séance consécutive.
Ce mardi, S&P a alerté quelques grandes nations sur leur gestion. Il est peu probable selon l'agence que les Etats-Unis, la France et les grandes économies mettent un terme à la hausse de leur niveau d'endettement au cours des prochaines années. S&P Global estime que, pour les Etats-Unis, l'Italie et la France, le solde primaire devrait s'améliorer de plus de 2% du PIB cumulé pour que leur dette se stabilise. "Il est peu probable que cela se produise au cours des trois prochaines années", estime S&P. "Selon nous, seule une forte détérioration des conditions d'emprunt pourrait persuader les gouvernements du G7 de mettre en oeuvre une consolidation budgétaire plus résolue au stade actuel de leur cycle électoral".
Au niveau macroéconomique, les ouvertures de postes aux Etats-Unis pour le mois de mai 2024 sont ressorties au nombre de 8,14 millions selon le Département au Travail, contre un consensus FactSet de 7,9 millions et une lecture révisée de 7,92 millions environ un mois auparavant.
D'autre part, très attendu, Jerome Powell intervenait, ce mardi, à l'occasion d'un forum de la BCE sur la politique monétaire. Le président de la Fed a refusé de répondre à une question sur la possibilité d'assouplir la politique monétaire dès septembre. Il a néanmoins indiqué qu'il ne fallait pas agir de manière trop précipitée, ni trop tardive. Selon Jerome Powell, "nous revenons sur le chemin de la désinflation", avec des données récentes encourageantes, mais plus d'éléments seraient encore nécessaires avant de réduire les taux.
Powell a expliqué aussi que l'inflation dans les services était plus tenace, liée aux salaires. Il note cependant que le marché du travail se détend et présente donc moins de problème pour l'inflation. Jerome Powell anticipe un retour de l'inflation sur l'objectif des 2%, peut-être en fin d'année prochaine ou plus probablement en 2026.
Jerome Powell les prévisions pessimistes concernant un éventuel atterrissage douloureux ne se sont pas vérifiées. Il voit une baisse graduelle de la demande sur le marché du travail et un affaiblissement d'autres marchés comme l'immobilier. Quoi qu'il en soit, le marché du travail et la croissance demeurent forts, note Powell, qui rappelle le double mandat de la Fed et indique qu'il ne s'agit pas d'agir trop vite ni de maintenir les taux trop élevés trop longtemps. La Fed est pleinement consciente des risques dans les deux cas, ce qui explique cette recherche constante du bon équilibre.
Lors de ce même forum de politique monétaire, à Sintra au Portugal, Christine Lagarde s'est montrée un peu plus confiante concernant l'inflation, maisla présidente de la BCE a souligné que les décisions monétaires dépendraient des données, afin de s'assurer de pouvoir poursuivre l'assouplissement tout juste entamé...
Interrogé au sujet du taux neutre et de son éventuelle évolution, Powell a botté en touche, constatant que bon nombre d'observateurs n'anticipent pas un retour à un taux neutre aussi bas que précédemment. Selon le dirigeant de la FED, personne ne sait vraiment comment les choses vont évoluer. Il insiste sur la nécessité d'évolutions graduelles pour arriver à remplir le double mandat de la Fed. Il est cependant extrêmement difficile de prédire un taux neutre à long terme, laisse entendre Powell.
Du côté des pétroles, le baril de brut WTI cède -0,34% à 83,05$.
Le dollar est assez stable face à l'euro, s'échangeant 0,9307$.
L'once d'or s'apprécie de +0,16% à 2.329$. Le Bitcoin redonne -1,69% à 61.970$.
Les valeurs
* Tesla (+10,2% à 231,26$). Après déjà un gain de plus de 6% hier, sur des spéculations sur un éventuel "robotaxi", le groupe d'Elon Musk s'enflamme à nouveau. Le groupe a en effet dépassé les attentes en termes de livraisons pour le trimestre clos en juin. Pour la période, Tesla a produit environ 411.000 véhicules et en a livré près de 444.000. En outre, le groupe a déployé 9,4 GWh de produits de stockage d'énergie au deuxième trimestre, le déploiement trimestriel le plus élevé à ce jour.
