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Mi-séance Paris : Eramet, Amundi et Saint-Gobain grimpent, Alten chute

| Boursier | 518 | 5 par 1 internautes

La pluie de résultats trimestriels se poursuit en bourse avec cette fois des raisons de rebondir dans le sillage des bons résultats de...

Mi-séance Paris : Eramet, Amundi et Saint-Gobain grimpent, Alten chute
Credits Euronext

LA TENDANCE

La pluie de résultats trimestriels se poursuit en bourse avec cette fois des raisons de rebondir dans le sillage des bons résultats de Microsoft et d'Alphabet aux Etats-Unis après la déception Meta hier... A Paris, les annonces se bousculent aussi, même si les comptes présentés sont loin d'être uniformes. Le CAC40 remonte de 0,3% à 8.042 points ce midi.
A surveiller cet après-midi un nouvel indicateur clé avec l'inflation US qui ne manquera pas de faire réagir...

ECO ET DEVISES

La croissance du PIB américain pour le premier trimestre 2024 est ressortie sur un rythme de 1,6% en lecture avancée, première des trois estimations... Le consensus Bloomberg était situé autour de 2,3% de progression (2,2% pour FactSet), après une expansion de 3,4% sur le trimestre antérieur. Les dépenses personnelles de consommation ont quant à elles augmenté au rythme de 2,5% sur le trimestre, contre 2,8% de consensus. L'indice préliminaire des prix a augmenté sur un rythme de 3,1%, contre 2,7% de consensus.

Il n'y aura pas en revanche d'intervention de responsables de la Fed à l'approche de la réunion monétaire des 30 avril et 1er mai qui devrait se solder par un nouveau statu quo... D'après l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité est de plus de 93% que la Fed laisse ses taux inchangés dans une fourchette allant de 5,25 à 5,5% le 1er mai. La probabilité d'une fourchette comparable de 5,25-5,5% le 12 juin, à l'issue de la réunion FOMC suivante, se situe à 90%... Il est possible que la Fed soit en mesure de baisser ses taux le 31 juillet, au terme de la réunion suivante, mais la probabilité la plus forte est pour l'heure encore celle d'un statu quo (68% de 'proba' d'une fourchette inchangée sur le taux des fed funds).
En attendant, l'euro campe sur les 1,07/$. Le pétrole grimpe à plus de 89$ le brent.

VALEURS EN HAUSSE

Eramet accélère, en hausse de 12% à plus de 88 euros, après avoir publié un chiffre d'affaires ajusté de 761 ME (-19%) au T1, reflétant, comme attendu, un fort effet prix négatif (-24%), tandis que l'effet volume positif est limité (+2%), pénalisé par le recul des volumes vendus par la SLN.
Le groupe a souligné la bonne performance opérationnelle des principales activités minières du groupe par rapport à la base de comparaison défavorable du T1 2023 :
+27% de volumes de minerai de manganèse vendus au Gabon
+52% de volumes de minerai de nickel produits en Indonésie, mais -17% de volumes vendus reflétant l'absence de ventes sur le trimestre de saprolites basse teneur dont le permis de commercialisation pour 2024 est en cours de revue par le gouvernement indonésien.
Le groupe a souligné aussi la forte hausse de 52% des volumes de zircon et de +36% d'ilménite vendus au Sénégal et la révision à la hausse des ressources minières du Groupe au 1er janvier 20244 : +52% à 15,1 Mt-LCE en Argentine, +19% à 2.193 Mth de nickel en Indonésie.
Les perspectives 2024 s'inscrivent comme attendu dans un environnement de marché peu porteur, mais avec des niveaux de prix en amélioration en ce début de T2. Compte tenu de l'arrêt prolongé des exports de minerai haute teneur en provenance d'Australie, les prix du minerai de manganèse haute teneur devraient fortement augmenter avec un impact significatif sur la performance financière d'Eramet en 2024 (une variation du prix de 1 $/dmtu en moyenne sur l'année correspond à un impact de 255 ME sur l'EBITDA ajusté du Groupe).

