Entretien avec Jean-Luc Bernard, Président d'UTI Group
Un retrait de la cote d'UTI Group n'est absolument pas obligatoire...
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Boursier.com : Les raisons évoquées de l'offre d'EEKEM Group font état d'un besoin urgent de trésorerie chez UTI Group. Pourquoi EEKEM Group, qui a déjà injecté de l'argent et pris le contrôle de la société, s'intéresse à cette cible qui affiche des pertes lors de 4 des 5 dernières années ?
EEKEM Group est un cabinet de conseil en transformation numérique, axé sur l'innovation technologique pour les startups et les grandes entreprises en France et à l'international. Nous regardons régulièrement les opportunités d'investissement et avons analysé le dossier UTI Group pour lequel nous avons très rapidement identifié les forces, notamment dans le domaine de l'intégration de nouvelles technologies et l'édition de progiciels, mais aussi les faiblesses, principalement financières.
Boursier.com : Comment s'expliquent les faiblesses opérationnelles d'UTI Group ?
UTI Group n'était pas suffisamment solide pour affronter le ralentissement économique et l'impact sur la demande de prestations. Cette demande moins active a entrainé un accroissement des taux d'intercontrat et pénalisé la trésorerie. Vous l'avez justement souligné, UTI Group a dégagé une perte nette lors de 4 des 5 derniers exercices et n'avait donc ni les fonds propres ni la trésorerie pour traverser cette nouvelle zone de turbulence.
Boursier.com : Quelles mesures comptez-vous mettre en oeuvre pour redresser la société ?
Nous souhaitons poursuivre le développement des activités historiques d'UTI Group tout en donnant le temps nécessaire aux équipes pour redresser la rentabilité. D'un point de vue opérationnel, nous avons nommé un nouveau directeur général et souhaitons nous inscrire dans une vision de long terme, conscients notamment que le retour durable à la croissance et le redressement significatif des marges prendrons du temps. D'un point de vue financier, compte tenu de la fragilité persistante d'UTI Group, en plus du million d'euros apporté en juillet, EEKEM Group a apporté 500 000 EUR supplémentaire en compte courant, entre octobre et décembre 2024, et une nouvelle demande d'apport de 250 000 EUR a été formulée.
Boursier.com : Visez-vous un retrait de la cote ?
Un retrait de la cote n'est absolument pas obligatoire dans le cadre de notre stratégie, même s'il est prévu en cas d'atteinte du seuil de 90% du capital et des droits de vote. Nous n'avons pas prévu de fusionner UTI Group avec une autre entité du groupe et ne prévoyons pas de remontée de dividendes à court terme, compte tenu des pertes encore attendues. C'est la raison pour laquelle rien ne justifierait de relever le prix de l'offre de 0,20 EUR / action qui, je le rappelle, représente déjà une prime de presque 130% par rapport au prix moyen d'acquisition du contrôle. Il faut que les actionnaires gardent cela en tête au moment de leur choix car s'ils restent actionnaires à nos côtés, ils auront vraisemblablement à supporter une liquidité réduite. De plus, il ne peut être exclu qu'UTI Group soit dans l'obligation de renforcer à nouveau ses fonds propres, notamment au travers de nouvelles augmentations de capital garanties par EEKEM Group.
Boursier.com : Pourquoi ne pas utiliser une entité cotée pour le développement du groupe EEKEM ?
Nous avons toujours développé nos activités en dehors des marchés financiers et n'avons pas prévu de faire appel à la Bourse pour financer notre stratégie.
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