Clôture : Wall Street sur de nouveaux sommets
Les chiffres de l'inflation soutiennent les marchés, en attendant la baisse des taux...
Les principaux marchés de Wall Street ont terminé la séance bien orientés, accrochant même de nouveaux records au fil de la journée. Outre l'absence de mauvaise surprise du côté de l'inflation, les opérateurs affichent leur confiance dans un dénouement positif du conflit commercial sino-américain, et anticipent aussi de nouvelles baisses de taux. Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité d'une baisse de taux d'un quart de point est de 97%. Les marchés en oublient ainsi les résultats décevants de certains ténors technologiques, le 'shutdown' persistant, les risques de la guerre commerciale et l'actualité géopolitique.
Le S&P 500 prend +0,79% à 6.791 pts. L'indice termine au plus haut de la semaine, avec un record historique de 6.807,11 pts en séance. Le Dow Jones ne s'en laisse pas conter et gagne +1,01% à 47.207 pts (+1,07% sur la semaine). L'indice de référence des valeurs industrielles touche un nouveau record ce vendredi, à 47.326,73 pts. Le Nasdaq bondit de +1,15% à 23.204 pts et prend +0,93% en hebdomadaire. A l'image des autres marchés, cet indice à dominante technologique établit un nouveau record de séance ce vendredi, à 23.261,26 pts.
De nouveaux records dans l'anticipation de la baisse des taux prochaine de la Fed, qui se réunit les 28 et 29 octobre.
"Les États-Unis sont à nouveau riches, puissants et en sécurité, grâce aux droits de douane ! L'affaire la plus importante de tous les temps est devant la Cour suprême des États-Unis. Que Dieu bénisse l'Amérique !", a asséné Trump aujourd'hui sur Truth Social. "La bourse est plus forte que jamais grâce aux tarifs douaniers !", a aussi déclaré le président américain sur son réseau social.
Les chiffres de l'inflation américaine viennent d'être publiés et n'ont pas révélé de mauvaise surprise. L'indice des prix à la consommation du mois de septembre a augmenté de 0,3% d'un mois sur l'autre et de 3% sur un an, alors que le consensus se situait à respectivement +0,4% et +3,1%. Hors alimentaire et énergie, l'IPC a progressé de 0,2% d'un mois sur l'autre et de 3% sur un an, alors que le consensus était de +0,3% par rapport au mois d'août et +3,1% sur un an.
Les indicateurs PMI américains "flash" (préliminaires) du mois d'octobre ont dépassé les attentes. L'indice manufacturier s'est établi à 52,2 (52,1 de consensus), tandis que l'indice des services est ressorti à 55,2 (54 de consensus). L'indice flash PMI composite d'octobre s'est ainsi établi à 54,8 (53,9 pour la lecture finale de septembre). Cela traduit une accélération de l'activité.
L'indice final du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan pour le mois d'octobre 2025 s'est affiché à 53,6, contre un consensus FactSet de 55 et un niveau préliminaire de 55 également. L'indicateur relatif aux anticipations d'inflation pour l'année à venir a été confirmé à 4,6%.
Les ventes de logements neufs de septembre, qui devaient aussi être publiées à 16h, ont été reportées du fait du 'shutdown'.
Trump a déclaré mercredi qu'il renonçait à organiser le sommet prévu avec son homologue russe Vladimir Poutine, estimant que les négociations n'avançaient plus. "Nous avons annulé la réunion avec le président Poutine. Cela ne me semblait tout simplement pas le bon moment", a-t-il expliqué à la Maison Blanche, avant d'ajouter : "Nos conversations sont bonnes, mais elles ne mènent nulle part. Elles ne mènent tout simplement nulle part". Cette décision intervient alors que Washington a dévoilé de nouvelles sanctions visant Rosneft et Lukoil, les deux principales compagnies pétrolières russes, visant à accroître la pression économique sur Moscou pour l'inciter à négocier un accord de paix en Ukraine. Ces sanctions ciblent directement les exportations d'or noir, qui constituent la principale source de revenus du Kremlin. Le ministère russe des Affaires étrangères a jugé ces mesures "extrêmement contre-productives", tandis que le président ukrainien Volodimir Zelensky a salué un "pas très important".
