A Paris, le CAC 40, positif dans les premiers échanges, s'est progressivement enfoncé dans le rouge au fil de la séance, touchant un plus bas de 7.955 points vers 16h. L'indice de référence parisien termine finalement à 8.016 pts. En repli contenu de -0,93%, il parvient à préserver les 8.000 points.

La place parisienne est à la fois plombée par la morosité d'un Wall Street en repli après des indicateurs suggérant que l'inflation demeure forte aux Etats-Unis, et une avalanche de publications d'entreprises diversement appréciées ce côté-ci de l'Atlantique.

Alors que la préoccupation de la Banque centrale européenne (BCE) reste de ramener l'inflation à un objectif de 2% en zone euro, l'institution se montre préoccupée par l'évolution des salaires et l'inflation des services. L'érosion de la productivité et les coûts élevés des services constituent des menaces majeures, selon Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). "L'évolution du coût unitaire de la main-d'oeuvre est un aspect que nous surveillons de très près", dit Isabel Schnabel. "La croissance des salaires reste relativement forte, mais elle semble s'atténuer progressivement, conformément à nos prévisions".
Si une baisse des taux d'intérêt semble pratiquement acquise à l'issue de la réunion de politique monétaire du 6 juin, la BCE laisse ouvertes les options pour les mois suivants. D'ailleurs, les investisseurs ne prévoient plus qu'une baisse totale de 68 points de base des taux de la BCE cette année, contre une réduction de plus de 100 points de base il y a deux mois.
Autre point de préoccupation de la BCE : la productivité... "Nous avons une croissance négative de la productivité depuis plusieurs trimestres", estime Isabel Schnabel.

En France, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a appelé au lancement d'un nouveau produit d'épargne européen dans le cadre de l'initiative de la France pour développer les marchés de capitaux au sein de l'Union européenne (UE). "D'ici 2027, je veux que nous soyons en mesure de proposer, dans le réseau bancaire européen, (...) un produit d'épargne européen avec les mêmes règles, avec les mêmes retours, avec la même fiscalité, qui sera proposé à l'ensemble des citoyens européens", a-t-il déclaré avant de plaider pour retenir la fiscalité la plus avantageuse de chacun des Etats membres pour ce nouveau produit d'épargne européen "pour qu'il soit extrêmement attractif".

Aux Etats-Unis, Wall Street décroche... A 17h45, le S&P 500 recule de -1,18% à 5.011 pts. Le Dow Jones lâche -1,51% à 37.878 pts. Le Nasdaq Composite cède -1,64% à 15.455 pts.

L'or noir se tasse... A 17h45, le Brent de mer du Nord recule de -0,37% à 87,75$ le baril. Le brut léger américain WTI se redonne -0,48% à 82,42$.
L'euro se reprend de +0,22% face au billet vert, s'échangeant 1,0720$.
L'once d'or gagne +0,32% à 2.329$ (2.173 euros). Le Bitcoin redonne encore -0,29%, revenant à 64.113$.

Valeurs en hausse

* Fnac Darty (+5,90% à 32,30 Euros). Le spécialiste français de la distribution de produits culturels a publié un chiffre d'affaires du 1er trimestre 2024 de 1,793 milliard d'euros, en progression de +0,7% en données publiées par rapport au 1er trimestre 2023. Le taux de marge brute est ressorti en progression de 30 points de base par rapport au 1er trimestre 2023, hors effet dilutif de la franchise. La situation financière reste solide après le succès du refinancement obligataire, sans échéance majeure avant avril 2029. Les perspectives du groupe sont confirmées.

* Verallia (+4,71% à 35,56 euros). Le chiffre d'affaires du 1er trimestre 2024 ressort à 836 ME, soit une baisse en données publiées de 20,5% par rapport au 1er trimestre 2023. L'impact de l'effet de change s'établit à -8,2%, soit -85,8 ME. Il est lié en quasi-totalité à la forte dépréciation du péso argentin sur la période. L'effet périmètre, lié à l'acquisition de centres de traitement de calcin en Ibérie au 4e trimestre 2023, a contribué pour 4 ME, soit +0,4%. À taux de change et périmètre constants, le chiffre d'affaires a reculé de -12,7% (-20,7% hors Argentine). Comme attendu, les volumes de vente sont en net repli par rapport au 1er trimestre 2023, mais en légère hausse par rapport au point bas du 4e trimestre 2023. Ce début de reprise, qui devrait s'accentuer au second trimestre, est en ligne avec les perspectives présentées lors des résultats annuels 2023. L'Ebitda ajusté s'établit à 204ME au 1er trimestre 2024. La marge d'Ebitda ajusté est en baisse à 24,4% par rapport au 1er trimestre 2023 à 29,2%.

