Clôture Paris : en reprise après la BCE
Bien vert...
En clôture de marché, le CAC 40 reprend des couleurs. Après 2 séances consécutives de repli, le marché parisien progresse de +0,8% ce jeudi, terminant à 8.150 points. Cette journée était sous le signe du très attendu rendez-vous avec la Banque centrale européenne (BCE), qui pilote le suivi des taux d'intérêts et de l'évolution de l'inflation en zone euro.
En ligne avec les attentes des investisseurs, l'institution a maintenu ses taux directeurs inchangés. Le grand argentier européen a cependant adopté un point de vue plus positif sur l'économie de la zone euro qui, selon son analyse, fait preuve de résilience face aux chocs commerciaux dans le monde.
Dans ce contexte d'une économie de la zone euro se montrant plutôt résiliente face aux tensions commerciales, il n'y aura donc pas de nouvelle baisse de taux d'intérêt à court terme. Le taux de dépôt reste fixé à 2% et celui du refinancement à 2,15%. Ce statu quo est le 4e d'affilée dans le cycle d'assouplissement monétaire de la BCE après juillet, septembre et octobre.
L'inflation reste stable, proche de l'objectif de 2% de l'institution de Francfort, mais, elle "a été revue à la hausse pour 2026", puisque les experts de la BCE anticipent désormais une plus lente diminution de l'inflation des services.
Cela signifie que l'institution met implicitement fin à un cycle d'assouplissement monétaire qui l'a amenée à réduire de moitié son taux d'intérêt de référence, le faisant passer de 4% à 2% au cours de l'année écoulée jusqu'au mois de juin dernier.
La BCE anticipe désormais une croissance économique de +1,4% en 2025, +1,2% en 2026 et +1,4% en 2027 et 2028.
Dans sa présentation, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a indiqué que la décision du jours a été prise à l'unanimité. Elle a aussi estimé que la BCE est toujours dans une "bonne position" en matière de taux tout en précisant que cela "ne signifie pas que nous restons figés". Il y avait un consensus sur le fait que "toutes les options doivent rester envisagées" mais il n'y a eu aucune discussion sur une hausse ou une baisse des taux. "Nous n'avons pas de trajectoire définie pour nos taux à l'avenir. Je sais que tout le monde souhaiterait des indications. Mais compte tenu de la situation actuelle et du degré d'incertitude, nous ne pouvons tout simplement pas fournir de prévisions", a-t-elle indiqué.
Outre-Atlantique, les indices sont bien orientés. Ils saluent des chiffres de l'inflation laissant de la marge à la Fed pour abaisser ses taux. Ainsi à 17h45, le S&P 500 s'apprécie de +1,28% à 6.807 pts. Le Dow Jones avance de +0,87% à 48.301 pts. Le Nasdaq bondit de +1,79% à 23.099 pts.
Les chiffres de l'inflation américaine pour le mois de novembre 2025 ont très agréablement surpris ce jeudi. L'IPC s'affiche en hausse de +0,2% d'un mois sur l'autre et de +2,7% sur un an, contre respectivement +0,3% et +3% de consensus. Hors alimentaire et énergie, l'indice des prix à la consommation est également moins élevé que prévu, en augmentation de +0,2% d'un mois sur l'autre et 2,6% sur un an.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 13 décembre, se sont établies au nombre de 224.000 selon le Département américain au Travail, contre un consensus de 200.000.
L'indice manufacturier régional de la Fed de Philadelphie pour décembre s'est établi à -10,2 contre un consensus FactSet de +3,5. Il signale une vive contraction de l'activité manufacturière dans la région considérée.
Les pétroles reculent, ce jeudi. En Europe, à 17h45, le Brent de mer du Nord redonne -0,64% à 60,27$. Le baril de brut WTI, la référence américaine, flanche de -0,65% à 56,56$.
Du côté des devises, l'euro est stable à 1,1732$, et se tasse d'à peine -0,07% face au billet vert.
L'once d'or se reprend... A 17h45, le métal jaune gagne +0,68% à 4.368$ (3.723 euros).
Le Bitcoin se reprend de +2,02% à 88.065$.
Valeurs en hausse
* Alstom (+3,41% à 24,9 euros). Le groupe a obtenu dans le cadre de l'Alliance TransitLinX, une part de 1 MdE (1,8 Md$ australiens) d'un contrat global de 4,9 MdsE (8,8 Mds$ australiens) par la Suburban Rail Loop Authority (SRLA) de Melbourne, en Australie. Ce contrat porte sur la section Est du projet de boucle ferroviaire suburbaine du gouvernement de l'Etat de Victoria. La mission d'Alstom comprend la fourniture du matériel roulant, de l'infrastructure numérique, de la signalisation et de la maintenance, ainsi que l'intégration du système complet. L'Alliance TransitLinX est composée de John Holland, KBR, WSP, RATP Dev et Alstom.