"Il est temps de mettre fin aux tueries et de décréter un cessez-le-feu immédiat", a justifié le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent. Selon lui, Rosneft et Lukoil participent au financement de la "machine de guerre du Kremlin". Le président Trump a qualifié le nouveau paquet de sanctions de "formidable", tout en affirmant espérer qu'il puisse être levé rapidement si la Russie accepte de mettre fin au conflit... Poutine a indiqué hier que la Russie ne s'inclinerait jamais devant des pressions exercées par les États-Unis ni aucun autre pays et a ajouté que toute frappe contre des cibles situées profondément en Russie provoquerait une riposte potentiellement massive. Il a jugé les sanctions américaines inamicales et estime qu'elles auront des conséquences, mais n'affecteront pas la santé économique du pays de manière significative. Le chef du Kremlin a aussi prévenu que briser l'équilibre des marchés de l'énergie pourrait provoquer une vive hausse des prix gênante pour les USA.
Sur le front commercial, la Maison Blanche a confirmé jeudi que Trump rencontrerait Xi Jinping en Corée du Sud lors du sommet de l'APEC la semaine prochaine, une nouvelle qui a stimulé les marchés financiers après l'intensification récente des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. La rencontre fait suite à la menace de Washington d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur certains produits chinois et à l'instauration par Pékin de restrictions à l'exportation de terres rares. La perspective d'une reprise du dialogue a ravivé l'espoir des investisseurs quant à une désescalade des différends commerciaux. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent avait précédemment inspiré le désarroi en suggérant que la Maison Blanche pourrait étendre les restrictions sur les exportations de logiciels à destination de la Chine d'ici le 1er novembre.
En revanche, Trump a indiqué jeudi soir qu'il mettait un terme à toutes les négociations commerciales avec le Canada suite à ce qu'il qualifie de publicité frauduleuse dans laquelle l'ex-président désormais défunt Ronald Reagan critique les droits de douane. Le Premier ministre de la province canadienne de l'Ontario s'était auparavant amusé du fait que la publicité anti-droits de douane diffusée par son gouvernement ait attiré l'attention de Trump. Une "pub" qui montre Reagan critiquer les surtaxes douanières, déclarant qu'elles provoquent des pertes d'emploi. Donald Trump a imposé notamment plus tôt cette année des tarifs douaniers sur l'acier, l'aluminium et le secteur automobile canadiens, et les deux pays négociaient sur ces questions ces dernières semaines. "Le Canada a triché et s'est fait prendre ! Ils ont frauduleusement utilisé une publicité massive affirmant que Ronald Reagan n'aimait pas les tarifs douaniers, alors qu'en réalité, il les adorait pour notre pays et sa sécurité nationale. Le Canada tente d'influencer illégalement la Cour suprême des États-Unis dans l'une des décisions les plus importantes de l'histoire de notre pays. Le Canada a longtemps triché sur les tarifs douaniers, imposant à nos agriculteurs des taxes allant jusqu'à 400%. Désormais, ni lui ni d'autres pays ne peuvent plus exploiter les Etats-Unis. Merci à la Fondation Ronald Reagan d'avoir dénoncé cette fraude", a lancé Trump sur Truth Social.
Cette semaine, les pétroles se reprennent franchement, en dépit d'un petit tassement ce vendredi... Le baril de brut WTI, la référence américaine, cède -0,63% ce vendredi, à 61,4$, mais bondit de +6,8% en glissement hebdomadaire. La progression du Brent, la référence européenne des pétroles, est encore plus affirmée. Il redonne -0,29% à 65,77$ ce soir, mais bondit de -7,93% sur la semaine.
Le dollar est stable face à l'euro et s'échange 0,8602 (+0,17% sur la semaine).
Au terme d'un incroyable parcours spéculatif qui a mené l'once d'or à un record historique de 4.380,89$ lundi, le métal jaune termine la semaine en léger recul de -0,34% à 4.112,31$ (-0,72% en glissement hebdomadaire).
Le Bitcoin prend +0,46% à 110.087$.
Les valeurs
* Ford (+12,16% à 13,84$). La firme du Michigan a dépassé les anticipations de marché au 3e trimestre, mais prévient que l'incendie de l'usine Novelis a impacté son résultat d'exploitation d'au moins 1,5 milliard de dollars, et ajuste en baisse ses prévisions pour l'année entière en raison de l'incendie. Ford a indiqué que l'incendie de l'usine d'aluminium Novelis à New York entraînerait un impact négatif sur l'Ebit ajusté 2025 de 1,5 à 2 Mds$, ce qui affectera également les flux de trésorerie de l'année. Ford a revu ses prévisions pour l'année entière, tablant désormais sur un résultat d'exploitation ajusté de 6 à 6,5 Mds$ et un flux de trésorerie disponible ajusté de 2 à 3 Mds$. Ford a ajouté que l'interruption de la production entraînerait un impact à court terme considérable sur le fonds de roulement, qui s'inverserait l'année prochaine. Le management a toutefois précisé lors de la présentation des résultats que Ford aurait augmenté ses prévisions pour l'ensemble de l'année sans l'incendie de Novelis, à plus de 8 Mds$ d'Ebit ajusté...