Clariane : +12%. Au 31 mars 2024, le chiffre d'affaires de Clariane s'établit à 1,308 milliard d'euros, soit une croissance de +7,4% en base publiée et à périmètre et taux de change constants. Sur l'ensemble du Groupe, dans l'activité Maisons de retraite médicalisées, le taux d'occupation sur les 3 premiers mois de l'année est en progression de 1,9 points de pourcentage à 89,6%. Le réseau exploité, toutes activités confondues, compte 1.235 établissements (1.195 au 1er trimestre 2023), soit près de 92.000 lits (environ 91.000 au 31 mars 2023).
La croissance du chiffre d'affaires en base publiée a été soutenue par :
- la hausse des volumes pour un montant net de +47 ME (progression des taux d'occupation sur le réseau mature, mise en service de capacités complémentaires ;
- un impact tarifaire positif de +43 ME, notamment en France ;
- un effet périmètre positif net neutre.

Amundi (+6,5%) annonce une collecte trimestrielle plus élevée que prévu, le dynamisme des activités en Asie et l'appétit des investisseurs pour les actifs résistants aux risques ayant soutenu la croissance des encours de l'entreprise. Le total des encours sous gestion au premier trimestre progresse ainsi de 16,6 Milliards d'euros sur la période écoulée, portant le total à 2.116 Milliards d'euros, soit un nouveau record. Sur un an, les encours ont progressé de 9,4%. Les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 4,6 MdsE des encours. "Ce qui caractérise cette collecte c'est qu'elle est très diversifiée", a déclaré Valérie Baudson, directrice générale d'Amundi.
Le gestionnaire d'actifs contrôlé par le Crédit agricole a par ailleurs publié une hausse de 5,9% de son résultat net ajusté, à 318 ME, soit plus que le consensus des analystes qui se situait à 312 ME. Le RN ajusté a été tiré par la croissance des commissions de gestion (+4% T1/T1), conjuguée à la maîtrise des coûts.

A données comparables, le chiffre d'affaires de Saint-Gobain (+6%) a baissé de 5,8% au 1er trimestre 2024, affecté par le recul de la construction neuve en Europe mais soutenu par la croissance des Amériques et de l'Asie-Pacifique.
Les prix du Groupe s'inscrivent à -1,1%, permettant de générer un écart prix-coûts positif, grâce à une grande rigueur d'exécution sur les prix et à la réduction de certains coûts de matières premières et énergie. Comme anticipé, les volumes s'inscrivent à -4,7% au 1er trimestre -avec un effet jours ouvrés de -1,5% au niveau du Groupe- soit une amélioration à jours comparables par rapport aux chiffres du quatrième trimestre 2023 (-4,5%).

Les ventes au détail réalisées par Nexity (+5%) sont ressorties en légère reprise (+1%) au T1, après deux ans de baisse continue dans un marché encore en fort repli (-31%).
Les ventes en bloc sur le trimestre font apparaître 567 lots, non représentatifs d'une activité non linéaire sur l'année.
Le Chiffre d'affaires Groupe de 770 ME est conforme aux attentes (-14%). Le Backlog est relativement stable à 5,1 MdsE, soit deux années d'activité.
La trajectoire engagée de désendettement et le renforcement de la liquidité sont conformes aux annonces antérieures.
*Finalisation le 2 avril de la cession des activités d'ADB à Bridgepoint : produit de cession de 400 ME venant renforcer la liquidité solide du Groupe.
*Transformation profonde du Groupe vers un modèle d'opérateur urbain : "Réorganisation du Groupe, au service de la régénération urbaine, des besoins de nos clients et de la performance opérationnelle, incluant la mise en oeuvre de mesures d'accompagnement concernant 500 postes dans le cadre d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi et un plan de réduction des charges d'exploitation visant une réduction de la base de coûts à hauteur de 95 ME, soit une baisse de -16%."

Guerbet : +4% avec Soitec, Eurazeo, Covivio

Bastide : +3% suivi de Innate, Kering, Worldline

Derichebourg : +2% suivi de Voltalia, Icade, Air France KLM, Tikehau, Esso, Vallourec, Mersen

GL events : +1,5% avec Forvia, DS, Renault, Schneider, M&P

TotalEnergies (+0,6%) a publié des résultats en repli au titre du premier trimestre 2024, marqué par la baisse des prix du gaz, tout en confirmant le niveau de ses rachats d'actions.
Le groupe a enregistré sur la période janvier-mars un résultat net ajusté de 5,1 milliards de dollars (-22%), un Ebitda ajusté de 11,5 milliards (-19%) et une production de 2,461 millions de barils par jour (-2%). Selon le consensus de place, les analystes attendaient en moyenne un résultat net ajusté de 5 milliards de dollars.
TotalEnergies propose un acompte sur dividende de 0,79 euro par action (+6,8%) et indique avoir autorisé un programme de rachats d'actions de 2 milliards de dollars au deuxième trimestre.

