Stellantis : l'avenir d'Alfa Romeo et Maserati en question
Partenariats à l'étude...

Le rebond aura tourné court pour Stellantis qui cède 2,1% à 8,1 euros en matinée. Le constructeur automobile a mandaté McKinsey & Co pour des conseils stratégiques sur Maserati et Alfa Romeo, face à la pression croissante liée à l'escalade de la guerre commerciale menée par Donald Trump, selon des sources proches du dossier citées par 'Bloomberg'. Le président John Elkann a demandé au cabinet de conseil d'évaluer les options pour les marques, notamment des partenariats avec des constructeurs pour accéder aux nouvelles technologies, précisent les sources de l'agence.
Bien que certaines entreprises asiatiques aient manifesté leur intérêt, les réflexions n'en sont qu'à leurs débuts, ont-elles précisé. Parmi les scénarios à plus long terme figure la scission de Maserati. Le président n'aurait toutefois pas l'intention de vendre ces marques à un concurrent chinois. "McKinsey a été invité à présenter ses réflexions concernant les droits de douane américains récemment annoncés sur Alfa Romeo et Maserati", a déclaré à l'agence un porte-parole des marques, refusant de commenter davantage.
Maserati a enregistré une perte d'exploitation ajustée de 260 millions d'euros l'an dernier, après une chute de plus de moitié de ses ventes de véhicules. Environ 35 à 40% des clients de la marque de voitures de luxe se trouvent aux États-Unis, a déclaré le mois dernier Santo Ficili, DG de Maserati. Toutes les Maserati et Alfa Romeo vendues dans le pays doivent être importées, car ces marques n'ont pas d'usines hors d'Europe, souligne l'agence. John Elkann, qui prévoit de transférer la production de Maserati vers l'une des usines automobiles les plus sous-utilisées d'Italie, dans le cadre des efforts visant à rétablir les relations avec Rome, a averti le mois dernier que les droits de douane imposés par Trump pourraient peser sur la production automobile du pays. Parallèlement, Maserati intensifie la personnalisation de ses voitures de luxe afin d'attirer une clientèle plus aisée et d'accroître ses profits.
Les droits de douane de 25% imposés par Trump sur les produits automobiles menacent de grever les bénéfices de Stellantis de plusieurs milliards d'euros. Ces taxes devraient en effet bouleverser les chaînes d'approvisionnement et faire gonfler les coûts des constructeurs. D'autant plus pour Stellantis qui possède de nombreuses usines au Mexique et au Canada, deux pays dans le viseur de Donald Trump.
Cette guerre commerciale intervient alors que le propriétaire des véhicules Ram, Dodge et Chrysler lutte pour regagner des parts de marché après une chute de 12% de ses ventes américaines au premier trimestre, soit la septième baisse consécutive. L'ancien PDG, Carlos Tavares, avait augmenté les prix des voitures tout en réduisant drastiquement les coûts et en laissant des trous importants dans la gamme de modèles. Pour regagner des parts de marché et tenter de rassurer ses clients inquiets de la hausse à venir des prix provoquée par les droits de douane, le groupe propose actuellement d'importantes réductions de prix aux États-Unis.
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