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Jean-Pierre Farandou, un cheminot au Travail

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Jean-Pierre Farandou le 25 septembre 2024 à Strasbourg
Jean-Pierre Farandou le 25 septembre 2024 à Strasbourg ( Abdesslam MIRDASS / AFP/Archives )

Jean-Pierre Farandou, reconnu pour son ouverture au dialogue pendant les six ans qu'il a passés à la tête de la SNCF, notamment sur le sujet de la retraite des cheminots, devient ministre du Travail et des Solidarités.

Nommé dimanche, celui qui est toujours officiellement président de la SNCF prend place dans le second gouvernement de Sébastien Lecornu, finalement reconduit à Matignon après plusieurs jours de tractation avec les oppositions politiques.

En jeu notamment, la suspension de la réforme des retraites de 2023 demandée par la gauche.

"Infatigable du dialogue social"

Cette hypothèse a provoqué l'ire d'une partie de la droite, mais pourrait devenir une des concessions du gouvernement Lecornu 2 au Parlement pour éviter la censure.

Des compromis sur les retraites, Jean-Pierre Farandou en a déjà fait l'expérience.

Pour éviter, avec succès, qu'un mouvement social parmi les cheminots perturbent la bonne tenue des Jeux de Paris, Jean-Pierre Farandou signe en 2024 un accord sur la fin de carrière, provoquant alors une polémique à droite et au sein d'une partie du gouvernement Attal.

Certains dénonçaient "un contournement de la réforme des retraites", ce que contestait fermement Jean-Pierre Farandou.

Tout juste un mois après sa nomination en novembre 2019 comme président de la SNCF, il connaissait déjà un premier mouvement social parmi les plus longs de l'histoire du groupe ferroviaire public contre le premier projet de réforme des retraites d'Emmanuel Macron, finalement abandonné pendant la crise du Covid-19.

En 2023, les cheminots se mettent de nouveau massivement en grève contre une réforme qui recule l'âge de départ à 64 ans et qui sera, elle, finalement adoptée par le Parlement la même année.

"Je suis un infatigable du dialogue social", a souvent répété cet ingénieur des Mines, fils d'une institutrice et plutôt identifié à gauche.

"Farandou c'est un cheminot, donc on a un langage commun", lui reconnaissait fin 2024 le délégué Sud-Rail Fabien Villedieu, qui s'est pourtant souvent opposé à son patron, qui a rejoint la SNCF au début des années 1980.

"On peut lui reconnaître une capacité à écouter", confirmait Thierry Nier, de la CGT-Cheminots. "Mais ça ne fait pas l'alpha et l'oméga. Il nous a écouté sur le fret et on a quand même eu la liquidation de Fret SNCF" (en raison d'une procédure pour aides illégales intentée par la Commission européenne), relevait-il.

Plan d'économies

A son arrivée à la présidence de la SNCF Jean-Pierre Farandou se voit confier une mission: mettre en oeuvre la réforme ferroviaire de 2018 et transformer l'établissement public SNCF en société anonyme à capitaux publics, pour la préparer à entrer dans le monde de la concurrence.

Le défi est de taille face à un corps cheminot récalcitrant, privé de son statut et des avantages qui vont avec à partir de janvier 2020, pour les nouveaux entrants. Il doit mener un plan d'économies pour améliorer la compétitivité de la SNCF, si possible sans s'endetter.

Affable, il se distingue de son prédécesseur Guillaume Pepy, plus ostentatoire, par une forme de frugalité affichée.

A peine quelques mois après son arrivée, le groupe ferroviaire est confronté à l'une des pires crises de son histoire.

La pandémie de Covid-19 paralyse la quasi totalité des trains et seuls quelques TGV roulent encore, outre des trains sanitaires affrétés pour transporter les malades en dehors des régions submergées par l'épidémie.

La SNCF navigue au gré des vagues d'épidémie successives, des confinements et des couvre-feu, mais parvient a sortir la tête de l'eau à partir de 2021. En 2022, elle affiche même un bénéfice record: 2,4 milliards d'euros.

Le mandat de Jean-Pierre Farandou devait officiellement s'achever mi-2024. Il a d'abord été reconduit jusqu'aux termes des Jeux de Paris, puis jusqu'à la nomination de son successeur, maintes fois reportée depuis la dissolution de l'Assemblée nationale.

Sa nomination comme ministre du Travail dimanche pourrait enfin mettre fin à son intérim et laisser le champ libre à l'ex-Premier ministre et actuel PDG de la RATP Jean Castex, désigné par l'Elysée pour lui succéder.

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