Le groupe hôtelier Accor (+0,5%) a publié une hausse de 8% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, aidé par une forte dynamique sur les marchés Asie-Pacifique et Moyen-Orient. Le groupe a ainsi enregistré un chiffre d'affaires de 1,24 Milliard d'euros. Accor a annoncé également un revenu par chambre disponible (RevPAR) en hausse de 8% sur un an. La région Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique affiche un RevPAR en hausse de 12% par rapport au premier trimestre 2023.
"Au cours de ce premier trimestre, marqué par le retour du groupe au sein du CAC 40, Accor enregistre une nouvelle fois des performances solides avec une croissance du chiffre d'affaires dans toutes les régions, en particulier au Moyen-Orient et en Asie-Pacifique", a déclaré Sébastien Bazin, président-directeur général d'Accor.

Rémy Cointreau (stable) a réalisé en 2023-24 un chiffre d'affaires de 1.194,1 ME, en baisse de -19,2% en organique (soit +16,2% par rapport à 2019-20). En données publiées, le chiffre d'affaires a reculé de -22,9%, incluant un effet négatif des devises de -3,7%, principalement lié à l'évolution du renminbi chinois et du dollar américain.
Cette performance inclut une évolution organique quasiment stable (-0,7%) du chiffre d'affaires au quatrième trimestre 2023-24, soit une progression de +14,3% en organique par rapport au quatrième trimestre 2019-20.
En 2023-24, les régions APAC et EMEA enregistrent une croissance de respectivement +2% et +0,7%, soulignant leur résilience dans un contexte de consommation atrophiée. Après un troisième trimestre marqué par une baisse des expéditions en Europe et en Chine, le Groupe est parvenu à normaliser le niveau de ses stocks au quatrième trimestre. A l'inverse, le chiffre d'affaires de la région Amériques a reculé de -39,6%, toujours impacté par un déstockage important dans un contexte marqué par l'inflation, un marché plus promotionnel et une forte normalisation de la consommation post Covid.

Seb (stable). Les ventes du premier semestre sont ressorties à 1.893 ME, soit +7,3% à données comparables. Le groupe souligne les performances solides du pôle Grand Public à +5,8% et de la partie Professionnel à +18,5%.
Le résultat opérationnel d'activité est de 111 ME vs 65 MEUR au T1 2023, soit +70%. Le groupe souligne une nette progression de la marge opérationnelle à 5,8%, +2,2 points.
Les perspectives 2024 sont confirmées, dont une marge opérationnelle proche de 10%.

VALEURS EN BAISSE

Alten corrige de 7% ce vendredi, alors que la croissance de l'activité du groupe s'est établie à +3,1% sur le T1. Elle est de +6% en France et de +1,6% hors de France. À périmètre et change constants, la croissance est de 0,8%, soit +6% en France et - 1,7% hors de France.
L'activité a été pénalisée par une saisonnalité défavorable par rapport au 1er trimestre 2023.
Les secteurs Défense & Sécurité, Aéronautique Civil, Automobile et Ferroviaire continuent toutefois à croitre de façon satisfaisante.
Dans le prolongement de la tendance enregistrée au second semestre 2023, l'activité a encore ralenti ce trimestre, la France, l'Europe du Sud et l'Asie réalisent une croissance organique satisfaisante. L'Europe du Nord, l'Europe de
l'Est et l'Amérique du Nord sont en décroissance...
Le premier semestre 2024 confirmera le ralentissement d'activité constaté depuis la mi-2023, avant une amélioration probable à compter de septembre/octobre 2024.
Malgré un environnement macroéconomique défavorable, notamment en Europe, Alten devrait réaliser une croissance organique qui resterait satisfaisante, de l'ordre de +3% en 2024...

