Banques : le secteur recule, inquiétudes aux Etats-Unis
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Les banques piquent du nez à l'ouverture dans une actualité guère favorable. Aux Etats-Unis, les banques régionales inquiètent à nouveau. Zions Bancorporation a vu son titre plonger de 13% hier à Wall Street après avoir annoncé des pertes inattendues dans sa division californienne, ce qui a alimenté la méfiance des investisseurs, dans un contexte d'incertitude économique avec des taux d'intérêt encore relativement élevés. De son côté, Western Alliance a dit avoir engagé des poursuites en justice contre l'un de ses emprunteurs, que la banque accuse de fraude. Résultat, le titre a chuté de 10,8%.
"Ce choc bancaire américain est davantage lié au sentiment du marché et à la liquidité qu'à un effondrement systémique du crédit", indique à 'Bloomberg' Dilin Wu, stratège chez Pepperstone Group. "C'est un bon exemple d'aversion au risque mondiale en ce moment : les fondamentaux sont bons, mais la peur domine les salles de marché". "Même si les problèmes récents rencontrés par ces deux prêteurs semblent bien maîtrisés, il n'y a souvent pas de fumée sans feu, et les mesures prises pour remédier à la crise de 2023 ont créé un terrain propice à une nouvelle crise bancaire", estime Tony Sycamore, analyste chez IG.
D'autant que ces deux 'affaires' interviennent après la faillite du prêteur automobile, Tricolor Holdings, qui a déposé le bilan le mois dernier, et l'effondrement du fournisseur de pièces détachées automobiles First Brands Group, qui devait plus de 10 milliards de dollars à certains des plus grands noms de Wall Street. De quoi raviver les craintes autour du marché du crédit américain. "Il s'agit d'un secteur où les investisseurs, surtout ceux qui y sont novices, ont tendance à vendre d'abord et à poser des questions ensuite", affirment les analystes de JPMorgan Chase & Co.
Dans un tout autre registre, la coalition gouvernementale italienne aurait conclu un accord sur un plan complexe qui verrait les banques et les assureurs contribuer à hauteur d'environ 11 milliards d'euros au budget sur trois ans. La contribution affectant le secteur financier s'élèverait à environ 4,3 milliards d'euros pour 2026, selon un document budgétaire publié jeudi. L'accord introduit une nouvelle taxe supplémentaire pour financer les soins de santé et comprend d'autres mesures telles qu'un prélèvement facultatif sur les réserves de capital constituées par les prêteurs en échange de l'exonération d'une taxe exceptionnelle prévue dans les budgets précédents et d'un report des avantages fiscaux, selon 'Il Corriere della Sera' cité par 'Bloomberg'. La taxation supplémentaire aurait un impact sur le capital et les bénéfices des banques, alors que les prêteurs visaient des mesures qui auraient un impact neutre sur leurs comptes.
A Paris, Société Générale, BNP Paribas perdent plus de 3% en début de journée tandis que le Credit Agricole recule de 2,3%.
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