Dans le détail, le groupe texan a produit 386.576 unités des Model 3 et Y sur le trimestre clos et en a livré 422.405 unités. La production d'autres modèles représente 24.255 unités, alors que les livraisons ont été au nombre de 21.551. Au total, le groupe d'Elon Musk a donc produit 410.831 unités et en a livré 443.956. Le consensus était d'environ 438.000 unités livrées selon Bloomberg. Quoi qu'il en soit, les livraisons ont tout de même reculé de -4,8% en comparaison de l'an dernier, soit un deuxième trimestre de baisse avec la concurrence accrue et la pression sur les prix, en particulier en Chine. Les livraisons sont en hausse de +14,8% en comparaison du précédent trimestre... Tesla publiera ses résultats financiers trimestriels complets après clôture, le 23 juillet.
* Paramount (+7,81% à 19,32$). Barry Diller étudierait une offre pour prendre le contrôle de Paramount, croit savoir le New York Times. M. Diller, pionnier des médias numériques, avait perdu une guerre d'enchères pour Paramount Pictures, il y a plusieurs décennies, rappelle le NYT. Cette fois, il s'en prendrait à sa société mère National Amusements. Le milliardaire évaluerait une offre pour prendre le contrôle de Paramount, maison-mère de CBS, MTV et Nickelodeon. Le NYT cite 4 personnes proches du dossier. Le conglomérat de médias numériques de Diller, IAC, aurait signé des accords de confidentialité avec National Amusements, actionnaire majoritaire de Paramount. L'intérêt de Diller pour Paramount constitue un nouveau rebondissement sur ce dossier.
Paramount était précédemment sur le point de conclure un accord ces derniers mois avec Skydance, un studio hollywoodien, avant que les négociations n'échouent brusquement.
* Apple (+1,62% à 220,27$). Le groupe de Cupertino aurait augmenté ses commandes de puces, suggérant selon Apple Insider une demande accrue pour l'iPhone 16. La marque à la pomme aurait augmenté ses commandes de puces auprès de TSMC, qui placerait apparemment des modèles iPhone 16 et iPhone 16 Pro sur la puce A18. L'introduction d'Apple Intelligence lors de la récente conférence des développeurs WWDC a peut-être contribué à renforcer la demande pour l'iPhone 16, ajoute Apple Insider. Le groupe de Cupertino pourrait modifier sa stratégie en matière de puces en conséquence.
Avec l'augmentation des commandes en place auprès du partenaire TSMC, Apple se préparerait à vendre entre 90 et 100 millions d'unités d'iPhone 16, affirme Apple Insider, qui reprend les informations de sources du Commercial Times de Taïwan. Les modèles Pro et non-Pro de l'iPhone 16 utiliseraient donc, pour certains au moins, des processeurs de la famille A18 qui rendraient les modèles capables d'utiliser Apple Intelligence.
* Polestar (-5,52% à 0,135$). Le concepteur suédois de véhicules électriques a annoncé qu'il allait devoir prendre des mesures pour compenser les lourds droits d'importation de l'UE et des Etats-Unis sur ses voitures électriques fabriquées en Chine. Pour son premier trimestre, le groupe a par ailleurs affiché une perte opérationnelle. Le groupe contrôlé par la compagnie chinoise Geely, qui conçoit pour l'heure tous ses véhicules en Chine, va s'adapter aux tarifs douaniers en produisant aux Etats-Unis son nouveau modèle, la Polestar 3, d'ici la fin de l'été. La Polestar 4 sera ensuite produite en Corée du Sud à partir du deuxième trimestre 2025. Pour le trimestre clos, le groupe a déploré une perte opérationnelle de 232 M$, alors que ses revenus ont décroché à 345 M$ (543 M$ un an avant).
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