Manitou recule de 6% après les comptes

Valeo recule de 3,5%. Le groupe a publié un chiffre d'affaires de 5,43 Milliards d'euro au premier trimestre, en léger repli de 1% par rapport à la même période en 2023, en raison d'un faible niveau d'activité dans l'électrique haute tension et d'un effet de base défavorable de certaines plateformes. À périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires ressort cependant en hausse de 2% sur la période.
Valeo confirme des objectifs pour 2024 et 2025, avec "des marges et une génération de cash flow libre au second semestre 2024 attendues supérieures à celles du premier semestre".

STEF : -2% suivi de Infotel avec OVH

Airbus (-1,5%) a annoncé un bénéfice d'exploitation en baisse au premier trimestre, situé nettement sous les attentes du marché, tout en réaffirmant ses objectifs financiers pour 2024. Airbus affiche ainsi un Ebit ajusté de 577 Millions d'euros, en recul de 25% sur un an, contre un consensus de place de près de 790 Millions d'euros. Le groupe présente par ailleurs un flux de trésorerie négatif de 1,8 Milliard d'euros, contre -1,3 MdE attendu.
"L'effet négatif lié à l'augmentation du plan d'actionnariat salarié d'Airbus a entraîné une hausse des dépenses sur un an d'un peu plus de 100 millions d'euros", explique le groupe. Par ailleurs, "les tensions persistent sur la scène géopolitique et dans la chaîne d'approvisionnement", a commenté Guillaume Faury, le DG du groupe, qui précise ne voir "aucun signe d'amélioration".
La demande pour les appareils aériens a rebondi, aidée par la repise post-pandémie de COVID et par la crainte d'une pénurie dans les chaînes d'approvisionnement. "La montée en cadence du programme A320 progresse vers une production mensuelle de 75 avions par mois en 2026", a encore commenté la direction.

Safran (-1,5%) a publié une hausse de 18,1% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, à 6,22 Milliards d'euros, en progression de 19,1% sur une base organique.
L'activité de moteurs Propulsion a grimpé de 27,3% ($). "Cette forte croissance provient des contrats de services long terme pour les moteurs CFM56 et LEAP, une tendance qui devrait s'atténuer dès le deuxième trimestre", a cependant tenu à prévenir le groupe motoriste.
Par ailleurs, les livraisons de moteurs LEAP sont restées stables au premier trimestre, reflétant le démarrage timide de la production d'avions, notamment chez Boeing.
Safran, qui coproduit avec General Electric les moteurs LEAP utilisés sur tous les 737 MAX de Boeing et une partie de la flotte A320neo d'Airbus, a, comme GE, revu à la baisse son objectif de livraisons annuelles.
Le groupe prévoit ainsi désormais une croissance annuelle des livraisons de moteurs LEAP située dans la fourchette 10%-15%, contre une estimation précédente comprise entre 20% et 25%.
Le chiffre d'affaires de l'activité Propulsion a grimpé de 15,4% sur une base organique au premier trimestre, une hausse moins importante que les autres divisions de l'équipementier.
Le chiffre d'affaires de la division Aircraft Interiors a enregistré une hausse de 23,8% sur une base organique au premier trimestre, porté principalement par les services dans toutes les activités.
Safran confirme au total cibler pour 2024 un chiffre d'affaires d'environ 27,4 Milliards d'euros, un résultat opérationnel courant proche de 4 MdsE et un cash-flow libre d'environ 3 MdsE.

Sanofi : -1% suivi de Danone, Sodexo

Sopra Steria (-1%) annonce une croissance organique de 0,3% au premier trimestre, malgré un environnement qui reste caractérisé par un ralentissement des investissements technologiques discrétionnaires. Le chiffre d'affaires grimpe ainsi à 1,59 Milliard d'euros, en hausse de 13,8% en données publiées.
"Dans un marché toujours porteur pour les grands projets de transformation digitale mais nettement moins dynamique pour les investissements discrétionnaires, Sopra Steria a bien résisté en affichant une croissance organique de son chiffre d'affaires conforme aux prévisions", a souligné Cyril Malargé, directeur général du groupe.
Dans un environnement caractérisé par un ralentissement des investissements technologiques discrétionnaires, une base de comparaison élevée (+9,1% au T1 2023) et un calendrier défavorable (-1 jour), la croissance organique a bien résisté avec une légère progression de 0,3%. Les secteurs qui ont le mieux résisté sont le secteur public, les services financiers, et la défense.

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