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Régulation de la tech: Washington sanctionne des Européens, l'Europe s'alarme

| AFP | 320 | 5 par 1 internautes
L'ancien commissaire européen Thierry Breton à Paris, le 13 juin 2025
L'ancien commissaire européen Thierry Breton à Paris, le 13 juin 2025 ( Thomas SAMSON / AFP/Archives )

L'Union européenne a exigé mercredi des "clarifications" et condamné fermement les sanctions "injustifiées" imposées par l'administration Trump à l'ancien commissaire Thierry Breton et quatre autres personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech et contre la désinformation.

Tous les cinq sont interdits de séjour aux Etats-Unis et accusés de "censure" au détriment des intérêts américains par le département d'Etat.

Des mesures "inacceptables" pour Berlin, qui "relèvent de l'intimidation et de la coercition à l'encontre de la souveraineté numérique européenne", a réagi mercredi sur X le président français Emmanuel Macron.

Les Européens n'ont généralement pas besoin de visa pour se rendre aux États-Unis, mais doivent toutefois obtenir une autorisation électronique de voyage (ESTA).

A Bruxelles, la Commission a indiqué avoir "demandé des clarifications aux autorités américaines". "Si nécessaire, nous répondrons rapidement et de manière décisive pour défendre notre autonomie réglementaire contre des mesures injustifiées", a-t-elle protesté dans un communiqué.

Le Français Thierry Breton, ancien ministre et artisan de la directive européenne sur les services numériques, a été commissaire au Marché intérieur de 2019 à 2024, avec de larges compétences en particulier sur les dossiers numériques et industriels.

Sur X, il a dénoncé un "vent de maccarthysme" aux Etats-Unis, en référence à la chasse aux sorcières anticommuniste menée par le sénateur américain Joseph McCarthy dans les années 1950.

Pour la diplomatie américaine, la législation européenne confine à la censure.

"Depuis trop longtemps, les idéologues européens mènent des actions concertées pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s'opposent", a fustigé mardi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, sur X. "L'administration Trump ne tolérera plus ces actes flagrants de censure extraterritoriale", a-t-il ajouté.

Ursula von der Leyen (d), candidate à un second mandat de présidente de la Commission européennen et le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, le 18 juillet 2024 à Strasbourg
Ursula von der Leyen (d), candidate à un second mandat de présidente de la Commission européennen et le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, le 18 juillet 2024 à Strasbourg ( FREDERICK FLORIN / AFP/Archives )

Les quatre autres Européens sanctionnés sont des représentants d'ONG luttant contre la désinformation et la haine en ligne au Royaume-Uni et en Allemagne: Imran Ahmed, qui dirige le Center for Countering Digital Hate (CCDH), Clare Melford, à la tête d'un index de la désinformation (GDI) au Royaume-Uni, ainsi que Anna-Lena von Hodenberg, fondatrice de HateAid, une ONG allemande, et Josephine Ballon, de la même association.

Les sanctions américaines "constituent une attaque autoritaire contre la liberté d'expression et un acte flagrant de censure gouvernementale", a réagi GDI dans un communiqué, évoquant des menées "contraires aux valeurs américaines.

"Nous ne nous laisserons pas intimider par un gouvernement qui instrumentalise les accusations de censure pour museler ceux qui défendent les droits humains et la liberté d'expression", a protesté HateAid à Berlin.

Cette organisation allemande offre un soutien psychologique et juridique aux personnes victimes de discrimination, de menaces ou d'attaques en ligne.

L'Europe dans le collimateur

Le président américain Donald Trump mène une offensive d'envergure contre les règles de l'Union européenne sur la tech qui imposent aux plateformes des régulations, comme le signalement de contenus problématiques, jugées par les Etats-Unis comme une atteinte à la liberté d'expression.

L'UE dispose, de fait, de l'arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique.

Le président américain Donald Trump lors d'un discours dans sa résidence de Mar-a-lago, à Palm Beach, le 22 décembre 2025 en Floride
Le président américain Donald Trump lors d'un discours dans sa résidence de Mar-a-lago, à Palm Beach, le 22 décembre 2025 en Floride ( ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP )

Washington a notamment très mal pris l'amende de 140 millions de dollars infligée par l'UE début décembre à X, le réseau social du milliardaire Elon Musk, décrite par Marco Rubio comme une "attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers".

Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a l'Europe dans le collimateur.

Dans sa nouvelle Stratégie de sécurité nationale, publiée récemment, qui parle d'un "effacement civilisationnel" de l'Europe, Washington cible pêle-mêle les instances européennes "qui sapent la liberté politique et la souveraineté", les politiques migratoires ou encore "l'effondrement des taux de natalité" sur le Vieux continent.

Le vice-président américain JD Vance lors de la 61e Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 14 février 2025
Le vice-président américain JD Vance lors de la 61e Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 14 février 2025 ( Tobias SCHWARZ / AFP/Archives )

Dès février dernier, le vice-président américain, JD Vance, avait consterné les Européens lors d'un discours à Munich dans lequel il avait affirmé que la liberté d'expression "reculait" sur le continent, épousant les vues des partis d'extrême droite comme l'AfD, en Allemagne.

Par ailleurs, un récent mémo du département d'Etat, cité dans la presse américaine, évoque de nouvelles consignes du gouvernement américain visant à restreindre les visas pour des personnes travaillant dans la tech (les visas H-1B), notamment spécialisées dans la modération de contenu.

Le Réseau international de vérification des faits (IFCN, International fact-checking network), basé aux Etats-Unis et qui rassemble plus de 170 entités travaillant sur la vérification des faits et la lutte contre la désinformation, avait exprimé sa "profonde préoccupation" à ce sujet. L'AFP en fait partie au titre de ses activités internationales de fact-checking.

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