Pour Glucksmann, "la censure n'est pas un objectif en soi"

Renoncer à l'usage de l'article 49.3 de la constitution est "un pas important" de la part du Premier ministre mais "pas suffisant", a jugé samedi Raphaël Glucksmann, qui attend de Sébastien Lecornu des propositions "en matière de justice fiscale" lors de sa déclaration de politique générale pour ne pas censurer.
"La censure n'est pas un objectif en soi", mais le Premier ministre doit proposer une politique en rupture par rapport aux huit années de macronisme "et qui va dans un sens de plus de justice fiscale", pour éviter d'être sanctionné, a expliqué le leader de Place publique à la presse, à La Réole (Gironde), où se tient jusqu'à dimanche la rentrée politique de son parti.
Actuellement, "le compte n'y est pas", a estimé l'eurodéputé.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a renoncé à l'usage de l'article 49.3, qui a permis de faire passer sans vote les budgets depuis 2022, une décision présentée comme une rupture, alors qu'il espère éviter une censure de la part des socialistes.

Pour Raphaël Glucksmann, dont la formation politique compte deux députés qui siègent avec le PS, "on ne doit pas faire la fine bouche" sur le 49.3, mais "le parlementarisme ce n'est pas un chef de gouvernement qui dit je suis Ponce Pilate" et s'en lave les mains, a-t-il asséné.
"Sa déclaration de politique générale (attendue mardi, ndlr) devra dire clairement ce qu'il entend par justice fiscale", a-t-il répété.
L'eurodéputé réclame des "éléments tangibles pour qu'on s'oriente vers un compromis, il faut qu'il y ait un bougé".
La création d'une "taxe sur le patrimoine financier" des holdings familiales, proposée par Sébastien Lecornu, est "un pas dans la bonne direction mais ce n'est pas suffisant", tout comme les mesures sur la pénibilité. "C'est pas rien. Nous on pense qu'il faut prendre mais c'est insuffisant".
caz/jmt/bow
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