* Sanofi (+4,47% à 91,62 euros). Le groupe a publié une hausse de ses ventes de 6,7% à TCC au 1er trimestre, avec un chiffre d'affaires net IFRS publié de 10,464 MdsE et un BNPA des activités de 1,78 euro. Les ventes de Dupixent ont augmenté de 24,9% à 2,835 MdsE, ce qui conforte l'objectif d'environ 13 MdsE de vente en 2024.

* Eramet (+4,14% à 79,30 euros). Le groupe minier a publié un chiffre d'affaires ajusté de 761 ME (-19%) au T1, reflétant, comme attendu, un fort effet prix négatif (-24%), tandis que l'effet volume positif est limité (+2%), pénalisé par le recul des volumes vendus par la SLN.

* Getlink (+1,39% à 15,63$). Le groupe affiche un chiffre d'affaires consolidé du Groupe du 1er trimestre 2024 à 391 ME, en retrait de 23% par rapport à la même période en 2023. Le groupe évoque la normalisation de la contribution d'ElecLink et une intensification accrue de la concurrence des ferries. Getlink confirme attendre en 2024 un Ebitda compris entre 780 et 830 ME en 2023.

* STMicroelectronics (+1,12% à 39,66 euros). Les résultats financiers du 1er trimestre sont marqués par un chiffre d'affaires net de 3,47 Mds$, une marge brute de 41,7%, une marge d'exploitation de 15,9% et un résultat net de 513 M$. Le Free cash flow au 1er trimestre est de -134 M$ après un Capex net de 967 M$. Le point médian des perspectives pour le deuxième trimestre passe par un chiffre d'affaires net de 3,2 Mds$ et une marge brute de 40%. Le résultat net se situe donc à 513 M$, soit 0,54$ par action après dilution.

* BNP Paribas (+0,93% à 68,36 euros). L'établissement financier a publié une baisse de ses résultats trimestriels, mais a malgré tout dépassé les attentes de la place au premier trimestre, la résistance des activités de banque d'affaires et le recul des dépenses opérationnelles ayant compensé le net repli des revenus enregistré sur les activités sur les taux, les devises et les matières premières (FICC), qui ont accusé une baisse de 20,4% à 1,60 MdE. Le résultat net part du groupe au premier trimestre s'inscrit ainsi en recul de 2,2% à 3,10 MdsE contre un consensus situé entre 2,4 et 2,5 MdsE. Le groupe a fait état d'un produit net bancaire à 12,5 MdsE sur la période écoulée, en baisse légère de 0,4%, ici aussi supérieur aux 12,2 MdsE anticipés par les analystes. Le groupe bancaire qui avait déçu les attentes de la place lors de la dernière publication de ses résultats annuels, avec à la clé la révision à la baisse de ses objectifs 2025, a confirmé ses perspectives d'un résultat net distribuable supérieur à 11,2 MdsE. BNP Paribas a également annoncé prévoir des revenus en croissance de 2% par rapport aux revenus distribuables 2023, soit 46,9 MdsE.

* Mersen (+0,72% à 34,75 euros). Le groupe publie un chiffre d'affaires consolidé record pour le 1er trimestre 2024 de 312,5 ME, en croissance organique de près de 7% par rapport au 1er trimestre 2023. Près de 3% de cette croissance est liée à des augmentations de prix. Les effets de change concernent principalement le Ren-min-bi chinois et le dollar US. Sur la base de sa performance du 1er trimestre, le groupe est confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs pour l'année 2024.

