Société Générale : nouveau décrochage

Société Générale décroche de 3,7% à 23,2 euros au lendemain d'un plongeon de plus de 7%. A l'image de l'ensemble du secteur bancaire, l'établissement de la Défense fait les frais de l'incertitude politique en France. Alexandre Hezez, directeur des investissements du Groupe Richelieu, indiquait hier que le secteur bancaire serait probablement celui qui souffrirait le plus en raison des inquiétudes croissantes concernant les finances publiques françaises. "Ce qu'il faut retenir, c'est que les réformes seront difficiles à mettre en oeuvre en France et, comme on l'a vu avec la dégradation de la note de S&P, il existe des inquiétudes quant à la viabilité de la dette française", expliquait le spécialiste à 'Bloomberg'.

"La décision surprise de convoquer des élections anticipées ajoute à l'incertitude, d'autant plus que la France pourrait faire face à une procédure européenne pour déficits excessifs plus tard ce mois-ci", affirmait de son côté Vincent Juvyns, stratège marchés mondiaux chez JP Morgan Asset Management.

Par ailleurs, la SocGen aurait le plus grand mal à trouver des acquéreurs pour sa filiale de conservation de titres SGSS, le prix demandé par l'établissement financier rebutant les candidats potentiels, croit savoir 'Reuters' en citant des sources proches du dossier. State Street s'est intéressé à l'activité mais les discussions sont désormais dans l'impasse, a dit une des sources de l'agence. La banque dirigée par Slawomir Krupa s'est engagée dans un vaste programme de réduction de coûts afin de redynamiser ses bénéfices d'ici 2026 et elle cherche notamment à se débarrasser de SGSS pour laquelle elle réclamerait, selon la presse, plus d'un milliard d'euros.