Sur le trimestre clos, le constructeur a annoncé un chiffre d'affaires automobile de 47,2 Mds$, bien au-dessus du consensus, pour un bpa ajusté de 45 cents également meilleur que prévu et un Ebit ajusté de 2,6 Mds$. Les revenus totaux ont été de 50,5 Mds$ (+9%) (47 Mds$ de consensus). Le bpa ajusté était attendu à 36 cents. Le groupe subit les droits de douane sur les véhicules automobiles imposés par Trump, qui lui ont coûté 700 M$ au 3e trimestre, pour un impact net annuel de 1 Md$.
* General Dynamics (+2,71% à 350,77$). Le contractant de défense de Virginie a publié au titre de son 3e trimestre fiscal un bénéfice net de 1,06 Md$ (3,88$ par titre), soit au-dessus des attentes, pour des revenus de plus de 12,9 Mds$ également meilleurs que prévu. Les revenus se sont appréciés de +10,6% en glissement annuel, tandis que le bénéfice par action a grimpé de +15,8%. Le groupe évoque une "très forte activité de commandes" sur ses 4 segments. Les commandes ont totalisé 19,3 Mds$ durant le trimestre, tandis que le 'backlog' estimé total a atteint 167,7 Mds$.
* Alphabet (+2,7% à 259,92$). La firme de Mountain View explore de nouveaux sommets à Wall Street, alors que sa filiale Google va fournir jusqu'à 1 million de ses puces d'IA spécialisées à la startup d'IA Anthropic. Bloomberg évoque "un accord d'une valeur de plusieurs dizaines de Mds$ qui renforce son partenariat avec la startup d'intelligence artificielle", récemment valorisée 183 Mds$ dans le cadre d'une levée de fonds de série F menée par Iconiq, Fidelity Management & Research Company et Lightspeed Venture Partners. Les unités de traitement tensorielles (TPU), puces conçues sur mesure par Google pour accélérer les charges de travail d'apprentissage automatique, devraient être déployées en 2026, offrant une capacité opérationnelle de plus d'un gigawatt dans un avenir proche selon Google. L'accord figure selon Bloomberg "parmi les plus importants jamais réalisés dans la course au matériel d'IA", mais Google n'a pas commenté la manière dont Anthropic entendait financer son accès aux fameux TPU.
* HCA Healthcare (+1,56% à 447,04$). L'opérateur hospitalier américain se tient assez bien en bourse de Wall Street, sur des comptes meilleurs que prévu. L'établissement a publié pour son 3e trimestre, un bénéfice net part du groupe de 1,64 Md$ (+29%) et 6,96$ par titre (+42% sur une base ajustée), bien au-dessus des attentes, pour des revenus de 19,2 Mds$, en augmentation de +9,6%. L'Ebitda ajusté a augmenté de +18,5% à 3,87 Mds$. Le cash-flow des activités opérationnelles a totalisé 4,42 Mds$. HCA table désormais sur un bénéfice par action annuel allant de 27 à 28$, pour des revenus compris entre 75 et 76,5 Mds$, soit une révision en hausse de la guidance. L'Ebitda ajusté est anticipé entre 15,25 et 15,65 Mds$.
* Procter & Gamble (+0,88% à 152,49$). Le géant américain des produits de grande consommation dans les soins, l'hygiène ou le rasage a publié au titre de son 3e trimestre calendaire (1er trimestre fiscal) des revenus de 22,4 Mds$ en croissance de +3% en glissement annuel (22,2 Mds$ de consensus). Le bénéfice ajusté trimestriel par action s'est établi à 1,99$, en hausse de +3% (1,90$ de consensus). Le bénéfice net atteint 4,75 Mds$, en progression de +20%. La croissance organique des ventes ressort à +2%. La marge brute est en ligne avec les attentes à 51,4%. Sur l'exercice 2026, le groupe envisage toujours une augmentation des revenus allant de 1 à 5%, pour un bpa ajusté allant de 6,83 à 7,09$.
* Intel (+0,31% à 38,28$). La marque à la pomme vient de délivrer sa publication financière trimestrielle. Le fragile géant des microprocesseurs avait profité en septembre de l'annonce d'un accord avec Nvidia (+2,25% à 186,26$) qui verrait le leader des puces d'IA investir 5 Mds$ dans des actions ordinaires du groupe (à 23,28$ pièce). En août, le gouvernement américain avait déjà pris une participation de 10% dans le fabricant de puces en difficulté. Washington avait ainsi investi 8,9 Mds$ dans ses actions ordinaires, acquérant 433,3 millions de titres au prix de 20,47$ l'action...