* GL Events (+0,31% à 19,18 euros). Au 1er trimestre 2024, le chiffre d'affaires du spécialiste de l'événementiel s'établit à 386,5 ME, en croissance de 10% par rapport au 1er trimestre 2023 et de 11% à données comparables, dans la continuité de la dynamique de 2023. Les activités de GL events en Chine sont en croissance de 81% au 1er trimestre 2024 avec un chiffre d'affaires de 31 ME et retrouvent progressivement leur dynamisme.

Valeurs en baisse

* X-FAB (-6,83% à 6,55 euros). Au cours du 1er trimestre 2024, X-Fab a enregistré un chiffre d'affaires total de 216,2 M$, en hausse de 4% par rapport au 1er trimestre 2023 et en recul de 9% par rapport au 4e trimestre 2023. En excluant l'impact sur le chiffre d'affaires reconnu à l'avancement selon les normes IFRS 15, soit -2,6 M$, le chiffre d'affaires du 1er trimestre 2024 a atteint 218,7 M$, se situant donc dans la fourchette prévisionnelle de 215-225 M$. L'Ebitda s'est élevé à 51 M$, avec une marge d'Ebitda de 23,6%. En excluant l'impact du chiffre d'affaires reconnu à l'avancement selon la norme IFRS 15, la marge Ebitda au 1er trimestre aurait été de 24%, dans le bas de la fourchette prévisionnelle de 24-27%. La fourchette prévisionnelle trimestrielle ne prend pas en compte l'impact relatif à la norme IFRS 15, en raison du fait que ceux-ci ne peuvent pas être estimés de manière fiable.

* Interparfums (-6,02% à 48,4 euros). Au 1er trimestre, le spécialiste de la création, la fabrication et la commercialisation de parfums de luxe affiche un chiffre d'affaires de 212,7 ME. Certes, il est en recul de -1% à devises courantes et stable à devises constantes du fait de cette base de comparaison élevée, mais légèrement supérieur au budget compte tenu d'une activité solide sur le trimestre. Au 1er trimestre 2023, Interparfums avait en effet enregistré une très forte croissance de ses ventes (+30%), liée à de nombreux lancements notamment sur les parfums Jimmy Choo. Interparfums confirme son objectif de ventes avec un chiffre d'affaires de 880 à 900 ME sur l'ensemble de l'exercice 2024.

* Atos (-5% à 1,891 euros). Le groupe a publié un chiffre d'affaires du 1er trimestre 2024 de 2,479 MdsE, en baisse organique de -2,6%. L'activité d'Eviden recule de 3,9% en organique, reflétant la faiblesse des marchés des Amériques et du Royaume-Uni et celle de Tech Foundations se replie de -1,5% en organique, reflétant des réductions de périmètres contractuels pour certains clients en Amériques et Europe Centrale.
Les prise de commandes sont de 1,6 MdE pour un ratio de prise de commandes sur chiffre d'affaires à 64% par rapport à 73% l'an dernier. La marge opérationnelle ressort à 48 ME, soit 1,9% du chiffre d'affaires total. Eviden est à 1,9% et Tech Foundations à 2%. La position de trésorerie du groupe est de 1 MdE au 31 mars. L'endettement net est de 3,9 MdsE, reflétant une baisse des actions spécifiques sur le fonds de roulement de 1,3 MdE par rapport à décembre 2023. L'objectif est de parvenir à un accord de refinancement avec les créanciers financiers d'ici juillet 2024.

* Dassault Systèmes (-4,24% à 37,29 euros). Le leader mondial du développement et de la commercialisation de logiciels de gestion du cycle de vie des produits a publié ses résultats financiers estimés non-audités en IFRS pour le premier trimestre clos le 31 mars 2024. La hausse de 7% du chiffre d'affaires logiciel au 1er trimestre -en ligne avec les objectifs du groupe- et la progression de 2% du chiffre d'affaires prestations de services entraînent une croissance de 6% du chiffre d'affaires total à 1,499 MdE. La progression est de +9% pour le chiffre d'affaires combinant licences et souscriptions.

