Devises : l'euro accuse le coup après les élections européennes
Sous les 1,08$...
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L'euro est sous pression au lendemain des résultats des élections européennes marqués par une poussée des mouvements d'extrême droite. La monnaie unique perd 0,46% à 1,0749$ entre banques, au plus bas depuis plus d'un mois. Sur le marché obligataire, le 10 ans français se tend de 5,2 points de base à 3,148%.
En France, le Rassemblement national a fini largement en tête, ce qui a conduit Emmanuel Macron à annoncer, à la surprise générale, une dissolution de l'Assemblée nationale. Dans le reste de l'Europe, le Parti populaire européen des chrétiens-démocrates (PPE) devrait certes rester la principale force au Parlement de Strasbourg, mais le score des partis nationalistes eurosceptiques est de nature à susciter des interrogations quant aux défis liés à la Russie, la Chine ou encore le changement climatique.
Ces résultats devraient encore accroître la volatilité de la devise européenne, qui a avait déjà accusé le coup vendredi après la publication de solides données sur l'emploi aux États-Unis : l'euro a enregistré sa plus forte baisse quotidienne depuis avril.
"L'UE est confrontée à une période historiquement difficile, avec des 'fissures' internes et externes dans des problèmes systémiques qui nécessitent une coopération accrue - et non diminuée - ", explique la Skandinaviska Enskilda Banken. "Des négociations difficiles attendent désormais " les chefs d'État et de gouvernement". "L'avancée de la droite populiste et les élections anticipées en France vont encore compliquer la prise de décision au sein de l'UE, à un moment où l'Europe doit se ressaisir pour stopper Poutine, améliorer sa compétitivité, protéger le climat, gérer l'immigration, traiter avec la Chine et se préparer à un éventuel second mandat de Donald Trump aux États-Unis", souligne Holger Schmieding de Berenberg.
En France, la décision du président est vue comme hautement risquée. Elle pourrait accroître les difficultés économiques du pays dont la note souveraine vient tout juste d'être dégradée par S&P. Les investisseurs pourraient également commencer à remettre en question la détermination européenne en faveur d'une intégration fiscale et financière plus étroite. "Cela pourrait être considéré comme un coup porté au sentiment naissant favorable à l'euro qui a commencé à dominer les marchés des changes ces dernières semaines", indique à 'Bloomberg' Valentin Marinov, responsable de la recherche et de la stratégie de change au Crédit Agricole. "Tout nouvel élargissement des spreads des rendements souverains périphériques par rapport aux Bunds pourrait être considéré comme négatif pour l'euro".
Dans ce contexte, la décision de la Fed, mercredi soir, sera sous étroite surveillance. Alors que la BCE vient de réduire ses taux, la Réserve Fédérale pourrait encore repousser ses anticipations d'assouplissement monétaire en raison de la vigueur de l'économie américaine.
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