Hier soir, Intel a annoncé pour son 3e trimestre des revenus de 13,65 Mds$ et un bénéfice net part du groupe de 4,1 Mds$, avec la demande liée à l'IA et les mesures de réduction des coûts. Ainsi, les revenus ont progressé de +3%, et le résultat est repassé nettement dans le vert, après un déficit massif de 16,6 Mds$ au 3e trimestre 2024. Le bénéfice par action s'est affiché à 90 cents et le bpa ajusté à 23 cents. La marge brute a atteint 38,2% (15% un an plus tôt).
Intel envisage, pour son 4e trimestre, des revenus allant de 12,8 à 13,8 Mds$, pour une perte par action part du groupe de -14 cents et un bpa ajusté positif de +8 cents, la guidance excluant Altera suite à la cession d'un intérêt majoritaire finalisée au 3e trimestre. "Nos résultats du 3e trimestre reflètent une meilleure exécution et des progrès constants dans la réalisation de nos priorités stratégiques", a déclaré Lip-Bu Tan, DG d'Intel. "L'IA accélère la demande de calcul et crée des opportunités attractives pour l'ensemble de notre portefeuille, notamment nos plateformes x86 principales, nos nouveaux efforts dans les ASIC et accélérateurs dédiés, et nos services de fonderie. Les processeurs et l'écosystème Intel, leaders du secteur, ainsi que notre fabrication logique et notre R&D de pointe aux Etats-Unis, nous positionnent idéalement pour capitaliser sur ces tendances au fil du temps". "Nous avons pris des mesures significatives ce trimestre pour renforcer notre bilan, notamment grâce à un financement accéléré du gouvernement américain et aux investissements de Nvidia et de SoftBank Group, qui accroissent notre flexibilité opérationnelle et démontrent le rôle essentiel que nous jouons dans l'écosystème", a ajouté David Zinsner, directeur financier.
* Newmont (-6,23% à 83,37$). Le géant de la production aurifère a publié, jeudi soir, pour son 3e trimestre des revenus de 5,52 Mds$ et un bénéfice par action de 1,71$, dépassant les attentes avec les prix de l'or et malgré la plus faible production. Le groupe a toutefois prévenu d'un plus faible cash-flow à venir. Ainsi, le free cash-flow du quatrième trimestre devrait être affecté par des dépenses accrues, avec la hausse des coûts liés à la construction des installations de traitement des eaux à Yanacocha et les indemnités de départ prévues au 3e trimestre.
* Illinois Tool Works (-4,54% à 245,75$). Le groupe industriel diversifié, actif notamment dans les fixations et composants techniques, a publié pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 2,81$ (+6%), supérieur au consensus, pour des revenus en ligne avec les anticipations d'analystes à 4,1 Mds$, en croissance de +2% dont +1% en organique. La marge opérationnelle ressort à un niveau record de 27,4%, en expansion de 90 points de base. Le cash-flow opérationnel atteint 1 Md$. Le free cash-flow ressort à 0,9 Md$, en croissance de +15%. Le groupe table désormais sur un bénéfice annuel par action allant de 10,40 à 10,50$.
* Baker Hughes (-3,25% à 47,3$). Le spécialiste de la conception, la fabrication et la commercialisation de systèmes et d'équipements à destination des industries pétrolière et gazière a publié, jeudi soir, un 3e trimestre de bénéfice net part du groupe à 609 M$, et un bénéfice ajusté par action de 68 cents, supérieur au consensus de marché. Le groupe de services pétroliers de Houston a réalisé des revenus de plus de 7 Mds$ sur la période, également meilleurs que prévu (6,9 Mds$ un an avant). L'Ebitda ajusté a légèrement progressé à 1,24 milliard. Les commandes ont totalisé 8,2 milliards (6,7 Mds$ un an plus tôt, à la même période).
* VeriSign (-1,4% à 247,08$). Le groupe de Reston en Virginie, fournisseur mondial de services d'enregistrement de noms de domaines et leader dans l'infrastructure internet, a réalisé pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice net de 213 M$ et un bénéfice par action de 2,27$, pour des revenus de 419 M$. Le consensus était logé à 2,25$ de bénéfice par action pour 417 M$ de recettes. Les revenus progressent de +7% en glissement annuel et le bpa de 10%. Le bénéfice opérationnel augmente de 6% à 284 M$.
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