* Lectra (-3,10% à 32,85 euros). Le chiffre d'affaires de l'entreprise girondine, au 1er trimestre 2024, s'élève à 129,6 millions d'euros. Il progresse de +5% par rapport au 1er trimestre 2023. L'Ebitda courant (21,1 ME) progresse de 7%, et la marge d'Ebitda courante s'établit à 16,3%. Launchmetrics contribue à hauteur de 8,3 ME au chiffre d'affaires et de 1,1 ME à l'Ebitda courant, soit une marge d'Ebitda courante de 13,2%. Le résultat opérationnel courant (11,2 ME) est en recul de -8%. Il comprend une charge de 5,2 ME au titre de l'amortissement des actifs incorporels résultant des acquisitions réalisées depuis 2021, dont 2 ME pour Launchmetrics. Le résultat net atteint 6,7 ME en diminution de 9% à données réelles.

* Pernod Ricard (-2,45% à 141,5 euros). Le chiffre d'affaires du groupe de spiritueux au 3e trimestre 2023-2024 ressort à 2,347 MdsE, stable en organique, (+2% hors Russie) et en repli de 2% en facial. Le chiffre d'affaires sur 9 mois s'inscrit ainsi à 8,937 MdsE, en recul de -2% en organique (-1% hors Russie) et -6% en facial, avec un effet devises négatif de 699 ME, dont environ la moitié est compensée par un effet périmètre positif de +354 ME. Les volumes sont en croissance d'environ +1% au 3e trimestre, après 4 trimestres consécutifs de baisse. Les volumes sont en recul de -4% sur 9 mois.

* Carrefour (-2,24% à 15,69 euros). La croissance de chiffre d'affaires du groupe de distribution est de +13,5% en comparable au 1er trimestre 2024. Les ventes sont globalement stables en France à -0,4% et dans le reste de l'Europe à -0,2%, reflétant le ralentissement de l'inflation et les investissements prix, tandis que les volumes restent sous pression. Le Brésil enregistre une inflexion avec un chiffre d'affaires en hausse de +1,3% LFL au 1er trimestre. En Argentine, Carrefour continue d'afficher une très forte croissance dans un contexte d'hyperinflation. Les objectifs financiers pour l'exercice 2024 sont confirmés avec une croissance de l'Ebitda et du résultat opérationnel courant. Les objectifs financiers pour l'exercice 2024 sont confirmés avec une croissance de l'Ebitda et du résultat opérationnel courant.

* Airbus (-2,28% à 158,52 euros). Le groupe aéronautique européen est en pourparlers avec la Chine au sujet d'une commande d'avions potentiellement importante avant la visite en France du président chinois Xi Jinping en mai, ont déclaré deux personnes au fait du dossier. Selon Reuters, l'une des deux sources a indiqué que la commande pourrait inclure plusieurs centaines d'appareils, tandis que la seconde a précisé que les discussions n'en étaient qu'à un stade préliminaire. Airbus se refuse à tout commentaire...
En outre Airbus Helicopters et GDAT ont signé un contrat portant sur 20 hélicoptères H175, dont 10 commandes fermes et 10 options.

* Vantiva (-0,86% à 0,139 euros). Le chiffre d'affaires du groupe s'élève à 458 ME pour le 1er trimestre 2024, soit une baisse de -20% en données publiées (-19,1% à taux de change constants). La guidance 2024 de Vantiva est confirmée, soit un Ebitda de plus de 140 ME, et un Free Cash Flow au-dessus de 0 ME

* Schneider Electric (-0,59% à 211,4 euros). Le chiffre d'affaires du 1er trimestre s'élève à 8,606 MdsE, en croissance organique de 5,3% et en croissance publiée de +1,3%, un record pour un 1er trimestre. La gestion de l'énergie ressort en croissance organique de +8,9%, portée par une croissance à 2 chiffres en Amérique du Nord et dans le Reste du Monde. Les automatismes industriels sont en revanche en baisse organique de 6,6%, en grande partie due à la faiblesse du marché des industries manufacturières.

* Michelin (-0,42% à 35,84 euros). L'équipementier a publié un chiffre d'affaires en baisse au 1er trimestre, plombé par la faiblesse de la demande, en particulier sur le segment poids lourds. Le groupe a enregistré des ventes consolidées à 6,64 MdsE, un peu inférieures aux prévisions qui tablaient en moyenne sur 6,68 MdsE.