Mi-séance Paris : retour de manivelle avant les données de l'emploi américain
Le CAC40 repasse sous les 8.000 points

LA TENDANCE
Après un début de séance hésitant, la bourse de Paris penche très nettement dans le rouge désormais, en baisse de 0,7% autour de 7.985 points. Largement anticipée par les investisseurs, la baisse de 25 points de base des taux directeurs de la BCE hier, n'apporte rien de bien nouveau alors que le rythme des prochaines baisses reste très incertain. Un nouveau geste de même ampleur est quand même espéré en septembre.
Les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis seront dévoilés en début d'après-midi (consensus FactSet 180.000 créations de postes non-agricoles - dont 165.000 dans le privé - pour 3,9% de taux de chômage). L'idée est que la Fed désire observer une faiblesse du marché du travail qui conforterait les anticipations de baisse des taux en fin d'année.
La prochaine réunion monétaire de banque centrale américaine se tient les 11 et 12 juin. Elle devrait laisser ses taux inchangés entre 5,25 et 5,50%, au plus haut de 23 ans. Le statu quo est aussi l'hypothèse la plus probable pour la réunion suivante, qui se tient fin juillet, mais la Fed pourrait ensuite commencer à réduire ses taux à partir de septembre ou novembre.
VALEURS EN HAUSSE
* Vallourec (+1% à 16,1 euros) a annoncé un nouveau contrat avec son partenaire historique Petrobras pour la fourniture de 1.800 tonnes de tubes en acier carbone premium équipés d'inserts (liners) en résine Epoxy renforcés en fibres de verre, ainsi que les accessoires associés en alliage haut de gamme résistant à la corrosion. Ce contrat vient s'ajouter à l'accord de long-terme d'une durée de 3 ans conclu avec Petrobras pour la fourniture de tubes OCTG et annoncé en janvier 2023.
* Exosens (+17% à 23,4 euros) a annoncé aujourd'hui le succès de son introduction en bourse sur le marché réglementé d'Euronext Paris. L'introduction en bourse, réalisée par voie de placement privé auprès d'investisseurs institutionnels, a suscité une forte demande de la part d'investisseurs de premier plan, en France et à l'international. Parmi eux, CDC Tech Premium, Janus Henderson UK Limited et WCM Investment Management, LLC sont intervenus en tant qu'investisseurs "cornerstone" et ont respectivement accepté d'acheter ou de souscrire aux actions de la société à hauteur de 30 millions d'euros, 27 millions d'euros et 30 millions d'euros, soit un montant total de 87 millions d'euros. Sur la base d'un Prix du Placement fixé à 20 euros par action, la capitalisation boursière d'Exosens dépassait déjà le milliard d'euros.
* Rexel se stabilise au-dessus de 27 euros. Le groupe a dévoilé des objectifs financiers à moyen terme réhaussés : un potentiel de croissance des ventes comprise entre 5% et 8%, incluant 2% à 3% des acquisitions ciblées, une marge d'EBITA ajusté supérieure à 7% et une croissance du bénéfice par action (BPA) comprise entre 7% et 9% ("high-single digits"). Ces objectifs seront soutenus par les priorités du groupe en matière d'allocation de capital : une distribution annuelle de dividende représentant au moins 40% du Résultat Net Récurrent, un programme de rachat d'actions compris entre 50 ME et 150 ME par an ou une contribution des acquisitions au chiffre d'affaires comprise entre 2% et 3%.
VALEURS EN BAISSE
* En difficultés financières, Euroapi (-16% à 3,26 euros) a annoncé hier soir avoir choisi de se faire accompagner par un mandataire ad hoc dans les discussions entamées en février concernant le financement à moyen et long terme de son projet de transformation stratégique Focus-27. Le mandat ad hoc est une procédure amiable lancée à l'initiative d'Euroapi et conduite dans un cadre confidentiel et juridiquement sécurisé. Le groupe a fait appel à ce tiers indépendant de manière proactive afin d'accélérer les discussions et converger vers une solution de nature à satisfaire les intérêts de toutes les parties prenantes. Des progrès substantiels ont été réalisés au cours des dernières semaines sur le financement du plan Focus-27, a voulu rassurer le fabricant de principes actifs pour l'industrie pharmaceutique. Depuis sa scission de Sanofi, la société a accumulé les déboires. Le dernier en date, la découverte de défaillances du contrôle qualité sur le site de Brindisi de la filiale italienne, a conduit à une suspension des perspectives 2024.
* Airbus cède 2% à 150,5 euros après avoir fait état de livraisons décevantes en mai. Si le mois a connu de nombreux ponts en Allemagne comme en France qui ont probablement perturbé l'assemblage et les livraisons, et si la société avait souligné que le profil de livraisons serait particulièrement concentré sur la fin de l'exercice, une partie du matelas a certainement disparu, affirme Oddo BHF. En effet, à fin mai, Airbus aura livré 32% de son objectif annuel de 800 livraisons, soit un des niveaux les plus faible sur ces 10 dernières années.
* Saint-Gobain recule de 1,6% ce vendredi, sous les 80 euros, alors que Morgan Stanley maintient sa recommandation de surpondérer sur le groupe verrier en relevant son objectif de cours de 78 à 90 euros. Par ailleurs, le dividende de 2,10 euros par action (2 euros au titre de l'exercice 2022), avec sera détaché de l'action le 10 juin et mis en paiement à compter du 12 juin.
* Safran consolide en repli de 1,2% à 208 euros. Bernstein maintient sa recommandation à 'performance de marché' sur le motoriste et relève même son objectif de cours de 218 à 236 euros. Barclays surpondère quant à lui le titre en visant 240 euros, tandis que la Deutsche Bank conserve de son côté le dossier avec un objectif de cours de 210 euros. Morgan Stanley surpondère aussi le titre avec un objectif de 247 euros. Goldman Sachs reste quant à lui 'neutre' sur le titre, avec un objectif cible à 209 euros.
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