L'Opep pourrait continuer à ouvrir ses vannes en juillet, le baril de pétrole recule
Les pays exportateurs de pétrole ont déjà accru leur exploitation de 411.000 barils supplémentaires par jour en mai et juin...

Les cours de l'or noir reculent à nouveau ce jeudi alors que l'Opep+ discute d'une troisième hausse consécutive de sa production en juillet. Les membres du cartel et leurs alliés envisagent une augmentation de leur production de 411.000 barils par jour, soit le triple du volume initialement prévu. Bien qu'aucun accord final n'ait encore été trouvé, cette option fait clairement partie des options envisagées, ont indiqué à 'Bloomberg' des délégués. Une décision finale doit être prise lors d'une réunion le 1er juin.
Les pays exportateurs de pétrole ont déjà accru leur exploitation de 411.000 barils supplémentaires par jour en mai et juin, soit environ 1% de la production actuelle de l'OPEP et trois fois plus que le plan de réintroduction initial. Un mouvement surprise qui a entrainé une nette détente des cours du brut. Alors que l'OPEP+ affirme que l'augmentation de l'offre vise à satisfaire la demande, ses responsables ont avancé en privé diverses motivations, allant de la punition des membres surproducteurs à la récupération de parts de marché et à l'apaisement des relations avec le président Donald Trump.
Lors de leur dernière réunion, l'Arabie saoudite, chef de file du groupe, a averti les membres fautifs, comme le Kazakhstan et l'Irak, qu'elle pourrait augmenter davantage sa production s'ils ne respectaient pas leurs quotas. Malgré quelques promesses d'expiation, les Kazakhs n'ont guère fait d'efforts pour maîtriser les compagnies pétrolières internationales opérant dans le pays et continuent d'exporter à des niveaux proches des records, souligne 'Bloomberg'.
"Nous tablons sur une nouvelle augmentation de 411 000 barils par jour du quota de l'OPEP en juillet, comme en mai et juin", a déclaré Martijn Rats, stratège pétrolier chez Morgan Stanley. "Le respect des quotas par les pays surproducteurs n'a pas beaucoup changé et, jusqu'à présent, les précédentes augmentations de quotas ont été absorbées par le marché".
Du côté de la demande, l'Agence internationale de l'énergie a prédit la semaine passée que la croissance de la demande mondiale de pétrole ralentirait jusqu'à la fin de 2025, après un premier trimestre robuste, en raison de difficultés économiques liées notamment à la guerre commerciale menée par le président américain. L'annonce, mercredi, d'une augmentation inattendue des réserves de pétrole et de carburant aux États-Unis la semaine dernière a renforcé les inquiétudes quant à la solidité de la demande d'or noir et pèse également sur les cours.
Le baril de Brent (contrat juillet) cède 1,4% à 64$ à Londres, tandis que le West Texas Intermediate rend 1,4% à 67$ sur le Nymex. Les deux références avaient rebondi en début de semaine sur des rumeurs d'attaque d'Israël contre les installations nucléaires iraniennes.
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