* Airbus (+1,91% à 194,04 euros). Par l'intermédiaire de la Direction générale de l'armement et du matériel (DGAM), le groupe aéronautique européen bénéficie d'une commande de 100 hélicoptères de 4 modèles différents de la part du ministère espagnol de la Défense. Outre le renforcement des capacités industrielles actuelles d'Airbus Helicopters en Espagne, ce plan devrait avoir un impact direct sur la création d'emplois hautement qualifiés, estimés à plus de 300 postes directs au cours des trois prochaines années, précise Airbus. "En officialisant ces contrats, le ministère de la Défense honore son engagement de doter nos forces armées d'hélicoptères de dernière génération, indispensables à leurs opérations", a déclaré María Amparo Valcarce García, secrétaire d'Etat à la Défense. "Cet investissement stratégique vise à renforcer significativement les capacités de sécurité et de défense de l'Espagne, garantissant ainsi son autonomie stratégique nationale dans un secteur clé de la défense européenne".
Par ailleurs, China Airlines a passé une commande ferme pour 5 Airbus A350-1000 supplémentaires, portant ainsi son carnet de commandes pour ce type d'appareil à 15. Ces avions rejoindront la flotte actuelle de 15 A350-900 qui opèrent sur le réseau long-courrier de la compagnie taïwanaise.
* Nexans (+1,58% à 122,3 euros). Le spécialiste européen des câbles a finalisé l'acquisition du fabricant canadien Electro Cables. Nexans voit cette acquisition comme une étape majeure visant à accélérer sa croissance en Amérique du Nord et soutenir son développement dans les secteurs des infrastructures, des data centers et de l'énergie. A l'issue de cette opération, une équipe d'environ 200 collaborateurs hautement qualifiés rejoindra le groupe Nexans. Electro Cables a généré environ 125 ME de chiffre d'affaires sur les 12 mois se terminant en juillet 2025. L'opération sera entièrement financée avec la trésorerie disponible de Nexans qui l'estime relutive sur le bénéfice par action dès la première année.
* Sopra Steria (+1,68% à 157,3 euros). Le groupe a annoncé son entrée en négociations exclusives en vue de l'acquisition de Starion et Nexova pour le compte de sa filiale CS Group. Cette opération vise à créer un acteur industriel européen de référence dans les services numériques souverains et sécurisés pour les secteurs du spatial et de la cybersécurité. Détenues par le même actionnaire privé, Starion et Nexova apporteraient à Sopra Steria, dans le secteur spatial, des expertises complémentaires de premier plan et permettraient d'atteindre une taille critique d'environ 200 ME de chiffre d'affaires et 1.600 collaborateurs, renforçant significativement sa position dans les systèmes critiques et les missions spatiales. Avec environ 700 collaborateurs présents dans 9 pays européens, Starion et Nexova prévoient de réaliser près de 100 ME de chiffre d'affaires en 2025.
* Soditech (+1,65% à 4,94 euros). L'action est ferme après l'annonce d'un prochain transfert du titre sur Euronext Growth. Ce projet de transfert de cotation vise à permettre à Soditech d'être admise aux négociations sur un marché offrant un cadre réglementaire plus souple, adapté à son statut boursier actuel, en réduisant certaines contraintes de fonctionnement propres au marché d'Euronext Paris, tout en lui permettant de continuer à bénéficier des attraits des marchés financiers. Cette opération est attendue au plus tôt au 18 février 2026.
* Thales (+1,63% à 231,2 euros). Le groupe d'électronique de défense français et la Marine italienne consolident leur coopération avec l'ouverture d'un nouveau centre de services situé dans l'arsenal de Tarente. Il est dédié à la maintenance des sonars et équipements installés sur les bâtiments de la Marine Italienne. Cette nouvelle installation permet à la Marine italienne de réduire de moitié les temps d'intervention sur les systèmes Thales, grâce au déploiement d'experts et techniciens locaux hautement qualifiés. Une formation sera dispensée au personnel de la Marine sur l'entretien de tous les systèmes pris en charge, facilitant le transfert des compétences spécialisées directement sur le terrain.
* EssilorLuxottica (+0,95% à 276,3 euros). Le lunettier et Burberry ont annoncé le renouvellement de leur accord de licence pour la conception, la production et la distribution mondiale de lunettes sous la marque Burberry. L'accord venant à échéance le 31 décembre 2025 a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2035. S'appuyant sur une culture partagée de créativité, de savoir-faire et d'innovation, ce renouvellement vient renforcer le partenariat durable qui lie les deux sociétés depuis 2006. Aucun détail financier n'a été communiqué.
* BNP Paribas (+0,2% à 80,24 euros). Via Arval, l'établissement financier est entré en négociations exclusives avec Mercedes-Benz en vue de l'acquisition d'Athlon, sa filiale de location longue durée. Fort d'une flotte de 1,9 million de véhicules en LLD et de la meilleure dynamique de croissance du marché comme de la meilleure qualité de service, avec une progression annuelle moyenne de plus de 100.000 véhicules ces 3 dernières années, Arval formerait avec Athlon un ensemble de près de 2,3 millions de véhicules à comparer à l'actuel leader disposant de 2,6 millions de véhicules en LLD. Arval renforcerait nettement sa présence sur ses marchés clés comme sa position concurrentielle en Europe devenant ainsi le co-leader européen de la LLD de véhicules.
