Le CAC40 reste à l'intérieur d'une zone dite de neutralité en espérant un été plus ensoleillé
La séance de ce mardi aura été surtout marquée par la faible activité, ce qui, à défaut d'avoir remis en cause le fort rattrapage, a freiné la progression du CAC40 au milieu d'une zone de neutralité.
Pour autant, la situation technique reste plutôt favorable avec comme driver positif, le rebond qui s'est poursuivi en première partie de séance sur la livre sterling (+ 5 % par rapport au plus bas du 16 juin) alors que le Footsie 100 peine à affirmer le sien. Le news flow a également été positif en Europe avec l’indice ZEW des perspectives économiques en Allemagne qui s'est nettement amélioré en juin. Comme anticipé, la raison semble donc vouloir l'emporter mais il faudra probablement attendre le 24 juin pour en être assuré à l’issue du scrutin du référendum en Grande Bretagne. En attendant, les facteurs excessifs recensés en fin de semaine dernière se régulent. Passé l'épisode mouvementé britannique, les problèmes de fond n'auront pas disparu et les marchés essaieront de trouver des catalyseurs fondamentaux pour essayer d'avoir plus de visibilité à moyen terme. Les élections législatives en Espagne le 26 juin pourraient aussi susciter de la volatilité. Sorti de l'actualité dense du mois de juin, le début des publications de résultats trimestriels des sociétés américaines début juillet devrait surtout retenir l’attention des investisseurs. Au plus près, le constat sur le CAC40 reste favorable en clôture avec le maintien aisé au-dessus de la moyenne mobile à 200 semaines (voir partie graphique). Comme d'habitude, il faudra attendre le fixing hebdomadaire pour affirmer cette amélioration alors que la spéculation risque d'être piégeuse d'ici le 24 au matin. Le CAC40 a clôturé la séance en hausse de 0.61 % à 4367.24 avec un volume moyen de 2.853 MDE.
Les points sur le future juillet sont, à la hausse, 4368 (fort), 4383 (fort), 4460 (important) puis 4550/4560 (très fort) et à la baisse, 4339, 4313, 4282 (pré alerte), 4226 (alerte), 4161, 4126 (crucial) puis 4036.
En stratégie, il faut encore se priver d'établir des scénarios hypothétiques au moins jusqu'au fixing du 23 juin. L'alternance est donc privilégiée dans le but de réaliser des écarts mais, là aussi, il vaut mieux être peu exposé au fixing du soir à cause du fort risque d’écart d’une séance à l’autre. Au plus près, on surveillera la zone 4393/4313 et au plus large la zone 4226/4460.
En intraday, la tendance conservera un biais neutre entre 4282 et 4368 et prendrait un biais positif > 4368.
Graphiquement, le stress généré par l’hypothèse d’un Brexit conjugué aux divergences apparues à très court terme vont maintenir les marchés dans une certaine forme d'équilibre précaire. Rassuré ou pas sur la volonté britannique de rester au sein de l'Union européenne et sorti d'une pointe ponctuelle de volatilité, les marchés ne devraient pas s'emballer durablement. Côté positif, on soulignera le maintien aisé au-dessus des moyennes mobiles à 200 semaines (4293 sur le cash) et 100 jours (4255 sur le future juillet). Ces dernières doivent survivrent à l'épilogue britannique pour envisager une amélioration. Côté négatif, ce rattrapage est avant tout la résultante d'une spéculation trop pessimiste prise au piège, ce qui est loin d'être une garantie dans le temps. Il faudra donc des éléments fondamentaux encourageants pour passer durablement les moyennes mobiles à 100 semaines (4383) et 200 jours (4368). Ces points, pivots de moyen terme, doivent devenir une base solide afin de construire un scénario plus estival pour le semestre à venir. A l'inverse, il est évident qu'un retour sous le pivot semestriel situé à 4126 en clôture mensuelle enverrait un très mauvais signal. L'indice de volatilité (VCAC) à 32.11 est remonté. De toute évidence, une certaine appréhension subsiste. Un début de retour à la normale verrait le jour sous 27.50 mais il faudrait s'installer sous 23.40 pour espérer une réelle détente.
Techniquement, les divergences évoquées à très court terme ont limité les extensions à la hausse. Exception faite de ces considérations, nous estimons que la reprise en cours n'est pas totalement aboutie. En base 14 heures, le RSI9 progresse à 64.50, montrant une petite divergence. Le RSI4 à 81.40 contre 83.50 se détend un peu. En base daily, les indicateurs sont toujours bien orientés mais ils peinent à progresser. L'évolution très verticale est la raison de cet affaiblissement. Pour autant, le RSI9 à 57.40 et le RSI4 à 75 sont à des niveaux supérieurs à la veille. A moyen terme, les indicateurs gardent leur cap haussier, se rapprochant de la précédente ligne de tendance haussière enfoncée fin mai. Pour l'instant, les prix sont à l'intérieur d'une zone « de neutralité » encadrée par les moyennes mobiles à 20 et 100 semaines placées à 4266 et à 4383 sur le future juillet.
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