Mi-séance Paris : le CAC 40 cale encore sur les 8.150 points

LA TENDANCE

Le CAC 40 fait du surplace ce vendredi, au lendemain d'une séance positive qui a ramené l'indice de la bourse de Paris sur sa zone pivot des 8.150 points qui reste difficile à franchir depuis les plus hauts de la mi-novembre. Peu de variations significatives s'observent parmi les valeurs du CAC 40 alors que la situation politique de la France crée de nouvelles incertitudes.

L'échec de la commission mixte paritaire, réunie ce vendredi matin pour tenter de trouver un compromis entre députés et sénateurs sur le projet de loi de finances 2026, remet logiquement de la tension sur les marchés obligataires. Le taux des OAT 10 ans remonte proche de 3,60% car ce désaccord qui était redouté rend impossible l'adoption d'un budget pour la France avant la fin de l'année. Prenant acte de cette situation dans un message sur le réseau X, le Premier ministre, Sébastien Lecornu a indiqué qu'il réunira, à partir de lundi, les principaux responsables politiques pour les consulter sur la marche à suivre. On s'achemine donc, comme l'année dernière, vers une loi spéciale avant de reprendre les débats budgétaires début 2026 avec un nouveau texte.

Un certain attentisme domine aussi en Europe après que la Banque centrale européenne a exclu hier, probablement, toute nouvelle baisse des taux d'intérêt à court terme.

VALEURS EN HAUSSE

Abivax reprend plus de 6% à 104 euros. La biotech rejoindra l'Indice Biotechnologie du Nasdaq (Nasdaq : NBI) à l'ouverture du marché lundi prochain (22 décembre). Le NBI est conçu pour suivre la performance d'un ensemble de titres cotés sur le Nasdaq Stock Market, classés en sociétés de biotechnologie ou pharmaceutiques selon l'Industry Classification Benchmark. Les sociétés composant l'indice Nasdaq Biotechnology doivent satisfaire à plusieurs critères d'éligibilité, notamment en matière de capitalisation boursière minimale, de volume quotidien moyen de transactions et d'ancienneté en tant que société cotée, entre autres critères.

Emeis (+5% à 13,2 euros) a finalisé avec ses partenaires bancaires et des investisseurs financiers la levée de nouveaux financements pour un total de 3,15 milliards d'euros, sur la base des accords de principe communiqués le 10 novembre. Au total 3,15 MdE de nouveaux financements ont ainsi été obtenus avec une maturité moyenne de 5,5 années et une marge moyenne sur l'EURIBOR de 247 points de base.

Lhyfe (+3% à 2,83 euros) a confirmé le doublement de son chiffre d'affaires en 2025, visant environ 10 ME. "Cette forte progression traduit l'existence bien réelle du marché de l'hydrogène vert et de sa croissance, la solidité du modèle industriel de Lhyfe et ses capacités opérationnelles. Elle intervient toutefois dans un contexte politique et réglementaire européen qui ralentit le développement de ce marché, alors qu'il se développe très rapidement dans d'autres zones géographiques où les ambitions et le cadre réglementaire associé sont fixés", explique la société.

VALEURS EN BAISSE

Plus forte baisse du CAC 40, Kering perd 1,7% à 305 euros. Le groupe a signé un accord en vue d'acquérir Raselli Franco Group, entreprise familiale et partenaire clé, réputé pour son expertise dans la fabrication de pièces de joaillerie et haute joaillerie pour les plus grandes marques de luxe. L'acquisition sera réalisée en plusieurs étapes, à commencer par une prise de participation initiale de 20% au 1er trimestre 2026, pour un montant de 115 millions d'euros. L'accord prévoit une trajectoire précise pour l'acquisition de la totalité des parts d'ici 2032.

Ipsen se stabilise à 120 euros malgré l'échec de son essai pivotal de Phase II FALKON qui n'a pas atteint son critère principal, à savoir la réduction du volume de formation anormale de nouvelle matière osseuse (ossification hétérotopique ou OH) chez l'adulte et l'enfant atteints de fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP), par rapport au placebo. En conséquence, l'étude sur ce médicament expérimental sera clôturée.