* Pernod Ricard (+0,21% à 76,86 euros). Barclays a ajusté la mire sur le groupe français de spiritueux. A 'surpondérer' sur le dossier, le banquier passe de 102 à 103 euros de valorisation.
Valeurs en baisse
* Groupe ADP (-12,27% à 113 euros). Journée difficile pour le gestionnaire d'aéroports. L'Autorité de Régulation des Transports (ART) a refusé d'homologuer les tarifs des redevances aéroportuaires d'Aéroports de Paris pour la période tarifaire du 1er avril 2026 au 31 mars 2027, qui portaient une augmentation de +1,5%. Le Groupe ADP dit préparer une nouvelle proposition tarifaire, qu'il soumettra au régulateur dans le délai de 1 mois prévu par les textes, soit au plus tard le 16 janvier 2026. Cette incertitude réglementaire est aggravée par l'incertitude politique en France, où l'évolution des mesures politiques -notamment fiscales- pourrait (et a déjà) pesé sur les performances financières et la position concurrentielle d'ADP, estime le bureau d'analyses Oddo BHF.
* SES (-4,11% à 5,13 euros). Le titre décroche au lendemain de la décision de Moody's Ratings d'abaisser sa notation crédit en catégorie spéculative suite à des résultats décevants. L'agence a dégradé la note émetteur long terme de 'Baa3' à 'Ba1', invoquant un "écart significatif dans les performances opérationnelles" et une "détérioration des indicateurs de crédit".
Ce matin, la société a pris acte de cette décision et réaffirmé qu'elle poursuit la mise en oeuvre de sa stratégie, avec un plan clair visant à renforcer progressivement ses principaux indicateurs de crédit. Conformément à ce plan, la direction maintient son intention de réduire son endettement et de revenir à des indicateurs de crédit conformes à la catégorie investissement, avec pour objectif de ramener le ratio d'endettement net ajusté¹ à au moins 3,0x. "La décision de notation n'affecte en rien la capacité de la société à exercer ses activités, à servir ses clients ou à mettre en oeuvre son plan stratégique. SES conserve un profil d'échéance moyen pondéré de sa dette équilibré d'environ cinq ans, et la décision de Moody's ne devrait pas avoir d'incidence significative sur les intérêts à payer au titre de ses facilités de crédit existantes. SES bénéficie également de la présence du Grand-Duché de Luxembourg en tant qu'investisseur principal. SES reste attachée au versement d'un dividende stable, voire progressif", souligne le groupe.
* Paref (-3,28% à 32,4 euros). Ce spécialiste européen de gestion immobilière est entré en négociations en vue de céder sa filiale SOLIA Paref, spécialisée dans le Property Management. Lancée en juin 2024, la marque SOLIA Paref gère un portefeuille d'environ 950 baux répartis sur 350 actifs en France, couvrant toutes les typologies d'actifs (commerces, bureaux et activités, résidentiel, résidences seniors, hôtellerie et villages vacances). Elle assure à ses clients, en alliant expertise et innovation, une gestion efficiente et durable de leurs actifs immobiliers. Ce projet de cession s'inscrit dans la volonté du groupe de se focaliser sur son coeur de métier : le Fund Management, l'Investissement et l'Asset Management.
* Accor (-1,01% à 47,194 euros). Compte tenu de l'avancée des discussions sur la cession de sa participation dans la société Essendi (ex-AccorInvest), le groupe hôtelier diffère le lancement de la nouvelle tranche de rachat d'actions pour un montant de 100 millions d'euros, du 4e trimestre 2025 au 1er trimestre 2026. Le Groupe maintient cependant sa résolution de lancer une nouvelle tranche, indépendamment de la réalisation de la cession de sa participation dans Essendi.
* Eiffage (-0,04% à 122,05 euros). Le Conseil de Paris a approuvé, le 17 décembre, le choix du Groupement constitué par Dalkia, Eiffage et RATP Solutions Ville, pour renouveler son contrat de concession de production et de distribution du réseau de chaleur urbain parisien. Principal levier de la transition énergétique, le réseau de chaleur de Paris est une infrastructure industrielle majeure à l'échelle métropolitaine qui alimente l'équivalent de 450.000 logements, soit près d'un million de personnes. D'une durée de 25 ans, ce nouveau contrat de concession entrera en vigueur au 1er janvier 2027 sous la forme d'une société d'économie mixte à opération unique (SEMOP) associant la Ville de Paris (34%), la Caisse des Dépôts (15%) et l'opérateur économique, le Groupement Dalkia SA, Eiffage et RATP Solutions Ville (51%).
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