La BCE ne doit ni se précipiter ni tergiverser, selon le patron de la banque de France
"Nous restons convaincus que, sauf choc extérieur, nous ramènerons l'inflation à notre objectif de 2% d'ici l'année prochaine..."
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La Banque centrale européenne ne devrait ni se précipiter ni tergiverser sur les futures réductions des taux d'intérêt après une " action décisive " la semaine dernière, déclare François Villeroy de Galhau. Alors que l'incertitude règne quant aux prochaines mesures que prendra la BCE après son premier assouplissement la semaine passée, le ton du gouverneur de la Banque de France, diffère légèrement de celui de ses collègues qui ont depuis appelé à la prudence. "En ce qui concerne nos prochaines baisses de taux, je plaide pour un "graduation pragmatique", sans précipitation ni tergiversations", a souligné le dirigeant, cité par 'Bloomberg', dans un discours au Forum des Finances de Paris.
Une partie du défi pour la BCE réside dans le fait que sa réduction des coûts d'emprunt est en contradiction avec ses projections d'inflation plus élevées et avec en toile de fond une croissance des salaires et des prix à la consommation plus forte que prévu. La présidente de la Banque centrale, Christine Lagarde, a déclaré que cette décision était justifiée, mais elle a ajouté dans une interview publiée lundi qu'elle ne signifie pas que les taux sont désormais sur une trajectoire de baisse linéaire. Dans le même ordre d'idées, le patron de la BC lituanienne Gediminas Simkus a indiqué qu'"il est trop tôt pour lever le drapeau de la victoire" sur l'inflation. De même, le Finlandais Olli Rehn a reconnu les progrès en matière d'inflation, mais ne s'est pas engagé sur une trajectoire de taux.
Villeroy a observé que lors des prochaines réunions, la BCE cherchera à examiner la volatilité des chiffres de l'inflation, qu'il attribue en partie à l'effet de la comparaison avec les prix de l'énergie d'il y a un an. " Ce 'bruit' n'aura pas beaucoup de sens", a-t-il déclaré. "Nous sommes donc encore plus " axés sur les perspectives et examinerons de près les prévisions d'inflation... Nous restons convaincus que, sauf choc extérieur, nous ramènerons l'inflation à notre objectif de 2% d'ici l'année prochaine, et que nous l'atteindrons avec un atterrissage en douceur plutôt qu'avec un atterrissage brutal".
Le président de la Banque de France a également souligné que la BCE ne devrait pas trop s'inquiéter des effets d'entraînement d'une divergence par rapport au calendrier de la première baisse des taux de la Réserve fédérale. Il estime que l'impact sur l'inflation d'un dollar potentiellement plus fort serait faible, tandis qu'une hausse des taux à long terme aux États-Unis aurait un effet de resserrement. "Dans l'ensemble, la politique monétaire américaine ne devrait pas affecter grandement celle de la zone euro", a-t-il affirmé.
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