JP Morgan Chase : "peut-être la période la plus dangereuse que le monde ait connue depuis des décennies"
JP Morgan Chase, le géant bancaire américain, a publié pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 4,33$ à comparer à un...
JP Morgan Chase, le géant bancaire américain, a publié pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 4,33$ à comparer à un consensus de moins de 4$. Les revenus trimestriels ont totalisé quant à eux 39,9 milliards de dollars, contre 39,4 milliards de consensus de marché. Les revenus ajustés ont été de 40,7 milliards de dollars contre 39,9 milliards attendus. Les crédits totalisent environ 1.310 milliards de dollars et les dépôts 2.380 milliards de dollars. Les provisions pour pertes de crédit atteignent 1,38 milliard de dollars. Les revenus d'intérêts ont soutenu les comptes sur le trimestre. Le bénéfice net trimestriel a atteint 13,15 milliards de dollars, contre 9,74 milliards de dollars un an auparavant. Les revenus nets d'intérêt ont augmenté de 30% à 22,9 milliards de dollars.
Notons que la banque a aussi bénéficié du rachat de First Republic Bank en mai, qui a apporté 173 milliards de dollars de prêts. Au total, les actifs sous gestion de JP Morgan en fin de trimestre totalisaient près de 3.200 milliards de dollars, en croissance de 22% sur un an.
Jamie Dimon, PDG de la banque, commente : "Le groupe a enregistré un autre trimestre de résultats solides, générant un bénéfice net de 13,2 milliards de dollars et un ROTCE de 22%, même si nous reconnaissons que ces résultats profitent de nos gains excédentaires à la fois sur les revenus d'intérêts nets et sur les coûts de crédit inférieurs à la normale, qui se normaliseront tous deux avec le temps. Notre ratio de fonds propres CET1 a encore augmenté à 14,3%. Notre capacité totale d'absorption des pertes (capitaux propres plus dette à long terme) est au niveau extraordinaire de 496 milliards de dollars, tandis que les prêts, qui constituent nos actifs les plus risqués, s'élèvent à 1.300 milliard de dollars. Notre liquidité est extraordinairement élevée avec des liquidités et des titres négociables d'environ 1.400 milliards de dollars. Dans la perspective de la finalisation de Bâle III, nous avons l'intention de nous adapter et parvenir très rapidement aux nouvelles règles, comme nous l'avons montré par le passé. Cependant, nous prévenons que de tels changements réglementaires importants auront probablement des conséquences réelles pour les marchés et les utilisateurs finaux".
Dimon ajoute : "Actuellement, les consommateurs et les entreprises américains restent généralement sains, bien que les consommateurs dépensent leurs réserves de liquidités excédentaires. Cependant, des marchés du travail toujours tendus ainsi que des niveaux de dette gouvernementale extrêmement élevés, avec les déficits budgétaires les plus importants jamais enregistrés en temps de paix, augmentent les risques que l'inflation reste élevée et que les taux d'intérêt augmentent encore à partir de là. De plus, nous ne connaissons toujours pas les conséquences à long terme du resserrement monétaire quantitatifs, qui réduit la liquidité du système à un moment où les capacités de tenue de marché sont de plus en plus limitées par la réglementation. Par ailleurs, la guerre en Ukraine, combinée aux attaques de la semaine dernière contre Israël, pourraient avoir une portée considérable sur les marchés énergétiques et alimentaires, le commerce mondial et les relations géopolitiques. Il s'agit peut-être de la période la plus dangereuse que le monde ait connue depuis des décennies. Pendant que nous espérons que tout ira pour le mieux, nous préparons la firme à un large éventail de résultats afin que nous puissions délivrer constamment pour les clients, quel que soit l'environnement".
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote